Les débuts de Bernard Hinault

21 avril 1975
51s
Réf. 00066

Notice

Résumé :

Après quatre années de compétition, Bernard Hinault a obtenu des résultats prometteurs, en remportant notamment deux titres de champion de France. Il est interviewé sur ses débuts de carrière.

Type de média :
Date de diffusion :
21 avril 1975
Source :
FR3 (Collection: Sport Ouest )
Personnalité(s) :

Éclairage

Symbole d'une France qui gagne, Bernard Hinault est sans aucun doute le coureur français le plus capé de l'histoire de la petite reine. A l'inverse de "Pou Pou" (Raymond Poulidor), éternel second, Bernard Hinault a gagné sa place dans le cœur des Français en remportant plus de 200 victoires.

Né le 14 novembre 1954 à Yffiniac (Côtes-d'Armor), il débute sa carrière professionnelle en 1975, sous le maillot de l'équipe "Gitane Campagnolo". Trois ans plus tard, il signe avec l'équipe "Renault Gitane" pour laquelle il remporte ses plus grands succès. Champion du monde en 1980, il entre en 1985, après Anquetil et le "cannibale" Merckx, au Panthéon des quintuples vainqueurs du Tour de France (maillot jaune sur les Champs-Élysées en 1978, 1979, 1981, 1982 et donc 1985). A deux reprises, il finit la grande boucle sur la deuxième marche du podium.

De tous les vainqueurs du Tour de France, Bernard Hinault reste le meilleur à l'indice de performance avant les récentes victoires du champion américain très controversé Lance Armstrong. Il cumula le grand prix de la Montagne, le maillot vert et 28 succès d'étape. Son registre de routier complet lui permit de dominer, sur leur propre terrain, les grimpeurs spécifiques, les rouleurs d'élites et les sprinters les plus véloces. Ce Breton véritablement "taillé dans le granit" possédait d'importantes ressources physiques et des facultés certaines de récupération. Cyrille Guimard, son ancien directeur sportif, le définit en une formule : "la plus grosse cylindrée du peloton". D'une certaine manière, Hinault fut le Cerdan du vélo, doté d'une formidable force de frappe. Il n'est pas homme à rester sur un échec. Devancé par Laurent Fignon en 1984, il prépare résolument sa revanche et triomphe l'année suivante. Tout Hinault était contenu dans cette riposte. Maurice Le Guilloux l'avait surnommé le "Blaireau". Un terme qui illustrait bien sa pugnacité et son orgueil. Loin de se concentrer exclusivement sur le Tour de France, le "Blaireau" remporta aussi trois Giro (Tour d'Italie), deux Vuelta (Tour d'Espagne) et neuf classiques majeures dont Paris-Roubaix en 1981, la Flèche Wallonne en 1983 et les Quatre jours de Dunkerque en 1984. Mais il est resté fidèle au Tour de France qui contribua à son prestige.

En pleine gloire, en 1985, à l'âge de 32 ans, il préfère quitter la scène sportive la tête haute, évitant ainsi de donner l'image d'un sportif en déclin, qu'il n'aurait pas supporté. De nouvelles fonctions au sein de l'équipe dirigeante, lui permettent de rester lié au cyclisme professionnel. Bernard Hinault n'en reste pas moins attaché à sa terre natale puisqu'il exerce la profession d'agriculteur dans les Côtes-d'Armor.

François Lambert

Transcription

Jean-Claude Vidal
Bernard Hinault, comment êtes-vous venu au cyclisme ?
Bernard Hinault
Je suis venu un peu à cause de mes deux cousins qui faisaient du vélo et j'ai continué après.
Jean-Claude Vidal
Au depuis combien de temps ?
Bernard Hinault
Depuis 71.
Jean-Claude Vidal
Il y a donc de cela 4 ans et déjà un bon palmarès.
Bernard Hinault
Pas tellement, pas tellement gros, je pense que, il est normal.
Jean-Claude Vidal
Mais quels sont les titres que vous avez ?
Bernard Hinault
J'ai déjà deux titres, trois titres de champion de Bretagne, deux titres de champion de France. Celui du Premier pas Dunlop en 72 et le championnat de France de poursuite cette année en 74.
(Musique)