Présentation de la démarche

Danses sans visa propose une lecture de l’histoire des danses selon la circulation des peuples à travers le monde, à partir d’une sélection d’extraits vidéo du fonds d’archives de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

Sous forme d'enquête, des spécialistes de la mémoire de la danse se sont plongés dans les archives de l'Ina pour en extraire soixante vidéos. Ils mettent en avant des parcours de danses emblématiques en analysant leur évolution à l’aune des mouvements de population. Ce sont des danseurs, des chorégraphes, des universitaires, des chercheurs et des écrivains, reconnus pour leur légitimité pour chacune des danses : Eric Falc'her-Poyroux, Stan Lehericy, Florence Boyer, Edmony Krater, Corinne Frayssinet-Savy, Christian Dubar, Simon Valzer, Marie-Christine Vernay, Thomas Jacques Le Seigneur, Fabrice Hatem, Pol Briand, James Carlès.

Chaque extrait vidéo est accompagné d’un texte en français et en anglais. Les différentes entrées – cartographique, chronologique et thématique – constituent autant de façons de s’approprier cet outil.

Chercher l’origine d’une danse se révèle souvent être une mission délicate et ce site ne prétend pas rendre compte d’une histoire des danses de manière exhaustive mais il se propose de soulever le voile de leur origine possible sachant que de nombreuses autres danses pourraient être abordées et de multiples autres parcours envisageables.
Il prend en considération l’accélération actuelle de la diffusion des danses grâce aux nouveaux outils de communication qui propulsent dans la société des danses à la vitesse de l’électronique, là ou il a fallu parfois plusieurs siècles pour les « déplacer ».

Il s'agit ici de traiter des danses de bal ou de rue, celles qui sont l'expression des peuples dans toute leur diversité. Danse d'opposition, de lutte, danse de loisirs : les mouvements ont une signification, s’intègrent dans une société à laquelle ils font écho... Les origines sont parfois complexes, voire discutables mais ne remettent pas en question que les rythmes et les musiques voyagent au même titre que les populations.
L'évolution des pas de danse est analysée en fonction des mouvements migratoires, imposés (de l'esclavage à l’exil) ou souhaités sera l'angle d'approche.
Seront abordées aussi bien les danses et claquettes irlandaises, la capoeira, les danses afropop actuelles, le tango et la salsa, le haka, les danses de société, le hip hop, les danses d'Outre-mer, le flamenco. Les danses seront analysées pour leur parcours d'Afrique en Europe, d'Océanie, en passant par les Caraïbes et les Amériques.

Annie Bozzini

Directrice du CDC Toulouse/Midi-Pyrénées