Régis RENOUARD LARIVIÈRE, Nil (AKOUSMA)
21 janvier 2017
10m 36s
Réf. 01103
Notice
Résumé :
Reportage consacré au compositeur Régis RENOUARD LARIVIÈRE, à l’occasion de la création de sa pièce Nil samedi 21 janvier 2017 à la MPAA (Maison des Pratiques Artistiques Amateurs) Saint-Germain à Paris dans le cadre des concerts AKOUSMA de l’INA grm.
Un court entretien est suivi d’un extrait de la pièce.
Un court entretien est suivi d’un extrait de la pièce.
Date de diffusion :
21 janvier 2017
Personnalité(s) :
Éclairage
BIOGRAPHIE :
RÉGIS RENOUARD LARIVIÈRE
Régis Renouard Larivière (3 décembre 1959, Paris).
Décide de se consacrer à la composition acousmatique à la suite du stage Adac-Grm qu’il suit, fin 1984, avec Jacques Lejeune et Philippe Mion.
Il enseigne depuis 1990 : actuellement au Conservatoire Erik Satie à Paris (composition électroacoustique) et au Conservatoire Royal de Mons, en Belgique (Solfège de l’Objet Sonore).
A écrit plusieurs textes consacrés à différents compositeurs électroacoustiques (Bernard Parmegiani, Pierre Henry, François Bayle, Philippe Mion, Pierre Schaeffer) ainsi qu’aux concepts schaeffériens.
Sa pièce Futaie a obtenu le prix Ars Electronica en 1996.
Il a également travaillé pour le cinéma, (Polichinelle de David Braun, 2007) et le théâtre (Bethsabée d’Audrey Barrin, 2010).
En préparation : In memoriam Pierre Schaeffer (pièce acousmatique), Lecture de « Vents » de St John Perse (pièce radiophonique) et La Désertée (théâtre musical).
NOTICE DE L’ŒUVRE :
NIL
2016 - 35’
Commande de l’Ina Grm
1. Entrée
2. Chant 1
3. Contre-chant 1
4. Stance
5. Chant 2
6. Contre-chant 2
“Nil” : une métaphore pour le fluvial.
La pièce travaille continuellement autour des notions d’épaississement et de fluidité. Elle oscille et oriente sa course entre le diaphane des notes filées, les affleurements intermittents de motifs mélodiques et des bouffées de masses complexes qui menacent de boucher l’espace sonore. Qu’à cette continuité sonore, à ces jeux de lumière instantanés puissent répondre une transparence temporelle et l’élévation d’un chant !
“Nil”, syllabe brève pour une musique ample, lente et stratifiée d’influences, de reflux et d’affluences. Les sonorités feuilletées, moirées et redondantes qui la baignent sont paradoxalement révélées par les infimes accrocs superflus dont elles sont mouchetées et agacées. Cet enrichissement «par la contradiction et l’accident » (Claudel) les propulse et
les relance en affermissant leur endurance. La pièce ne comporte cependant que peu de ruptures franches, ni d’impacts extérieurs. Les événements instantanés sont, le plus souvent, entendus depuis leur provenance, leur mûrissement, leur infatuation, jusqu’à leur effondrement, leur monnayage et dissipation. Les accumulations parviennent, à bout de poids, à des basculements et des délivrances. Ainsi, cette dimension instantanée se cherche-t-elle auprès de la dépense temporelle — à la façon dont le cours des eaux se cherche auprès de la déclivité du relief : dans la tristesse d’être et dans la joie d’être.
“Nil”, pour sa résonance (sans aucun lien étymologique, je pense) avec un nihil qui travaille secrètement ses déchaînements et ses expansions les plus spectaculaires. Et qui s’ouvre aussi, comme un ressourcement, au milieu de la pièce, en une longue stance calme, sorte de “fleur temporelle”, « sans autre violence que la douceur, et patience que la continuité » (Claudel), et autour de laquelle s’ordonnent les autres mouvements de l’ouvrage : Chant 1 et Contre-chant 1 avant elle, Chant 2 et Contre-chant 2 à sa suite. Ces cinq mouvements, quelquefois
enchaînés, sont eux-mêmes précédés d’un mouvement liminaire, dont le rappel, de place en place, éclabousse et ponctue les autres mouvements.
Nil est dédié à la mémoire d’Antoine Dupont.
Nil constitue le dernier volet du triptyque électroacoustique qu’il forme avec mes deux pièces précédentes, Sables et Contrée.
[r.r.l. — janvier 2017]
RÉGIS RENOUARD LARIVIÈRE
Régis Renouard Larivière (3 décembre 1959, Paris).
Décide de se consacrer à la composition acousmatique à la suite du stage Adac-Grm qu’il suit, fin 1984, avec Jacques Lejeune et Philippe Mion.
Il enseigne depuis 1990 : actuellement au Conservatoire Erik Satie à Paris (composition électroacoustique) et au Conservatoire Royal de Mons, en Belgique (Solfège de l’Objet Sonore).
A écrit plusieurs textes consacrés à différents compositeurs électroacoustiques (Bernard Parmegiani, Pierre Henry, François Bayle, Philippe Mion, Pierre Schaeffer) ainsi qu’aux concepts schaeffériens.
Sa pièce Futaie a obtenu le prix Ars Electronica en 1996.
Il a également travaillé pour le cinéma, (Polichinelle de David Braun, 2007) et le théâtre (Bethsabée d’Audrey Barrin, 2010).
En préparation : In memoriam Pierre Schaeffer (pièce acousmatique), Lecture de « Vents » de St John Perse (pièce radiophonique) et La Désertée (théâtre musical).
NOTICE DE L’ŒUVRE :
NIL
2016 - 35’
Commande de l’Ina Grm
1. Entrée
2. Chant 1
3. Contre-chant 1
4. Stance
5. Chant 2
6. Contre-chant 2
“Nil” : une métaphore pour le fluvial.
La pièce travaille continuellement autour des notions d’épaississement et de fluidité. Elle oscille et oriente sa course entre le diaphane des notes filées, les affleurements intermittents de motifs mélodiques et des bouffées de masses complexes qui menacent de boucher l’espace sonore. Qu’à cette continuité sonore, à ces jeux de lumière instantanés puissent répondre une transparence temporelle et l’élévation d’un chant !
“Nil”, syllabe brève pour une musique ample, lente et stratifiée d’influences, de reflux et d’affluences. Les sonorités feuilletées, moirées et redondantes qui la baignent sont paradoxalement révélées par les infimes accrocs superflus dont elles sont mouchetées et agacées. Cet enrichissement «par la contradiction et l’accident » (Claudel) les propulse et
les relance en affermissant leur endurance. La pièce ne comporte cependant que peu de ruptures franches, ni d’impacts extérieurs. Les événements instantanés sont, le plus souvent, entendus depuis leur provenance, leur mûrissement, leur infatuation, jusqu’à leur effondrement, leur monnayage et dissipation. Les accumulations parviennent, à bout de poids, à des basculements et des délivrances. Ainsi, cette dimension instantanée se cherche-t-elle auprès de la dépense temporelle — à la façon dont le cours des eaux se cherche auprès de la déclivité du relief : dans la tristesse d’être et dans la joie d’être.
“Nil”, pour sa résonance (sans aucun lien étymologique, je pense) avec un nihil qui travaille secrètement ses déchaînements et ses expansions les plus spectaculaires. Et qui s’ouvre aussi, comme un ressourcement, au milieu de la pièce, en une longue stance calme, sorte de “fleur temporelle”, « sans autre violence que la douceur, et patience que la continuité » (Claudel), et autour de laquelle s’ordonnent les autres mouvements de l’ouvrage : Chant 1 et Contre-chant 1 avant elle, Chant 2 et Contre-chant 2 à sa suite. Ces cinq mouvements, quelquefois
enchaînés, sont eux-mêmes précédés d’un mouvement liminaire, dont le rappel, de place en place, éclabousse et ponctue les autres mouvements.
Nil est dédié à la mémoire d’Antoine Dupont.
Nil constitue le dernier volet du triptyque électroacoustique qu’il forme avec mes deux pièces précédentes, Sables et Contrée.
[r.r.l. — janvier 2017]