François DONATO, The lights of B.
Notice
"Il y a des moments où les mots ne peuvent rien pour transmettre ce que l'on a à donner. C'est le cas entre deux êtres qui s'aiment, non que l'intensité où la force des sentiments inhibent la verbalisation, mais parce que le langage n'est pas toujours en mesure de contenir à la fois le concept et l'émotion fondamentale qui jaillit bien en deçà."
Éclairage
"Il y a des moments où les mots ne peuvent rien pour transmettre ce que l'on a à donner. C'est le cas entre deux êtres qui s'aiment, non que l'intensité où la force des sentiments inhibent la verbalisation, mais parce que le langage n'est pas toujours en mesure de contenir à la fois le concept et l'émotion fondamentale qui jaillit bien en deçà. Dans cette situation, un cri, des larmes, un désir charnel instantané, une caresse d'une lenteur et d'une douceur extrêmes, une œuvre musicale (la liste n'est pas exhaustive) peuvent être le bon vecteur. Et si tout concorde, l'intensité de l'émotion avec la durée d'un geste, la simplicité d'un regard avec la pureté des sentiments, on se sent peut-être ébloui au fond de soi, nourri d'une lumière impalpable. C'est finalement ce à quoi se confronte un compositeur (peut-être tous les créateurs) tout au long d'un travail : trouver le bon vecteur, l'événement sonore, la justesse d'une durée, pour transmettre à ceux qui vont l'écouter une partie au moins de l'émotion indicible d'où émerge son désir de création. Et parfois, on aimerait avoir réussi suffisamment pour pouvoir se taire."
(François Donato)