Autour de l'exposition
Femmes au XXe siècle (rétrospective)
La marche des femmes vers l'égalité, en France et plus largement en Occident, peut être ramenée à quelques grands mouvements successifs. Dans un premier temps, les femmes se sont battues pour obtenir la citoyenneté, à travers la conquête du droit de vote, obtenu seulement en 1944 en France. Après avoir conquis ce droit primordial, de nouvelles luttes émergent, notamment pour l'égalité devant le travail. Ensuite, en France comme dans toutes les grandes démocraties, la fin des années 60 et les années 70 voient le développement de nouvelles revendications féministes, liées au droit des femmes à disposer de leur corps. Puis, dans les années 2000, c'est l'idée de la parité en politique qui est au centre du débat public. Aujourd'hui, l'idée d'une égalité de chances et de droits pour les deux sexes a fait son chemin, même si dans la réalité cette égalité est loin d'être acquise.
1944 : la conquête tardive du droit de vote
En France les femmes obtiennent le droit de vote par l'ordonnance du 21 avril 1944 ; elles exercent pour la première fois ce droit le 20 avril 1945, pour les élections municipales, et le 21 octobre 1945 pour une élection nationale. Par rapport à d'autres pays d'Europe et aux Etats-Unis, les femmes françaises obtiennent le droit de vote tardivement (en Grande-Bretagne et en Allemagne en 1918, aux Etats-Unis en 1920, en Espagne en 1931). En effet, la place des femmes dans la démocratie française est conditionnée par un double héritage politique et social : dans l'imaginaire politique républicain, la femme demeure sous l'influence du prêtre. Ainsi, le principe du droit de vote des femmes est rejeté plusieurs fois par le Sénat entre 1919 et 1935. La frilosité des parlementaires explique que le Front populaire, tout en ouvrant symboliquement son gouvernement aux femmes (Suzanne Lacore sous-secrétaire d'Etat à la protection de l'enfance, Irène Joliot-Curie sous-secrétaire d'Etat à la Recherche scientifique, Cécile Brunschvicg sous-secrétaire d'Etat à l'Education nationale), n'ait pas jugé nécessaire de faire une nouvelle tentative. Cette faiblesse sur le plan politique est d'autant plus frappante qu'on trouve de plus en plus de femmes sur le marché du travail ; à la différence de l'Angleterre par exemple, pays où les femmes votent dès 1918, le travail féminin est un phénomène massif en France : 35% de la population active, contre environ 28% en Angleterre durant l'entre-deux-guerres. En France, la moitié des femmes mariées exercent un travail salarié. Cette particularité s'explique par le poids de l'activité agricole qui représente près de la moitié du travail féminin. Or, à la différence du travail industriel, où les ouvriers s'organisent collectivement, l'activité agricole des femmes les laisse trop isolées pour favoriser l'émergence de fortes revendications.
Filles de France
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Reportage consacré aux auxiliaires féminines de l'armée de l'air, engagées volontaires pour combattre aux côtés des Forces Françaises Libres. Formées à l'Ecole du Corps Féminin des Transmissions de l'Air, dirigée par le Commandant Dumesnil, les recrues sont orientées vers différents secteurs, selon leurs aptitudes - transmissions, service de santé, interprétariat, secrétariat, transports, mécanique, etc. Le film montre les différentes étapes de la formation des auxiliaires : leur arrivée à l'école en Afrique du Nord, leur entraînement physique, les cours théoriques et pratiques, et l'inspection finale. Parmi les auxiliaires, Josephine Baker, de retour d'une tournée en Egypte d'où elle ramène un chèque destiné à la Résistance.
Années 50-60 : les femmes investissent le marché du travail
L'après-guerre s'accompagne de profonds changements qui modifient la place des femmes dans les société européennes. L'explosion du travail salarié et la tertiarisation de l'économie concernent en premier lieu les femmes ; le nombre des femmes travaillant dans l'agriculture et l'artisanat passe de 41% en 1946 à 8.6% en 1975. Les besoins de main-d'oeuvre massifs expliquent l'extension du travail des femmes mariées. Dans le même temps, cette mutation du travail féminin est rendue possible par une scolarisation accrue : en 1964, pour la première fois, le nombre de bachelières est supérieur à celui des bacheliers. Toutefois, l'accès massif des femmes, tant à l'enseignement qu'au monde du travail, ne signifie pas l'harmonisation des conditions : à l'école, l'accès des femmes aux diplômes se traduit souvent par leur dévalorisation, tandis que se mettent en place des filières spécialisées. Dans le monde du travail, les femmes occupent souvent des postes de moindre responsabilité, et l'on observe le maintien d'une forte discrimination salariale. Le retour des difficultés économiques fait que les femmes sont les principales victimes du travail précaire et du travail à temps partiel, parfois présenté comme une "chance" pour l'épanouissement de la vie familiale...
Le travail des femmes en 1972
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Si 1972 a été une année clef pour l'émancipation des femmes dans plusieurs domaines (c'est l'année où l'école Polytechnique s'ouvre aux femme ; Anne Chopinet y entre major), il reste encore beaucoup à faire, notamment dans le milieu du travail : à Thionville, dans le Nord et ailleurs, les femmes revendiquent l'égalité salariale.
Années 60-70 : le renouveau du féminisme
Cette résistance au changement de la société patriarcale va contribuer à façonner, parmi les femmes, de nouvelles formes d'action politique. L'émergence du mouvement féministe à la fin des années soixante marque très nettement la naissance de nouvelles pratiques : en raison de la passivité des autorités politiques et sociales, les féministes mettent sur pied leurs propres organismes, pour assister les femmes battues ou pour promouvoir la contraception. Ces pratiques revendicatives autonomes révèlent parfois l'influence des théories séparatistes du féminisme américain, lequel insiste sur les nécessités d'une rupture dans tous les domaines, sur l'exaltation d'une différence radicale entre les sexes et sur la mise en place d'une contre-société féminine. Au bout du compte, ces nouvelles formes de mobilisation aboutissent à la levée des derniers obstacles juridiques, à l'égalité entre les sexes ainsi qu'à la légalisation de l'avortement.
Dépôt d'une gerbe à la femme du soldat inconnu
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Manifestation féministe près de la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe place de l'Etoile à Paris. Sont présentes Christiane Rochefort, Cathy Bernheim, Christine Delphy... Il s'agit de déposer une gerbe de fleurs à la femme du soldat inconnu, plus inconnue encore que ce dernier.
Manifestation de femmes à Paris
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Une des premières grandes manifestations de femmes à Paris, depuis la Seconde Guerre mondiale, à l'appel du Mouvement de libération des femmes. Les manifestantes revendiquent la liberté sexuelle, la contraception libre et gratuite, et la liberté de l'avortement.
Les éditions Des Femmes
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Les collections "femme" se sont multipliées ces dernières années au sein des éditions. Des militantes du mouvement des femmes donnent leur opinion sur cette effervescence éditoriales. Puis le reportage s'attarde sur le cas particulier des éditions des femmes, liées au groupe Psychanalyse et Politique, qui viennent de déposer le sigle MLF.
La conquête de l'égalité civile
En France, en matière de droit de la femme, il faut attendre la fin des années soixante-dix pour voir disparaître les dernières discriminations d'ordre juridique, alors même que l'égalité reste encore largement fictive dans de nombreux domaines. L'héritage du Code civil napoléonien qui instaure la subordination privée de la femme en est responsable. La Première Guerre mondiale permet quelques inflexions : en 1920, la femme peut adhérer à un syndicat sans l'autorisation de son mari. Une étape importante est franchie avant la guerre, en 1938, avec l'abrogation de l'incapacité civile de la femme mariée. Cette mesure est distincte du Code de la famille, institué par décret du 29 juillet 1939, et qui tente d'encourager la natalité, par l'attribution d'avantages financiers. La structure familiale n'est pas remise en cause et le père conserve son rôle de chef de famille, l'autorité sur ses enfants, et peut interdire à son épouse de travailler. Cette politique sera prolongée et amplifiée sous Vichy, qui place la famille au centre de son projet idéologique. Les ultimes barrières juridiques cèderont tardivement, dans les années 60-70 : en 1965, la tutelle maritale disparaît ; en 1970, la notion d'autorité parentale remplace celle de "chef de famille" ; en 1975, c'est la dépénalisation de l'adultère et l'instauration du divorce par consentement mutuel.
Loi relative à l'autorité parentale conjointe
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La loi du 4 juin 1970 introduit l'autorité parentale conjointe en remplacement de la puissance paternelle et de la notion de chef de famille. Elle dispose que désormais, les deux époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille
"Disposer librement de son corps"
Après l'émancipation politique et sociale, "l'émancipation sexuelle" apparaît comme l'ultime et décisif combat contre l'assujettissement social et culturel des femmes. La loi Neuwirth, en 1967, autorise l'utilisation des moyens contraceptifs. Le combat pour le droit à l'avortement, dont la pratique est sévèrement réprimée depuis une loi de 1920, est fortement médiatisé au début des années 1970 : le 5 avril 1971, le magazine Le Nouvel Observateur fait paraître une pétition, le "Manifeste des 343", où 343 femmes déclarent avoir subi un avortement, s'exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement ; et en 1972, le Procès de Bobigny, où une jeune fille est jugée pour avoir avorté clandestinement à la suite d'un viol, donne lieu à des manifestations de soutien. A la suite de débats houleux, l'avortement est finalement légalisé par l'Assemblée nationale, le 20 décembre 1975, pour une période probatoire de cinq ans, terme au bout duquel il sera définitivement autorisé, en 1979. Ces différents projets, loin de faire l'unanimité, y compris chez les politiciens, suscitent toujours des polémiques, en raison de l'apparition de groupes anti-IVG qui, par la violence, tentent d'empêcher l'application de la loi.
La loi Neuwirth
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Une commission spéciale de l'Assemblée nationale étudie la proposition de loi de Lucien Neuwirth, relative à la régulation des naissances, qui autorise la fabrication et la vente de contraceptifs. Cette loi abrogera la Loi de 1920, qui réprimait "la provocation à l'avortement et à la propagande anticonceptionnelle".
La contraception : rétrospective
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A l'occasion d'une manifestation de femmes à Paris pour saluer le dépôt d'un projet de loi pour le remboursement de l'IVG, retour en archives sur les conquêtes des femmes en matière de contraception et de droit à l'avortement, tout au long du XXe siècle.
Manifestation de femmes à Paris
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Une des premières grandes manifestations de femmes à Paris, depuis la Seconde Guerre mondiale, à l'appel du Mouvement de libération des femmes. Les manifestantes revendiquent la liberté sexuelle, la contraception libre et gratuite, et la liberté de l'avortement.
La marche des femmes
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Dans la perspective du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de Monique Pelletier, visant à reconduire la loi Veil, relative à l'interruption volontaire de grossesse, une Marche nationale des femmes était organisée à Paris pour réclamer l'avortement libre et gratuit. Parmi les manifestantes, la maire de Dreux : Françoise Gaspard et la comédienne Marie-José Nat.
Manifestation de femmes
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Sous la pression des mouvements féministes et d'une partie des députés socialistes, le gouvernement a annoncé le 20 octobre 1982 sa décision de déposer à l'Assemblée nationale un projet de loi autorisant le remboursement partiel de l'interruption volontaire de grossesse par la Sécurité sociale. A cette occasion, une manifestation a lieu à Paris le 23 octobre, à l'appel des mouvements féministes.
La RU 486 ou "pilule du lendemain"
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Inondé de lettres de menace de mort contre ses cadres, le groupe pharmaceutique Roussel-Uclaf suspend la vente de la "pilule du lendemain" RU 486. Depuis l'autorisation de mise sur le marché, il y a un mois, de cette pilule abortive, des groupes de pression, surtout catholiques, font campagne en France et à l'étranger contre ce nouveau produit.
La pilule du lendemain dans les lycées
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A l'Assemblée Nationale, les députés ont voté à la majorité la proposition de loi socialiste prévoyant la distribution de la pilule du lendemain en milieu scolaire et en cas d'urgence. L'objet de la proposition de loi est, en premier lieu, de permettre l'accès de toutes les femmes à la contraception d'urgence, en pharmacie et sans ordonnance. Elle devrait aussi permettre de faire reculer le nombre de grossesses non-désirées chez les adolescentes.
Années 80-90 : Vers la parité en politique
A partir des années 80, c'est autour de la notion de parité et de genre que se concentre l'action des féministes françaises. Comme les inégalités perdurent, en particulier dans le domaine politique, l'idée d'une incitation législative fait son chemin. Elle se heurte cependant à de nombreux obstacles : au nom de l'égalité devant le suffrage, le Conseil constitutionnel a ainsi rejeté une loi de 1982 qui prévoyait d'instaurer, dans les villes de plus de 3 500 habitants, un quota minimum de femmes sur les listes de candidats (ou plus exactement, un maximum de 75% du même sexe). Depuis, l'idée du principe de la parité a progressé et trouve dans la loi de 2000 une première tentative d'institutionnalisation. Le débat sur la parité rencontre le débat actuel sur la notion de "genre". Pour simplifier, on peut distinguer les "universalistes", qui considèrent que l'être humain est universel et qu'il ne faut pas différencier les femmes des hommes, opposés à l'instauration de "quotas" féminins ; et les "différencialistes", qui considèrent qu'il existe une spécificité féminine qui doit être prise en compte, favorables à la loi sur la parité.
Loi Roudy sur l'égalité professionnelles entre les hommes et les femmes
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Reportage consacré au projet de loi sur l'égalité professionnelles entre les hommes et les femmes : description des principales mesures, et entretien avec la ministre des droits de la femme, Yvette Roudy.
Bibliographie indicative
- Beauvoir (de) Simone, Le deuxième sexe, Gallimard, 1949.
- Bourdieu Pierre, La domination masculine, Seuil, 1998.
- Pick F., Histoire du MLF. Les années mouvements . Seuil, 1993.
- "Femmes en Politique", in Pouvoirs n°82, 1997.
Filmographie indicative
- Sans toit ni loi, Agnès Varda, 1985.
- Une affaire de femmes, Claude Chabrol, 1988.
- La parenthèse enchantée, Michel Spinosa, 2000.
- Debout ! Une histoire du mouvement des femmes. 1970-1980, Carole Roussopoulos, 1999. (documentaire)
L'Art, une histoire d'hommes ? (rétrospective)
Au XXe siècle, un long chemin a été parcouru par les femmes dans les milieux de l'Art.
Pour être présentes et visibles dans l'art comme artistes, les femmes ont dû s'emparer des bastions masculins. Dès la fin du XIXe siècle, les artistes femmes prennent place collectivement dans les milieux de l'art et se battent pour avoir accès à l'enseignement des Beaux-arts. Artistes, elles sont, bien que longtemps ignorées par l'histoire de l'art, dans tous les grands courants de la modernité (Sonia Delaunay, Suzanne Valadon, Claude Cahun, Florence Henry...). Dans les années 1970, des critiques d'art féministes vont interroger la place des artistes femmes dans l'art et leur disparition de l'histoire de l'art, des groupes d'artistes contestataires se forment un peu partout pour dénoncer cette non visibilité des créatrices mais aussi de toutes les paroles minoritaires... Des groupes féministes créent des structures pour montrer les créations des femmes : festivals de films, maisons d'édition, galeries...
La lecture féministe de l'histoire de l'art va peu à peu être prise en compte dans les musées et les expositions, notamment dans les pays anglo-saxons. Enfin, les artistes elles-mêmes vont utiliser les analystes féministes dans leur création, transformant peu à peu le discours et le regard posé sur leur travail.
"Reprenant, sous une nouvelle forme, le rôle de protectrices des arts et des lettres longtemps attribué aux femmes par le biais des salons et du mécénat, des galeristes vont choisir d'être des activistes du monde de l'art. Elles vont se battre pour faire de leur galerie des lieux de partis pris, pariant sur des travaux novateurs. De leur galerie, elles vont faire leur création, permettant de concilier un rôle de soutien et de dévouement, tout à faire admis pour des femmes, avec une forme d'aventure où elles vont pouvoir entreprendre et s'affirmer".
Catherine Gonnard, Elisabeth Lebovici, Femmes artistes/artistes femmes, Ed. Hazan, 2007.
Les galeristes et collectionneuses
Au XXe siècle, plusieurs femmes galeristes ont joué un rôle essentiel sur la scène artistique internationale, en permettant l'émergence et la reconnaissance de nouveaux artistes et de nouveaux courants de l'art contemporain - dans les traces de Berthe Weill, qui ouvre une galerie à Paris dès 1901. Découvreuses de talent, défricheuses de contrées inexplorées, passionnées et passionnantes, elles ont permis à toute une nouvelle génération - de Chagall à Vasarely, de Warhol à Jeff Koons, d'être connue et reconnue.
Les femmes à la tête des institutions d'Art
A partir des années 1980, quelques femmes commencent à accéder au club - très fermé - des directeurs de grands musées. Aujourd'hui, elles sont plusieurs dizaines à diriger centres d'art, musées et Fonds régionaux d'art contemporain.
Promouvoir les artistes femmes
Parce qu'elles n'avaient pas beaucoup de place dans les structures existantes des femmes - intellectuelles ou proches des milieux de l'Art - ont en France comme dans beaucoup d'autres pays créé leurs propres structures dès la fin du XIXe siècle: l'Union des femmes peintres et sculpteurs naît en 1881 ; une grande exposition "Femmes artistes d'Europe" se tient au Jeu de Paume en 1937. Avec les années 1970, les structures artistiques consacrées aux femmes se multiplient et élargissent leurs domaines d'action. La peintre Charlotte Calmis crée ainsi l'association La Spirale en 1972 "dans l'intention d'aider les femmes à renouer avec leur potentiel créateur" ; en 1979, Jackie Buet fonde le festival de films de Femmes. Dans les années 1990, les grandes expositions consacrées à l'Art au féminin se multiplient : Feminimasculin, Le Sexe de l'Art au Centre Pompidou en 1995, Vraiment : Feminisme et Art au Magasin de Grenoble en 1997, jusqu'à la présente elles@centrepompidou en 2009.
Reconnaissance officielle
La reconnaissance n'est réelle et totale que lorsqu'elle vient de ses pairs, et quel que soit le sexe. De la photographe Lee Miller chargée par le magazine américain Life de couvrir le débarquement des Alliés en Normandie en 1944 à l'inclassable Sophie Calle représentant la France à la Biennale de Venise en 2007, en passant par l'architecte Odile Decq qui reçoit le Lion d'Or à la Biennale d'architecture de Venise en 1996, plusieurs artistes femmes ont vu leur œuvre reconnue par tous.
Cependant, on note qu'au Festival de Cannes, en 62 éditions, une seule femme a reçu la Palme d'Or... Il reste encore du chemin à parcourir pour que les artistes femmes obtiennent une reconnaissance égale à celle de leurs homologues masculins.
Autour de La Leçon de piano de Jane Campion
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Reportage avec Jane Campion, Holly Hunter et Sam Neill à propos de La Leçon de piano, présenté en compétition officielle au 46ème Festival de Cannes. Ce film recevra la Palme d'Or, et Jane Campion est toujours à ce jour la seule femme a avoir reçu cette consécration.
Sophie Calle à la Biennale de Venise
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A la Biennale d'art contemporain de Venise, c'est l'artiste Sophie Calle qui a été choisie pour représenter la France. Elle présente Prenez soin de vous : 107 femmes réinterprètent une lettre de rupture, que l'artiste a reçue de l'homme qu'elle aimait.
Bibliographie indicative
- Linda Nochlin, Femmes, art et pouvoir, Jacqueline Chambon, 1993.
- Yves Michaux (ed.), Féminisme, Art et Histoire de l'Art, Paris, 1994.
- Fémininmasculin, le sexe dans l'Art, catalogue d'exposition, Paris, Centre Georges Pompidou, 1997.
- Diana Quinby, "De l'art et du féminisme en France dans les années 1970", in Archives du féminisme, bulletin n° 8, décembre 2004.
- Marie-Jo Bonnet, Les Femmes artistes dans les avant-gardes, Odile Jacob, 2006.
- Catherine Gonnard, Elisabeth Lebovici, Femmes/Artistes, artistes femmes. Paris, de 1800 à nos jours, Hazan, 2007.
- "Les femmes dans l'art", revue Histoire de l'Art, n°63, octobre 2008.