Robert NORMANDEAU, StrinGDberg (festival PRÉSENCES électronique)
Notice
Extrait de la pièce présentée lors du festival PRÉSENCES électronique le samedi 27 mars 2010 à 20h, salle 400 du CENTQUATRE (Établissement Artistique de la ville de Paris).
Éclairage
NOTICE : StrinGDberg
D'après la musique composée pour la pièce de théâtre Mademoiselle Julie d'August Strindberg (Stockholm, Suède, 22 janvier 1849-Stockholm, Suède, 14 mai 1912), mise en scène par Brigitte Haentjens à l'Espace GO (Montréal), en mai 2001.
StrinG. Seul et unique matériau de l'oeuvre, la sonorité de deux instruments à cordes, l'un à cordes frottées, la vielle à roue, et l'autre à archet, le violoncelle. Deux instruments qui traduisent deux âges de l'histoire de la lutherie, le premier appartenant à l'époque des sonorités rudes et grinçantes, proches du peuple, l'autre évoquant le raffinement et l'élévation de l'âme, proches de l'aristocratie. En fait, la pièce est constituée de deux couches superposées. Dans un premier temps, une trame parcourt l'oeuvre entière dont tout le matériau sonore est tiré d'une seule prise de son de vielle qui dure environ une minute. Étirée, filtrée et superposée, celle-ci, redistribuée dans un espace multiphonique, est redécouverte, couche par couche, au cours de la durée de l'oeuvre. À cette trame est superposé un second élément, originaire du violoncelle, de nature plus ponctuelle, qui vient commenter l'évolution de la première, qui vient la compléter dans le temps. C'est une oeuvre qui propose une écoute en profondeur du matériau sonore, qui pénètre à l'intérieur du son.