François BAYLE, Éros bleu
Notice
Érosphère repose sur l'idée d'une grande arche qui partirait des choses terrestres (notre environnement sonore quotidien, notre réalité sociale, technologique et urbaine – ondes parasites, messages, monde policier... ), pour aboutir à un grand arc-en-ciel perdu dans les nuées... "Nous vivons dans l'érosphère, le désir est notre destin."
Éclairage
Durée totale : environ 1h30
Érosphère repose sur l'idée d'une grande arche qui partirait des choses terrestres (notre environnement sonore quotidien, notre réalité sociale, technologique et urbaine – ondes parasites, messages, monde policier... ), pour aboutir à un grand arc-en-ciel perdu dans les nuées... "Nous vivons dans l'érosphère, le désir est notre destin."
Le cycle (environ 1h30 de musique) comprend les mouvements suivants :
1.Éros Bleu. (1979, 8'04)
Dans les différents Éros colorés ainsi que dans certains moments intégrés dans les grands mouvements de cette suite, on peut entendre les premiers sons que l'ordinateur PDP 11/60 du studio de synthèse digitale du GRM ait calculé pour une production musicale. Il s'agit en l'occurrence de transformations et d'étirements de voix (celle du compositeur) prononçant les mots : "ciel... ciel fin... ciel très doux... bruit de terre... tremblement fin... terre douce... fin douce... toupie... terre... fin... ciel". Le mouvement dynamique du débit verbal seul subsiste, offrant à l'oreille la plasticité de ses courbures, devenant fluide, gaz, et plasma sonore.
(Chacun des trois Éros est un mouvement de courte durée qui est placé en interpolation des autres mouvements plus longs du cycle.)
2. La Fin du bruit. Bruits de terre, des hommes et de leurs conflits. Trouées de "ciels" électriques.
3. Éros rouge. "fin bruit ... tremblement de terre très doux ... ciel ... toupie-ciel ... ciel dans la toupie ... bruit ... bruit de terre..."
4. Tremblement de terre très doux. Climats. Paysages. Transits. Des chambres que l'on visite, où s'effectue un travail secret.
5. Éros noir. Descentes. Alunissage.
6. Toupie dans le ciel.
Un faisceau de lignes ployées par l'énergie de très rapides rotations réalisé à partir des sons d'une toupie ancienne, au léger ronflement de sirène.