Course landaise : la Corne d'or à Nogaro
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La prestigieuse course de la Corne d'or se déroule dans les arènes de Nogaro. La vache Fédérale y remporte pour la 5e fois le grand prix. Son propriétaire Michel Agruna témoigne. C'est Didier Goeytes qui est élu meilleur écarteur de l'année face à elle, un exploit filmé au ralenti.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
15 juil. 1997
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Contexte historique
ParInspecteur général des Patrimoines honoraire
Nogaro est l’une des plus anciennes villes du Gers où des courses de bovins ont été organisées. Elle est déjà mentionnée en 1751 et 1761. Les arènes actuelles, en béton armé, ont remplacé les anciennes structures en bois en 1929. Elles ont été agrandies en 1975, et l’ensemble a fait l’objet d’une rénovation complète au début des années 2000. Deux épreuves phares, créées par Robert Castagnon, se déroulent dans ces arènes :
- depuis 1956, le championnat de France des écarteurs et sauteurs, organisé à Nogaro tous les trois ans par la fédération française de la course landaise ;
- et depuis 1959, le concours de la Corne d’or, compétition au cours de laquelle la plus brillante et redoutable vache de l’année est élue par le vote du public.
Certaines de ces bêtes ont conquis à plusieurs reprises ce trophée très convoité par les éleveurs. Avant 1997, ce fut le cas de Estanita, du ganadère Deyris (4 fois de 1975 à 1979), Maroca, de chez Linès puis Labat (5 fois de 1980 à 1984) et Esperanza, du ganadère Latapy (4 fois de 1988 à 1991).
Depuis 1993, c’est une exceptionnelle vache de la ganaderia « Armagnacaise », dirigée par Cathy et Michel Agruna, qui devient la reine de Nogaro. Elle se nomme Fédérale, et cette année-là, en 1997, elle brigue et conquiert son cinquième titre. Elle renouvellera cet exploit en 1998 et 1999. Seule une autre vache de course, Ibañeza, se hisse par la suite à son niveau, obtenant le même nombre de sept succès de 2008 à 2014.
Mais la course de la Corne d’or est également le théâtre d’un concours très convoité entre écarteurs. Être sacré vainqueur de cette compétition, dans laquelle sont présentées les meilleures et les plus redoutables bêtes de chaque troupeau, est le rêve de tout grand acteur de la course landaise.
En 1997, au bout d’une lutte acharnée et douloureuse pour nombre d’écarteurs, Didier Goeytes monte sur la plus haute marche du podium. Champion de France en 1989 et 1990 dans ces mêmes arènes, il a déjà triomphé dans cette course de la Corne d’or en 1994 et 1996. Ce jour-là, le 14 juillet 1997, il réalise un nouvel exploit, en effectuant notamment un superbe écart intérieur à la belle Fédérale, et conserve ainsi son titre de champion de Nogaro.
Outre la Corne d’or, cette course permet au public d’élire la meilleure « Vache de l’avenir » et le meilleur teneur de corde.
Éclairage média
ParInspecteur général des Patrimoines honoraire
- François Bordes, « Les espaces taurins du Gers », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, n° 435, 1er trimestre 2020, p. 44-57.
- Robert Castagnon, Derrière la talenquère, photos de G. Papigny, [Nogaro], chez R. Castagnon, 1977, 158 p. ; 2e éd. : Imprimerie Dauba Frères, 1978, 156 p. ; 3e éd. augmentée : 1986.
- René Laffargue, La course landaise dans le Gers et en Armagnac, Mont-de-Marsan, Impr. Pindat, 1960 [extr. de La Course landaise, n° 2 de février 1960, n° 3 de mars 1960 ; le texte date de décembre 1952].
- Julien Laudet, « La course landaise, au temps de la belle époque, dans le pays d’Armagnac », dans Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 1953, p. 306-311.
- Muriel Plantevignes, La course landaise dans le département du Gers, DEA « Société aménagement, développement local », dir. Jean-Yves Puyo, Université de Pau et des Pays de l’Adour, octobre 2002.
- Michel Puzos, Tout savoir sur la course landaise, Orthez, Editions Gascogne, 2014, 170 p.