De Gaulle et la guerre d'Algérie
Introduction
Rappelé au pouvoir à la suite de l'émeute algéroise du 13 mai qui met la France au bord de la guerre civile et conduit à l'effondrement de la IVe République, le général de Gaulle doit impérativement résoudre de façon prioritaire la question de la guerre d'Algérie. Quatre étapes marquent sa politique algérienne.
La "solution la plus française" (1958-1959)
Elle consiste pour le général de Gaulle, dans le cadre de la confiance dont il jouit en métropole et en Algérie et des manifestations de fraternisation entre Européens et musulmans, à proposer un ensemble de réformes permettant de maintenir l'Algérie dans le cadre français en mettant fin au conflit.
Discours du 4 juin 1958 au Forum d'Alger
Lors de son retour au pouvoir, au printemps 1958, le général de Gaulle doit gérer une situation très tendue en Algérie depuis la crise du 13 mai. La communauté européenne et une partie de l'armée se radicalisent autour de l'idée d'Algérie française. Ils refusent tout processus d'autonomisation. Ils espèrent que de Gaulle - pourtant indécis sur la nature exacte de l'avenir algérien - devienne leur avocat et le garant du maintien français en Algérie. Dès qu'il est investi des pleins pouvoirs (le 2 juin), le Général se rend à Alger (du 4 au 7 juin) où l'on attend, dans les milieux européens, qu'il se prononce en faveur de l'Algérie française. En fait, il a trois objectifs : rassurer la population européenne et éviter sa révolte (elle ne ferait qu'aggraver la crise algérienne) ; dire son respect au peuple musulman en guerre ; affirmer sa légitimité des deux côtés de la Méditerranée, auprès des civils comme des militaires. Les paroles qu'il prononce à cette occasion, devant une immense foule en majorité européenne, sont de la plus haute importance. Son "Je vous ai compris" est devenu historique. De Gaulle vient avant tout lancer un appel à la concorde et au retour au calme, sans s'engager ; son discours est volontairement ambigu, afin que chaque groupe puisse s'y reconnaître et y projeter ses propres espérances.
Allocution radio-télévisée du 27 juin 1958, prononcée à l'Hôtel Matignon
Par cette première allocution à la télévision depuis son retour aux "affaires" en mai 1958, le général de Gaulle expose la politique qu'il entend suivre à l'égard de l'Algérie, de la restauration de l'équilibre économique et financier de la France, et de la réforme constitutionnelle de l'Etat.
Allocution radio-télévisée du 3 juillet 1958 prononcée à Alger
En juillet 1958, lors d'un voyage officiel en Algérie, peu de temps après son retour au pouvoir, le général de Gaulle - en tenue militaire - lit un discours, assis à un bureau, dans lequel il trace les grandes lignes de la politique de rénovation sociale et économique de la France en Algérie pour les mois à venir.
Discours du plan de Constantine, le 3 octobre 1958
A l'occasion de sa deuxième visite en Algérie après son retour au pouvoir, le général de Gaulle annonce à Constantine, capitale de l'Est algérien, le lancement de son plan de développement économique et social pour l'Algérie. Ce plan vise à réduire, en cinq ans, les inégalités entre musulmans et Européens sur le territoire algérien.
Les réformes
- L'égalité et la fraternité entre Européens et musulmans au sein d'un collège électoral unique.
- La promotion économique, sociale, éducative, l'accession à la fonction publique de la population musulmane.
Comment mettre fin au conflit ?
- Par le suffrage universel (référendum du 28 septembre et élections des 23-30 novembre 1958).
- Par l'abandon par les combattants de la lutte armée et leur participation au processus électoral légal.
Quel destin pour l'Algérie ?
- Peu de précisions dans les propos du Général sauf une place de choix dans la Communauté, avec sa personnalité propre.
L'autodétermination (1959-1960)
Devant le refus de la "paix des braves", l'impossibilité d'une solution militaire qui rétablirait la sécurité et la poursuite des attentats, de Gaulle franchit une étape décisive en proposant une solution qui signifie implicitement le rejet de l'intégration, thème majeur des partisans de l'Algérie française.
Le tournant du 16 septembre 1959
Allocution radio-télévisée prononcée au palais de l'Elysée le 16 septembre 1959
Dans l'allocution radiodiffusée et télévisée du 16 septembre 1959, le général de Gaulle dévoile son plan, longuement médité, pour une solution politique du problème "difficile et sanglant" de l'Algérie, et pose le principe de l'autodétermination. Ainsi, il appelle le peuple algérien lui-même à choisir lors d'un référendum entre trois voies : la "sécession" entre les deux pays, la "francisation", c'est-à-dire l'intégration pleine et entière de l'Algérie à la métropole, et enfin une solution intermédiaire qui laisserait une large autonomie interne au pays, à l'intérieur de la Communauté française. Le général insiste ensuite sur la nécessaire pacification du territoire algérien avant toute consultation.
- Une décision fondamentale et démocratique, l'autodétermination, c'est-à-dire le droit pour les populations d'Algérie de choisir librement leur destin par le suffrage.
- Les trois choix possibles que la France respectera : l'intégration, la sécession, l'association avec la France.
- Le choix du Général : une Algérie associée à la France.
- L'appel aux combattants à accepter la "paix des braves", le retour à la légalité et la liberté de choix des populations d'Algérie.
Le double refus de l'autodétermination
- Le refus du FLN qui entend avoir le monopole des discussions avec la France pour se constituer en gouvernement légitime de l'Algérie.
Discours du 29 janvier 1960
Annoncé depuis trois semaines, le discours radiotélévisé du Général a lieu alors qu'Alger est en état d'insurrection (semaine des Barricades). Le Général, en uniforme, parle d'une voix grave et ferme ; tout concourt à donner une impression de grande solennité à ce discours. Il commence par rappeler les principes de l'autodétermination : les Algériens décideront librement de leur destin, une fois le pays pacifié, et après une période de transition. Il renvoie dos à dos les "rebelles" du FLN et les "ultras" de l'Algérie française, qui refusent "la seule politique qui soit digne de la France". Il s'adresse ensuite avec fermeté aux Français d'Algérie, puis à l'armée, enfin à la France elle-même, avec des mots où perce l'émotion.
- Le refus des activistes de l'Algérie française qui s'estiment trahis par de Gaulle et tentent de déclencher un 13 mai à rebours, la semaine des barricades.
La "République algérienne" (1960-1962)
Pas plus que la "paix des braves", l'autodétermination ne met fin à la guerre d'Algérie, le FLN redoutant qu'elle n'aboutisse à un simple statut d'autonomie et que la France qui contrôlera le scrutin ne favorise l'émergence de forces politiques qui compromettraient son rôle. Pour sortir du conflit, de Gaulle doit prendre une nouvelle initiative.
Un nouveau pas en avant : l'allocution du 4 novembre 1960
- De Gaulle considère désormais que la question d'Algérie n'est qu'un élément parmi d'autres du mouvement mondial de décolonisation qui paraît irrépréssible.
Conférence de presse du 5 septembre 1960
Le général de Gaulle débute la conférence de presse du 5 septembre 1960 par une introduction sur la période agitée actuelle, agitation entretenue par certains dirigeants "totalitaires" et par quelques chefs de pays nouvellement indépendants. Il répond ensuite aux questions des journalistes, qui portent d'abord sur la décolonisation. Le général développe son idée de l'indépendance, mais dans la coopération avec la France. Il parle ensuite de l'Algérie : à nouveau il réaffirme le principe de l'autodétermination, refuse la rupture, condamne les attentats, appelle à l'arrêt des combats ; il insiste sur l'indépendance de la politique française en Algérie face aux ingérences de l'ONU. Sur la question de l'Europe, le général de Gaulle plaide pour une Europe des "réalités", c'est-à-dire des Etats. Il aborde ensuite diverses questions : sur le Sénégal, le Soudan et le Mali ; sur la position de la France au sein de l'OTAN ; sur la "fédération maghrébine" prônée par Bourguiba ; sur les relations franco-soviétiques et plus largement sur les relations Est-Ouest. Il conclut en se félicitant de la cohérence nationale en France, et lance la célèbre phrase : "Après vous, la pagaille ! ".
- Aussi brosse-t-il dans son allocution du 4 novembre 1960 un tableau du destin de l'Algérie comme une entité émancipée avec son gouvernement, ses lois, ses institutions, autrement dit un Etat distinct de la métropole.
- Il définit la politique française en fonction du choix des Algériens entre les trois options du discours sur l'autodétermination, promettant l'aide et la coopération de la France si la solution choisie est celle d'une Algérie indépendante associée à la France.
- Contre les adversaires de sa politique, le Général est prêt à utiliser toutes les armes que lui fournit la Constitution, autrement dit le recours à l'article 16, le référendum ou la dissolution de l'Assemblée nationale si celle-ci s'opposait aux solutions retenues.
L'appel au peuple à soutenir la politique algérienne du président
Dans la foulée des annonces du discours du 4 novembre, un référendum approuvant la politique d'autodétermination avec sa nouvelle acception est organisé le 8 janvier 1961.
- Le discours du 20 décembre 1960 souligne le sens du référendum du 8 janvier 1961, donner aux Algériens (et, par conséquent à la majorité musulmane) le droit de choisir leur destin.
- Les raisons d'un choix des Algériens pour l'indépendance en association avec la France résident dans l'aide fraternelle que la France est prête à apporter à l'Algérie pour peu que la coopération des diverses communautés y soit assurée.
Allocution du 20 décembre 1960
Par cette allocution, prononcée depuis le palais de l'Elysée, le général de Gaulle parle à nouveau du référendum qu'il a annoncé le 16 novembre 1960, et qui doit avoir lieu le 8 janvier 1961. La consultation porte sur un projet de loi, simple prétexte, techniquement indispensable pour obéir aux conditions de l'article 11 de la Constitution, alors que la véritable question est celle de l'autodétermination des populations d'Algérie. Le général exhorte à voter "oui" ; il s'agit pour lui d'obtenir le soutien explicite de l'opinion publique. La solution qu'il appelle alors de ses voeux pour l'Algérie est celle d'une "Algérie algérienne' où les deux communautés, musulmans et Européens d'origine, cohabiteraient, et où la France continuerait à être associée au pays. Après avoir salué l'action de l'armée en Algérie, le Général renouvelle son appel aux rebelles à cesser les combats.
La réponse des partisans de l'Algérie française : le putsch des généraux
L'approbation de 75% des votants au référendum du 8 janvier provoque une tentative de putsch en avril 1961 sous la direction de quatre généraux de haut rang, provoquant une réaction rapide du général de Gaulle.
- La condamnation des putschistes et l'appel à l'obéissance aux pouvoirs légaux par la ferme allocution du 23 avril 1961 qui fait s'effondrer le putsch.
Discours du 23 avril 1961
Le samedi 22 avril, les généraux Challe, Salan, Zeller et Jouhaud, avec l'appui du 1er régiment de parachutistes, commettent un coup de force à Alger. Ce putsch fait suite à la conférence de presse du 11 avril 1961, où de Gaulle justifie sur un ton désinvolte la décolonisation de l'Algérie par ce qu'elle coûte à la France. Ceci est ressenti comme une provocation chez les tenants de l'Algérie française, qui tentent de refaire le 13 mai 1958. Par l'allocution du 23 avril, de Gaulle, en uniforme militaire, informe la Nation qu'il assume les pleins pouvoirs prévus par l'article 16 de la Constitution. Diffusé par les postes à transistors en Algérie, ce discours jalonné de formules frappantes encourage la désobéissance des soldats du contingent aux officiers putschistes et intimide les hésitants. Discours capital, l'allocution du 23 avril fait tourner court la rébellion.
- L'affirmation du maintien de la politique d'autodétermination et l'annonce de la négociation avec le FLN à Evian par l'allocution du 8 mai 1961.
Allocution du 8 mai 1961
Après l'échec du coup de force militaire à Alger dans la nuit du 25 au 26 avril, le général de Gaulle s'adresse aux Français le jour anniversaire de la victoire de 1945. Il revient sur les événements du 22 avril et des jours suivants, et il se félicite de la réaction de la Nation tout entière. Il rappelle ensuite les circonstances de son arrivée au pouvoir en 1958 et loue la solidité du nouveau régime, avant de parler de la fonction publique et de son rôle au service de l'Etat. Il évoque ensuite la question algérienne, sa nécessaire résolution, et annonce les rencontres d'Evian à venir, sans préjuger du résultat des négociations quant à l'avenir de l'Algérie. La dernière partie de l'allocution montre la place cruciale que le Général accorde à l'économie planifiée dans sa politique de développement général de la France.
L'issue (1961-1962)
Une grande partie de l'année 1961 est occupée par les négociations avec le FLN, faites d'avancées et de ruptures successives cependant que la guerre se poursuit et que les activistes de l'Algérie française poursuivent une campagne d'attentats et de terrorisme en métropole et en Algérie.
Les difficultés de la négociation et la nécessité des concessions
Conférence de presse du 5 septembre 1960
Le général de Gaulle débute la conférence de presse du 5 septembre 1960 par une introduction sur la période agitée actuelle, agitation entretenue par certains dirigeants "totalitaires" et par quelques chefs de pays nouvellement indépendants. Il répond ensuite aux questions des journalistes, qui portent d'abord sur la décolonisation. Le général développe son idée de l'indépendance, mais dans la coopération avec la France. Il parle ensuite de l'Algérie : à nouveau il réaffirme le principe de l'autodétermination, refuse la rupture, condamne les attentats, appelle à l'arrêt des combats ; il insiste sur l'indépendance de la politique française en Algérie face aux ingérences de l'ONU. Sur la question de l'Europe, le général de Gaulle plaide pour une Europe des "réalités", c'est-à-dire des Etats. Il aborde ensuite diverses questions : sur le Sénégal, le Soudan et le Mali ; sur la position de la France au sein de l'OTAN ; sur la "fédération maghrébine" prônée par Bourguiba ; sur les relations franco-soviétiques et plus largement sur les relations Est-Ouest. Il conclut en se félicitant de la cohérence nationale en France, et lance la célèbre phrase : "Après vous, la pagaille ! ".
La conférence de presse du 5 septembre 1961 met en évidence les problèmes sur lesquels achoppe la négociation et les pressions que de Gaulle entend exercer sur le FLN.
- L'institution d'un Etat algérien que de Gaulle entend confier à un exécutif provisoire et auquel le FLN refuse de participer si la condition doit en être l'arrêt des combats. Aussi de Gaulle juge-t-il que seule l'élection permettra de mettre en place un Etat légitime, ce qui est une menace pour le FLN qui entend diriger seul l'Algérie indépendante.
- En cas d'obstruction du FLN au processus envisagé, de Gaulle menace de regrouper ou de rapatrier en métropole Européens et musulmans qui voudraient "rester avec la France".
- Enfin, sur la question du Sahara, de Gaulle accepte qu'il soit placé sous souveraineté algérienne à condition que la France y exploite le gaz et le pétrole, y dispose de terrains d'aviation et de la libre circulation.
La montée des oppositions politiques et l'action de l'OAS
- Une très ferme condamnation des courants d'opposition qui tentent de se servir de l'affaire d'Algérie pour rétablir le régime d'assemblée.
Allocution du 2 octobre 1961
Le 8 septembre 1961, un attentat a eu lieu contre le général de Gaulle, à Pont-sur-Seine, sur la route de sa résidence de Colombey-les-deux-Eglises. Durant le second semestre 1961, l'OAS multiplie les attentats en métropole et en Algérie. Le 1er octobre, de Gaulle met fin à l'application de l'article 16 de la Constitution. Il s'adresse le lendemain aux Français, le jour de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, et aborde les thèmes de l'Algérie, de la Guerre froide, de l'Europe. Il lance un avertissement à ceux qui voudraient disloquer l'unité nationale, et fait référence aux pouvoirs exceptionnels du président, qui, quand les circonstances l'exigent, permettent de maintenir fermement l'Etat. Il termine son allocution en appelant à la cohésion nationale.
- Une très ferme condamnation des "agitateurs" de l'OAS "qu'il faut réduire et châtier".
Discours du 5 février 1962
Le début de l'année 1962 voit l'augmentation du nombre d'attentats terroristes commis par l'OAS. En réaction, la classe politique tente de mettre sur pied une alliance entre modérés, socialistes, radicaux et républicains populaires, en faveur d'une politique de substitution à celle du Général, politique avant tout "atlantique" et "européenne". C'est alors que le général de Gaulle prend la parole pour rappeler aux Français la tâche que son gouvernement a réalisé depuis trois ans, et présenter les grandes lignes de ce qui reste à accomplir. Après un rappel historique sur l'évolution de la France depuis le XVIIe siècle, le Général décrit une France en pleine croissance grâce au Plan. Il poursuit en parlant de la nécessité d'unir les pays de l'Europe occidentale et reparle de la force de frappe française ainsi que des rapports Est-Ouest. La fin de son allocution est consacrée à l'Algérie. Après avoir condamné fermement les attentats de l'OAS, il envisage les solutions possibles pour arriver à l'indépendance de l'Algérie.
Les Accords d'Evian et le rôle des institutions dans la solution de la question algérienne
- En annonçant aux Français le 18 mars 1962 le "cessez-le-feu" en Algérie, de Gaulle estime qu'il débouche sur trois conclusions : le droit du peuple algérien à choisir son destin, la coopération de l'Algérie avec la France, le maintien de liens fraternels entre Français et Algériens.
Déclaration du 18 mars 1962 (cessez-le-feu en Algérie)
Suite aux négociations d'Evian et à l'accord qui en résulte sur l'autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle, après huit années de guerre, annonce, le 18 mars 1962, le cessez-le-feu en Algérie et l'organisation prochaine d'un référendum qui devra consacrer le choix fait sur l'avenir des relations entre la France et l'Algérie. Le général souligne que les accords qui viennent d'être signés satisfont à trois "vérités" : l'aspiration des Algériens à disposer d'eux-mêmes, la présence de Français d'origine en Algérie aussi bien que d'Algériens en France, enfin les liens profonds et indissolubles entre les deux pays.
- A moins d'un mois du référendum qui rendra l'Algérie indépendante, de Gaulle dans son allocution du 8 juin 1962 fait le bilan de la longue marche qui a conduit vers cette issue, insistant sur le fait que la solution n'a été possible que grâce aux institutions de la Ve République, qu'il s'agit de maintenir et de consolider pour affronter les multiples problèmes qui se posent à la France.
Allocution du 08/06/1962
Allocution télévisée et radiodiffusée prononcée par le général de Gaulle au palais de l'Elysée, trois semaines avant le référendum d'autodétermination prévu en Algérie, le 1er juillet, pour confirmer la signature des Accords d'Evian et le cessez-le-feu du 18 mars 1962. Il commence par dresser une rétrospective du conflit avec l'Algérie, avant de formuler des voeux pour l'avenir.