La station thermale de Castéra-Verduzan
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Résumé
Ce reportage présente le village thermal de Castéra-Verduzan, situé à mi-chemin d'Auch et Condom. Le docteur Garcia, maire et directeur des thermes, retrace l’histoire des thermes depuis l’Antiquité. Sont ensuite présentées les principales affections qui y sont soignées, complétés de témoignages de curistes sur la qualité des soins et du séjour.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
06 sept. 1968
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Contexte historique
Les eaux de Castéra-Verduzan sont connues depuis l’Antiquité et ont sans doute été utilisées par les populations locales et régionales au fil du temps. Comme ailleurs en France et en Europe, il faut attendre le XVIIIe siècle pour que l’activité thermale connaisse un nouvel essor.
Vers 1760, l’intendant d’Étigny fait capter la source sulfureuse, appelée Grande Fontaine. Les travaux sont réalisés grâce à une aide spéciale de Louis XV. Puis, en 1772, le docteur Raulin, natif d’Ayguetinte et médecin particulier du roi, rédige le premier traité sur les eaux et reconnaît leurs vertus curatives. Cet ouvrage apporte la publicité nécessaire au lancement du nouvel établissement.
La construction d’un nouveau bâtiment débute en effet à partir de 1817, à l’initiative du marquis de Pins-Monbrun qui est devenu propriétaire des thermes après la Révolution. À partir de cette période, la station thermale commence à être aménagée dans la vallée, le long de la route d’Auch à Condom. On bâtit des auberges destinées à l’accueil des curistes et on aménage des parcs et des promenades autour de l’établissement. Ces espaces contribuent tout autant à la réussite de la cure qu’au développement d’une vie sociale, voire mondaine, dans la station. La fréquentation des thermes dépasse régulièrement le millier de curistes par an à la fin du XIXe siècle.
Au tournant des XIXe et XXe siècles, la station continue à s’étendre et de nouveaux équipements voient le jour afin d’améliorer le séjour des curistes. Ils sont réalisés sous l’impulsion d’Odilon Lannelongue, professeur de médecine, député et sénateur du Gers, maire de Castéra-Verduzan de 1884 à 1911. Outre des travaux assez classiques comme le raccordement de la station à différentes lignes de chemin de fer et l’aménagement de promenades le long de la rivière canalisée, il installe un musée dans sa maison natale.
Au cours de la Première Guerre mondiale, l’établissement thermal devient un hôpital militaire. L’activité diminue fortement et peine à repartir au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La commune rachète finalement l’établissement et les sources et obtient une nouvelle autorisation d’exploiter en 1962. L’établissement connaît un certain renouveau. Les eaux ne sont plus seulement prises en boisson ou en aérosols, de nouveaux équipements destinés à la balnéothérapie sont installés. Afin d’attirer de nouveaux curistes, l’accent est aussi porté sur la qualité de l’accueil dans un cadre bucolique et calme, propice à la détente, au repos et au jeu, mais aussi sur la riche tradition culinaire gasconne.
Bibliographie
Maurice Bordes, Contribution à l’étude du thermalisme au XVIIIe siècle, Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1956, p. 235-249.
Joseph Capuron et Jean Bazin, Notice sur les eaux minérales de Castéra-Verduzan, Librairie Delaunay, 1830.
Georges Courtès, Le XIXe siècle âge d’or du thermalisme gersois ? , Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1992, p. 509-544 et 1993, p. 83-95.
Lise Grenier (dir.), Villes d’eaux en France, Exposition, Paris, ENBA, 1985, Institut français d’architecture, 1984, p. 300-301.
Joseph Raulin, Traité des eaux minérales de Verdusan, Librairie Valade, 1772.