Le Carambar et ses blagues
15 avril 2009
02m 42s
Réf. 00005
Notice
Résumé :
Sur le site de fabrication des fameux bonbons Carambar à Marcq-en-Baroeul, on trouve aussi les cerveaux chargés de concocter les fameuses blagues Carambar qui ont fait le succès de la marque.
Type de média :
Date de diffusion :
15 avril 2009
Source :
France 3
(Collection:
JT soir Nord Pas de Calais
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Le Carambar aurait été créé par erreur en 1954, ajoutant son nom à la longue liste des confiseries découvertes par sérendipité comme les Bêtises de Cambrai, le Nutella ou les flocons de maïs. L’histoire est connue : la société Delespaul-Havez, fondée à Lille en 1848 et spécialisée dans les dragées, bonbons au chocolat et biscuits, cherche un nouveau produit pour relancer ses ventes. C’est dans l’usine de Marcq-en-Baroeul que Georges Fauchille, directeur commercial et Augustin Gallois, chef de fabrication, imaginent un mélange de cacao et de caramel. Une machine déréglée aurait fait le reste du travail, rendant un bonbon mou et long, très éloigné des standards des toffees carrés commercialisés par l’entreprise jusqu’alors. Difficile de connaître la part de légende dans ce récit mais l’histoire est belle et l’essentiel présent : le Caram’bar (selon sa graphie première) est né et coûte 5 centimes de francs.
Durant les dix premières années de commercialisation, Delespaul-Havez imagine un système de points sur les emballages à échanger contre des cadeaux. C’est le 1er janvier 1969 que la marque décide de remplacer ces points par des devinettes et des charades imprimées au verso des emballages. Ces premières productions proviennent de l’organisation de concours pour les écoliers et deviendront le principal atout marketing du bonbon. Viendront ensuite les blagues, les "Monsieur et Madame ont un fils… ", les "Ta mère…", les "On ne dit pas… ". Mais le mystère persiste sur les fameux auteurs des blagues Carambar, et l’entreprise prend un malin plaisir à entretenir l’anonymat et le mythe.
En 1999, un concours de blagues est organisé pour fêter le milliardième Carambar : quelques deux mille blagues reçues dont quatre cent vingt seront publiées. La marque fait également appel à des humoristes et auteurs célèbres comme Elie Semoun ou Zep. C’est en 2013 qu’une affaire fait grand bruit : Carambar annonce remplacer ses blagues par des jeux ludo-éducatifs. Le nom de l’opération, "Carambar c’est du sérieux". Suivra un tollé médiatique, consommateurs et médias relayant l’affaire à grand bruit, pour ce qui se révélera être… un canular ! Cet épisode aura montré l’attachement toujours fort de la population au bonbon rouge et jaune. Enfin en mars 2016 a été annoncé que des blagues pour adultes figureront sur certains papiers Carambar, ceci pour relever les ventes. 14 millions de blagues "interdites aux moins de 18 ans" ont été dispersées dans les paquets pendant deux mois, reconnaissables à leur papillote noire.
Si la marque est passée par bien des propriétaires depuis sa création (Générale Alimentaire, Générale Occidentale, BSN, Danone, Cadbury et Mondelez), si la mise en vente annoncée en octobre 2015 et la reprise en avril 2016 par société d'investissement Eurazeo suscite des inquiétudes, son usine n’a jamais quitté sa ville natale et fait encore travailler actuellement près de 200 personnes pour une production d’un milliard de Carambar par an.
Durant les dix premières années de commercialisation, Delespaul-Havez imagine un système de points sur les emballages à échanger contre des cadeaux. C’est le 1er janvier 1969 que la marque décide de remplacer ces points par des devinettes et des charades imprimées au verso des emballages. Ces premières productions proviennent de l’organisation de concours pour les écoliers et deviendront le principal atout marketing du bonbon. Viendront ensuite les blagues, les "Monsieur et Madame ont un fils… ", les "Ta mère…", les "On ne dit pas… ". Mais le mystère persiste sur les fameux auteurs des blagues Carambar, et l’entreprise prend un malin plaisir à entretenir l’anonymat et le mythe.
En 1999, un concours de blagues est organisé pour fêter le milliardième Carambar : quelques deux mille blagues reçues dont quatre cent vingt seront publiées. La marque fait également appel à des humoristes et auteurs célèbres comme Elie Semoun ou Zep. C’est en 2013 qu’une affaire fait grand bruit : Carambar annonce remplacer ses blagues par des jeux ludo-éducatifs. Le nom de l’opération, "Carambar c’est du sérieux". Suivra un tollé médiatique, consommateurs et médias relayant l’affaire à grand bruit, pour ce qui se révélera être… un canular ! Cet épisode aura montré l’attachement toujours fort de la population au bonbon rouge et jaune. Enfin en mars 2016 a été annoncé que des blagues pour adultes figureront sur certains papiers Carambar, ceci pour relever les ventes. 14 millions de blagues "interdites aux moins de 18 ans" ont été dispersées dans les paquets pendant deux mois, reconnaissables à leur papillote noire.
Si la marque est passée par bien des propriétaires depuis sa création (Générale Alimentaire, Générale Occidentale, BSN, Danone, Cadbury et Mondelez), si la mise en vente annoncée en octobre 2015 et la reprise en avril 2016 par société d'investissement Eurazeo suscite des inquiétudes, son usine n’a jamais quitté sa ville natale et fait encore travailler actuellement près de 200 personnes pour une production d’un milliard de Carambar par an.
Tristan Wallet
Transcription
Présentateur
Et comme promis, je vous emmène à présent à la découverte du site de fabrication des fameux bonbons Carambar. L’usine est à Marcq-en-Baroeul, on y trouve aussi les cerveaux chargés de concocter les fameuses blagues Carambar qui ont fait le succès de la marque, Emmanuel Magdelaine, Paul-Albert Druon.Anonyme
Un cheval rencontre une jument…Journaliste
Cet homme est auteur de blague Carambar.Anonyme
Tu vas attraper froid,Journaliste
Il souhaite rester anonyme.Anonyme
… à 10 kilomètres, mets ton poney,Journaliste
Naïve, simple, il y a un style blague Carambar qu’il cherche à perpétuer.Anonyme
Qu’est-ce qui est jaune et qui fait du bien ?(silence)
Anonyme
Un Carambar ! Il y a des contraintes, forcément, on ne peut pas parler, on ne peut pas faire des blagues à caractère sexuel, par exemple. Evidemment, on ne peut pas parler de drogus non plus, on ne peut pas se moquer des handicapés, des autres pays, etc. Puis, il y a une contrainte par la longueur de la blague aussi. Il faut ce ça soit des blagues, on va dire, familiales !Journaliste
Une fois imprimées, les blagues viennent emballer les barres de caramel dans l’usine de Marcq-en-Baroeul. 5040 barres à la minute, pas le temps, à ce rythme, pour les salariés de trop s’attarder sur les blagues.Irène Manfredi
C’est rare, je ne regarde jamais les papiers, pas du tout, non.Journaliste
Ça ne vous fait pas rire ?(bruit)