Étude aux allures

Cette oeuvre est née d'une rencontre fortuite entre deux études : l'une sonore : l'étude aux allures de Pierre Schaeffer, l'autre visuelle : des séquences tournées par le peintre Raymond Hains à l'aide de lentilles cannelées dont les mouvements multiplient et animent un graphisme coloré.

Dans ces deux expériences parallèles se retrouve un phénomène équivalant, "l'allure". L'allure du son, c'est sa loi d'entretien, le rythme interne de sa structure, ce qui le fait vivre et changer du début à l'extinction, tout en sauvegardant sa permanence. Hains présente ainsi des objets visuels permanents mais qui vivent de rythmes caractéristiques, grâce aux vibrations optiques qui animent leurs formes et leurs couleurs.

Utilisant la musique comme canevas de montage, Hains rend perceptible dans son film le dialogue sans parole qui s'établit de lui-même entre les événements son & image.