Bertrand DUBEDOUT, Zazpiak A (AKOUSMA)

10 octobre 2015
11m 02s
Réf. 01065

Notice

Résumé :
Reportage consacré au compositeur Bertrand DUBEDOUT à l’occasion de la création de sa pièce Zazpiak A le samedi 10 octobre 2015 à la MPAA (Maison des Pratiques Artistiques Amateurs) Saint-Germain dans le cadre des concerts AKOUSMA de l’INA grm.
Un court entretien est suivi d’un extrait de la pièce.
Il évoque, notamment le cycle Zazpiak (sept en basque), fondé sur les typologies de jeu de la tradition immémoriale de Txalaparta (instrument de percussion traditionnel proche du xylophone) au Pays basque.
Type de média :
Date de diffusion :
10 octobre 2015
Personnalité(s) :
Autres lieux :

Éclairage

BIOGRAPHIE :

Compositeur né à Bayonne en 1958.

Il a suivi ses études musicales supérieures à l’Université de Pau auprès de Guy Maneveau et Marie-Françoise Lacaze, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Pierre Schaeffer et Guy Reibel (Composition Électroacoustique et Recherche Musicale, Prix de Composition en 1981) à l’Université de Paris VIII et au Centre d’Études Polyphoniques de Paris.

Il est professeur de composition électroacoustique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, fondateur de l’Ensemble Pythagore et directeur artistique associé d’éOle et du festival Novelum.La Sacem lui attribue en 1997 le Prix Claude Arrieu.

Il est en 1999 compositeur en résidence à la Villa Kujoyama de Kyôto, Japon (Programme Villa Kujoyama, Afaa/Ministère des Affaires Étrangères).

Ses œuvres appartiennent tant au domaine instrumental et vocal qu’à celui des musiques électroacoustiques et mixtes. Elles sont publiées aux éditions Gérard Billaudot, Paris. Plusieurs CDs parus chez L’empreinte digitale, MFA-Radio France, Motus, Metamkine, Skarbo, Bis, éOle Records.

NOTICE DE L’ŒUVRE :

2015 - 17’09

Création, Commande d’Etat

Commande du GRM, avec une Aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du Ministère de la Culture et de la Communication.

Œuvre acousmatique 8 pistes

Œuvre réalisée au studio d’éOle et dans le cadre d’une résidence au SeaM (Studio für elektroakustische Musik) de la Hochschule für Musik Franz Liszt et de l’Université du Bauhaus de Weimar, avril/ août 2015.

À Faustine Dubedout

Dans la langue basque, la locution « Zazpiak bat», littéralement : « Les sept (zazpiak) » et «un (bat) », exprime l’unité identitaire des sept provinces qui forment le Pays Basque de part et d’autre des Pyrénées. Le Pays Basque est aussi celui de la tradition musicale immémoriale de « Txalaparta », jeux dont la richesse rythmique a conservé, intact, un extraordinaire potentiel de fascination. Cette tradition orale connaît depuis une quarantaine d’années une véritable renaissance, notamment sous l’impulsion du fameux duo des frères JosAnton et Jesus Mari Artze.

Zazpiak est un cycle en chantier de sept œuvres pour différentes formations ou solistes. Il se fonde sur les typologies rythmiques de Txalaparta, projetées dans de multiples directions à partir de l’œuvre originale du cycle : Zazpiak B pour marimba solo, créée en avril 2014 par Jean Geoffroy, qui en constitue la matrice, puis de Zazpiak Z, pour ensemble, créée en novembre 2014 par l’ensemble Court-Circuit sous la direction de Jean Deroyer. Substitué au « bat » de la locution originale, le « A » est ici l’initiale de l’adjectif « acousmatique » qui désigne la modalité spécifique dans laquelle de nouveaux déploiements ont été imaginés.

En effet, excluant tout recours à des sons de Txalaparta et ne faisant usage que de matériaux sonores spécifiques à ce projet, cette œuvre vise à retrouver, dans l’espace microphonique
du studio de prise de son, puis dans la projection de l’espace 8 pistes, l’appel à des ressources musculaires, à des changements d’appui, à des déséquilibres, à une ample dimension du geste. L’accentuation, l’ostinato, l’accéléré, la suspension, la strette, le galop emportent dans leur mouvement un kaléidoscope de couleurs, d’espaces, de trajectoires, dont les flux et les reflux rythment les sept grandes périodes de l’œuvre.

Je tiens à remercier vivement Robin Minard, qui m’a si généreusement ouvert les portes du SeaM à Weimar pour la composition de cette œuvre, entre avril et août 2015.

Bertrand Dubedout