Reportage consacré au maloya, cette musique des esclaves de la Réunion, née dans les plantations des canne à sucre, qui fut longtemps interdite . A La Réunion, comme dans l'ensemble des territoires français, l'esclavage a été aboli en 1848. Mais les anciens esclaves et leurs descendants n'y ont gagné leurs droits qu'au fil des décennies. Et si la République leur a rendu la liberté, elle a aussi nié leur culture. Longtemps, les créoles noirs de l'île n'ont pu jouer cette musique. Celui qui battait le "rouleur", tambour local, était passible d'une amende. Le maloya n'a enfin été autorisé qu'en 1981. Depuis, les vieux musiciens de l'île ont ressorti "rouleur", kayamb et triangle. Le maloya est à la mode et Granmoun Lele, Firmin Viry ou Daniel Waro sont devenus des stars. Interdite il y a peu, la musique des anciens esclaves est même enseignée à l'école.