Alejandro VIÑAO, The world we know

10 janvier 2004
03m 18s
Réf. 00317

Notice

Résumé :

"Dans cette pièce, je me suis attaché à explorer des clichés musicaux issus de traditions aussi différentes que la musique classique , l'électroacoustique et la musique populaire. Aujourd'hui les clichés musicaux les plus répandus sont sans doute les rythmes du rap et du hip hop que l'on peut aussi bien entendre dans des émissions de télévision, que diffusés par nos autoradios, ou dans les centre commerciaux et les supermarchés et bien sûr dans les clubs et les foyers privés."

Type de média :
Date de diffusion :
10 janvier 2004
Personnalité(s) :
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Éclairage

"Dans cette pièce, je me suis attaché à explorer des clichés musicaux issus de traditions aussi différentes que la musique classique , l'électroacoustique et la musique populaire. Aujourd'hui les clichés musicaux les plus répandus sont sans doute les rythmes du rap et du hip hop que l'on peut aussi bien entendre dans des émissions de télévision, que diffusés par nos autoradios, ou dans les centre commerciaux et les supermarchés et bien sûr dans les clubs et les foyers privés. C'est ce constat qui m'a poussé à choisir comme thème central de ma pièce un extrait de rythme fondamental hip hop créé par un drum kit et une basse. Ce rythme de base constitue le centre de gravité, le point de référence à partir duquel et par lequel "le monde" est perçu, y compris d'autres clichés musicaux plus anciens ou actuels.

Au début du morceau, les sons "concrets" du monde tel qu'il est s'organisent en un rythme hip hop. Ce rythme peut aussi se trouver transformé par les sons issus de l'environnement sonore concret.

Dans la seconde moitié de la pièce, je n'ai pu résister à la tentation de soumettre les différents sons et schémas de ce rythme hip hop à un procédé de "Nancarrowisation", les déconstruisant suivant les théories de Colon Nancarrow sur les tempi multiples et simultanés et les modèles rythmiques irrationnels. Les théories musicales de ce compositeur ont énormément influencé ma manière de composer et de penser le temps et le rythme.

Pour la première fois j'ai choisi, pour composer The World we know , des sons que je trouve d'emblée séduisants mais aussi d'autres que je trouve laids et dont j'abhorre le timbre ou la résonance.

J'ai essayé de recréer et mettre en relation le laid et le beau, le cliché et l'inattendu , dans un contexte inhabituel et parfois drôle - du moins je l'espère- de sorte que leur présence ne soit pas envahissante mais devienne intéressante sur le plan musical."

(Alejandro Viñao )