La confrérie des arbalétriers de Saint-Georges à Bousbecque
12 juillet 2001
01m 41s
Réf. 00057
Notice
Résumé :
Portrait de la confrérie des arbalétriers de Saint-Georges à Bousbecque. Elle existe depuis 1813 et Guy Ramaut, son président, nous explique que c'est la seule confrérie en France à perpétuer le tir à l'arbalète à 45 m. La tradition, qui consiste à chanter une chanson à chaque annonce de résultat, est respectée, bien que son origine soit désormais oubliée.
Date de diffusion :
12 juillet 2001
Source :
France 3
(Collection:
JT Lille Métropole
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Bousbecque est une ville de 4800 habitants, située à la frontière belge en bordure de Lys, distante de 18 km de Lille et de 10 km de Tourcoing. Elle fait partie de la Métropole Européenne de Lille et n’a pas de contact direct avec la Belgique en l’absence de pont.
La Confrérie des Arbalétriers de Saint-Georges est devenue, à la disparition de ses consœurs et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’unique dépositaire de l’ancestral tir à l’arbalète historique dans la Vallée de la Lys.
Héritiers des nobles traditions du passé, les arbalétriers de Bousbecque demeurent, à notre connaissance, les seuls en Europe à pratiquer encore le tir avec le type d’armes qu’ils détiennent, classées parmi les "grandes arbalètes à pied de biche", et dont l’origine remonterait au XVe siècle. Le "pied de biche", encore appelé "coq", étant la pièce métallique articulée, attachée à la ceinture, servant de levier pour bander l’arc d’acier qui permettra d’envoyer le trait (à l’horizontale) vers la cible dénommée "bersault’’. Une rue de la localité portant d’ailleurs ce nom. La nature et la fabrication même de ces armes de jet, devenues des objets de loisirs, n’ont pas été modifiées depuis des siècles et sont restées fidèles à l’esprit de celles utilisées pour la défense de nos villes et villages par les milices bourgeoises du XVIe siècle.
La Confrérie Bousbecquoise a été reconnue officiellement en 1715. Forte des statuts de cette époque et des us et coutumes inchangés depuis, elle réunit à ce jour 17 confrères pour qui la camaraderie, l’amitié et la tolérance restent les bases primordiales de la pérennité des traditions arbalétrières.
Les confrères, à leur entrée à la Saint-Georges, prêtent toujours serment et s’engagent notamment à ne parler ni de religion, ni de travail, ni de politique sur le pas de tir. Fidèles à leur devise : "L’Honneur, la Concorde, l’Amitié mutuelle, rendront la Confrérie, Dieu aidant, immortelle". Devise conservée sans aucune modification ou adaptation au monde actuel ou aux croyances de chacun.
L’usage de l’arbalète remonte à des temps très anciens. Autrefois regroupés en Guilde (ou Gilde), les arbalétriers servaient le seigneur en défendant propriétés et châteaux, ainsi d’ailleurs que leurs propres biens.
En 1576, Philippe II, Comte de Flandre, Roi d’Espagne et souverain des Pays-Bas, accorda à la Confrérie voisine de Tourcoing un certain nombre de privilèges. Quelques années plus tard, un texte fera état de la présence en 1592 de Gens en armes à Bousbecque montant la garde le long de la Lys. En mai 1715, époque de la réorganisation des confréries de la Châtellenie de Lille, la Saint-Georges reçut officiellement ses statuts et règlements établis par Messire Pierre François Ghislain le Vaillant, Seigneur de Wadripont, Baron de Bousbecque.
L’arbalète, par sa puissance, a toujours fasciné. Son poids varie de 10 à 12 kilos. Son tir horizontal, entre 39 et 46 mètres, est d’une redoutable précision. À tir non tendu, le trait en frêne (pesant de 90 à 120 grammes et muni d’une pointe d’acier) peut atteindre plus de 250 mètres.
Les arbalétriers de Bousbecque sont en recherche constante d’armes historiques qui peuvent leur être confiées, à titre de prêt, pour les remettre en état et en circuit. Ceci avec le souci constant de défendre un patrimoine qu’ils ne veulent pas voir disparaître dans les décennies à venir.
Les arbalétriers, vêtus de leur sarrau blanc, ont tous leur propre matériel. L’origine de cette tenue n’est pas connue de façon formelle à ce jour. On suppose cependant que les conditions de tir ont nécessité une protection de leurs vêtements à l’image de ce qui existait à l’époque dans les écoles ou les bureaux. La couleur blanche, repérable à plus de 40 mètres, a dû être choisie pour la sécurité des confrères circulant sur le pas de tir. Cette ample tenue étant également un signe de reconnaissance entre les confréries existant alors dans la région.
Des milliers de confrères sont encore présents en Europe et perpétuent de semblables valeurs. Même si leurs armes et leurs coutumes sont différentes, ils gardent, ancrée dans leurs villes et leurs statuts, la même culture. En 2008, la Confrérie de Bousbecque a adhéré, (via la Convention Française des Guildes Historiques de Tir) à l’EGS, (Communauté européenne des gildes de tir )... son équivalent européen. Une convention qui regroupe environ 3000 confréries ou gildes dispersées dans douze pays différents.
Dans leur sarrau blanc, les arbalétriers Bousbecquois participent à des tournois internes ainsi qu’à des démonstrations dans la région et au-delà des frontières.
Pour les découvrir, les suivre, en savoir plus sur eux, rendez-vous sur leur site : arbaletriers.fr
La Confrérie des Arbalétriers de Saint-Georges est devenue, à la disparition de ses consœurs et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’unique dépositaire de l’ancestral tir à l’arbalète historique dans la Vallée de la Lys.
Héritiers des nobles traditions du passé, les arbalétriers de Bousbecque demeurent, à notre connaissance, les seuls en Europe à pratiquer encore le tir avec le type d’armes qu’ils détiennent, classées parmi les "grandes arbalètes à pied de biche", et dont l’origine remonterait au XVe siècle. Le "pied de biche", encore appelé "coq", étant la pièce métallique articulée, attachée à la ceinture, servant de levier pour bander l’arc d’acier qui permettra d’envoyer le trait (à l’horizontale) vers la cible dénommée "bersault’’. Une rue de la localité portant d’ailleurs ce nom. La nature et la fabrication même de ces armes de jet, devenues des objets de loisirs, n’ont pas été modifiées depuis des siècles et sont restées fidèles à l’esprit de celles utilisées pour la défense de nos villes et villages par les milices bourgeoises du XVIe siècle.
La Confrérie Bousbecquoise a été reconnue officiellement en 1715. Forte des statuts de cette époque et des us et coutumes inchangés depuis, elle réunit à ce jour 17 confrères pour qui la camaraderie, l’amitié et la tolérance restent les bases primordiales de la pérennité des traditions arbalétrières.
Les confrères, à leur entrée à la Saint-Georges, prêtent toujours serment et s’engagent notamment à ne parler ni de religion, ni de travail, ni de politique sur le pas de tir. Fidèles à leur devise : "L’Honneur, la Concorde, l’Amitié mutuelle, rendront la Confrérie, Dieu aidant, immortelle". Devise conservée sans aucune modification ou adaptation au monde actuel ou aux croyances de chacun.
L’usage de l’arbalète remonte à des temps très anciens. Autrefois regroupés en Guilde (ou Gilde), les arbalétriers servaient le seigneur en défendant propriétés et châteaux, ainsi d’ailleurs que leurs propres biens.
En 1576, Philippe II, Comte de Flandre, Roi d’Espagne et souverain des Pays-Bas, accorda à la Confrérie voisine de Tourcoing un certain nombre de privilèges. Quelques années plus tard, un texte fera état de la présence en 1592 de Gens en armes à Bousbecque montant la garde le long de la Lys. En mai 1715, époque de la réorganisation des confréries de la Châtellenie de Lille, la Saint-Georges reçut officiellement ses statuts et règlements établis par Messire Pierre François Ghislain le Vaillant, Seigneur de Wadripont, Baron de Bousbecque.
L’arbalète, par sa puissance, a toujours fasciné. Son poids varie de 10 à 12 kilos. Son tir horizontal, entre 39 et 46 mètres, est d’une redoutable précision. À tir non tendu, le trait en frêne (pesant de 90 à 120 grammes et muni d’une pointe d’acier) peut atteindre plus de 250 mètres.
Les arbalétriers de Bousbecque sont en recherche constante d’armes historiques qui peuvent leur être confiées, à titre de prêt, pour les remettre en état et en circuit. Ceci avec le souci constant de défendre un patrimoine qu’ils ne veulent pas voir disparaître dans les décennies à venir.
Les arbalétriers, vêtus de leur sarrau blanc, ont tous leur propre matériel. L’origine de cette tenue n’est pas connue de façon formelle à ce jour. On suppose cependant que les conditions de tir ont nécessité une protection de leurs vêtements à l’image de ce qui existait à l’époque dans les écoles ou les bureaux. La couleur blanche, repérable à plus de 40 mètres, a dû être choisie pour la sécurité des confrères circulant sur le pas de tir. Cette ample tenue étant également un signe de reconnaissance entre les confréries existant alors dans la région.
Des milliers de confrères sont encore présents en Europe et perpétuent de semblables valeurs. Même si leurs armes et leurs coutumes sont différentes, ils gardent, ancrée dans leurs villes et leurs statuts, la même culture. En 2008, la Confrérie de Bousbecque a adhéré, (via la Convention Française des Guildes Historiques de Tir) à l’EGS, (Communauté européenne des gildes de tir )... son équivalent européen. Une convention qui regroupe environ 3000 confréries ou gildes dispersées dans douze pays différents.
Dans leur sarrau blanc, les arbalétriers Bousbecquois participent à des tournois internes ainsi qu’à des démonstrations dans la région et au-delà des frontières.
Pour les découvrir, les suivre, en savoir plus sur eux, rendez-vous sur leur site : arbaletriers.fr
Philippe Caron
Transcription
(musique)