Alain SAVOURET, L'arbre et caetera

Durée totale : 15'43

"C'est une musique de 37 ans d'âge à laquelle on fait prendre l'air de temps en temps, pour voir la tête qu'elle fait, bien après son actualité. Les magnétophones analogiques ne sont plus là pour la soutenir, quant aux oreilles de l'époque, elles n'ont pas dû, comme certains vins, s'améliorer... Elle n'a plus qu'à se débrouiller toute seule face aux oreilles du jour, avec ses armes d'origine. Vite résumé :

1- c'est un "rondo" comme on dit en culture classique, donc une espèce de chanson concrète avec une triple alternance de refrains et de couplets ; le refrain (monodie de 1'15'') se reconnaît aisément, c'est son rôle, même si chacun des 71 brefs éléments qui le constituent (bande de 1 pouce montés aux ciseaux S.V.P. !) est transformé à chaque fois. Les couplets vivent leur vie de leur coté, "l'arbre-chaussette", "l'arbre à truffes" et "l'arbre décrit" se moquent bien de leur destin respectif.

2 – techniquement, c'est l'occasion d'écouter (en particulier dans le premier refrain) des sons "concrets" enregistrés et diffusés en tétraphonie (4 micros/4 haut-parleurs pour 1 seul événement), pratique peu courante à l'époque où le magnétophone 4 pistes se faisait rare (un seul dans le studio de mixage du Service de la Recherche de l'ORTF). Si tout marche au mieux (la diffusion...et les oreilles), on peut jouer à apprécier les différences entre les qualités de sons mono, stéréo et tétraphoniques, qui s'entremêlent tout au long de la pièce."

(Alain Savouret)