La station thermale de Barbotan
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Résumé
Reportage consacré à la station thermale de Barbotan et notamment au projet de modernisation et d'extension en cours. Détails de tous les différents soins proposés pour le traitement des rhumatismes et des maladies circulatoires : bains dans des eaux sulfurées, massages, et bains de boue. Avec les interviews d'Alain CASTEX, directeur de la station et de Charles GARREAU, médecin thermal.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
04 déc. 1984
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Contexte historique
ParChercheuse, Inventaire du patrimoine, Région Occitanie
Les eaux et les boues thermales de Barbotan sont utilisées depuis l’Antiquité. Elles connaissent un premier essor à la fin du Moyen Âge et au début de l’Époque moderne. Elles seraient alors fréquentées par les comtes d’Armagnac et de Foix, puis par Henri IV lui-même. Au XVIe siècle, leurs vertus sont vantées par Blaise de Monluc et par Michel de Montaigne. Le premier traité de médecine concernant Barbotan est particulièrement précoce : il date de 1629.
À Barbotan, comme ailleurs en Europe, l’activité thermale connaît un renouveau important au cours du XIXe siècle. Un premier établissement est fondé en 1820, puis un second vers 1850. Ils abritent des buvettes, piscines, baignoires et bassins de boue, permettant de bénéficier des bienfaits des eaux et des boues sous diverses formes. Vers 1860, la station accueille près de 5000 curistes par an. Cependant, la fréquentation décline fortement dans les années 1870.
À partir de 1889, la station renaît. Un bâtiment dédié aux bains de boue est édifié au sud-est de l’église, puis un nouvel établissement, Les Bains Clairs, et le Grand Hôtel, au nord, à l’écart de la zone marécageuse. De ces trois édifices, ne subsiste plus aujourd’hui que le Grand Hôtel, les deux autres ayant été détruits à la fin des années 1980.
Au milieu des années 1980, Barbotan accueille environ 18 000 curistes par an et se place au 10e rang des stations françaises. D’importants investissements sont projetés pour augmenter sa fréquentation autour de 40 000 curistes annuels. Un institut de recherche est même créé sur place afin de réaliser des études scientifiques sur les bienfaits des eaux et des boues de Barbotan sur le traitement des rhumatismes et des problèmes de circulation sanguine.
Un nouvel établissement est alors construit à l’ouest de l’ensemble existant, sur plus de 10 000 m². Il accueille une buvette, des piscines, des douches, des bains, des salles de soins pour le traitement par les eaux et d’autres par les boues, destinés aux malades dans le cadre de leur cure. Une part importante de ces installations est aussi dévolue au spa thermal et à l’accueil du public en dehors des cures.
Bibliographie
- Maurice Bordes, « Contribution à l’étude du thermalisme au XVIIIe siècle », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 1956, p. 235-249.
- Nicolas Chesneau, Discours et abbrégé des vertus et propriétéz des eaux de Barbotan en la comté d’Armaignac, 1629.
- Georges Courtès, « Le XIXe siècle, âge d’or du thermalisme gersois ? », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 1992, p. 509-544 et 1993, p. 83-95.
- Lise Grenier (dir.), Villes d’eaux en France, exposition, Paris, ENBA, 1985, Institut français d’architecture, 1984, p. 289.