Voyage en Mayenne et en Sarthe
Notice
En mai 1965, le général de Gaulle effectue un voyage dans l'Ouest. Le quatrième jour, il passe à Martigné et à Evron en Mayenne, où la population lui réserve un accueil chaleureux.
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Éclairage
De février 1959 à juin 1965, le général de Gaulle réalise un gigantesque tour de France qui le conduit d'un bout à l'autre de la métropole, dans toutes les provinces, dans toutes les régions. C'est pour lui l'occasion de créer un contact direct avec les Français, de " récolter des moissons d'impressions et de précisions pratiques " sur les grandes questions de l'heure. Son vingt-troisième voyage, du 19 au 23 mai 1965, se déroule dans les départements du Pays de la Loire.
Le reportage retrace la journée du 22 mai, où, de Laval à Mayenne, et de Mamers au Mans, le général de Gaulle - accompagné de son épouse, de Roger Frey (ministre de l'Intérieur), d'Alain Peyrefitte (ministre de l'Information) et de Jacques Maziol (ministre de la Construction) - visite les départements de la Mayenne et de la Sarthe. Pour de Gaulle - à sept mois de la toute première élection présidentielle au suffrage universel, et tandis qu'il refuse de dire s'il est, ou non, candidat - il s'agit de créer l'unité entre les Français et lui, puis de donner à voir sa représentation à travers les écrans de télévision.
Ce document - qui ne comporte pas de déclaration officielle du chef de l'État - permet néanmoins d'écouter les paroles qu'il adresse personnellement à ceux qu'il rencontre. À Sillé-le-Guillaume par exemple, il remercie une femme chez laquelle il avait logé une quarantaine d'années plus tôt - sans doute entre 1919 et 1920. En effet, dans ce village, avait été créé dès juin 1917, en pleine guerre mondiale, le premier camp militaire de l'armée polonaise en France. Or, en 1919, le capitaine de Gaulle se rendait en Pologne pour former, en qualité d'instructeur, les officiers de l'école et de l'académie militaire. Ainsi est-ce probablement lors d'un retour en France qu'il se rendit dans le village de Sillé-le-Guillaume.
Diffusé au journal télévisé, ce reportage était alors commenté en direct, mais les propos du journaliste n'ont pas été enregistrés : c'est pourquoi une partie du document est muette. Pour le général de Gaulle, la retransmission de ces voyages - qui confine au rituel - est essentielle : elle donne à voir et à ressentir la communion et l'unité entre les Français et leur président : "Au total, il se produit autour de moi, d'un bout à l'autre du territoire, une éclatante démonstration du sentiment national qui [. . .] apparaît ensuite partout grâce à la télévision." (Mémoires d'Espoir - Le Renouveau).