Exposition de la Pintière
25 juillet 1990
01m 57s
Réf. 00556
Notice
Résumé :
Les tapisseries de Maurice de la Pintière sont réunies lors de l’exposition « Lumière du monde » au Prieuré de Chassay-Grammont à Saint-Prouant. L’artiste explique être influencé par « Le chant du monde » de Jean Lurçat et cherche à recréer la vie et à exprimer la flamme intérieure née en lui lors de sa déportation.
Type de média :
Date de diffusion :
25 juillet 1990
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
C’est sous un titre très optimiste, Lumières du Monde, que Maurice de La Pintière, artiste vendéen, réagit à la souffrance ressentie pendant les deux années de déportation subies dans les camps de concentration nazis.
Né en 1920, à Vouvant, en Vendée, décédé en 2006, Maurice de La Pintière avait manifesté très tôt ses aptitudes pour le dessin, ne serait-ce qu’en caricaturant ses professeurs. Après des études à Fontenay-le-Comte puis La Roche-sur-Yon, il entre en 1940 à l’Ecole nationale des Beaux-Arts à Paris. Non seulement, il met son art de caricaturiste au service de la guerre contre les occupants, mais il entre en Résistance, distribuant des tracts avant de chercher à participer aux combats. Arrêté avec des cousins et un ami, avec qui il cherche à franchir la frontière espagnole, il est envoyé, en 1943, d’abord à Buchenwald, avec le matricule 31115, puis à Dora, enfin à Bergen-Belsen. Il réussit à survivre aux conditions extrêmes et aux travaux exténuants auxquels les déportés sont soumis. Il est chargé aussi de décorer une baraque d’un camp par un kapo.
Revenu en Vendée très affaibli, il est d’abord dessinateur de journaux pour enfants et illustrateur, avant de réaliser des cartons de tapisserie après une attaque de tuberculose. Les thèmes qu’il développe sont marqués par son expérience et sa foi chrétienne. Quinze de ses tapisseries évoquent l’Apocalypse, en écho à l’œuvre de Jean Lurçat, exposée à Angers. Il peint également, de mémoire, une série de 35 lavis, à partir de croquis effectués dans le camp de Dora, annexe de Buchenwald. La série est intitulée Dora, la mangeuse d'hommes.
Attaché à l’histoire vendéenne, il avait illustré le Noel de Chouans en 1952, dans le Journal Bernadette, et dix ans plus tard La Complainte des Lucs ainsi qu’un livre sur la Vendée. Il avait été récompensé par le prix Milcendeau.
Né en 1920, à Vouvant, en Vendée, décédé en 2006, Maurice de La Pintière avait manifesté très tôt ses aptitudes pour le dessin, ne serait-ce qu’en caricaturant ses professeurs. Après des études à Fontenay-le-Comte puis La Roche-sur-Yon, il entre en 1940 à l’Ecole nationale des Beaux-Arts à Paris. Non seulement, il met son art de caricaturiste au service de la guerre contre les occupants, mais il entre en Résistance, distribuant des tracts avant de chercher à participer aux combats. Arrêté avec des cousins et un ami, avec qui il cherche à franchir la frontière espagnole, il est envoyé, en 1943, d’abord à Buchenwald, avec le matricule 31115, puis à Dora, enfin à Bergen-Belsen. Il réussit à survivre aux conditions extrêmes et aux travaux exténuants auxquels les déportés sont soumis. Il est chargé aussi de décorer une baraque d’un camp par un kapo.
Revenu en Vendée très affaibli, il est d’abord dessinateur de journaux pour enfants et illustrateur, avant de réaliser des cartons de tapisserie après une attaque de tuberculose. Les thèmes qu’il développe sont marqués par son expérience et sa foi chrétienne. Quinze de ses tapisseries évoquent l’Apocalypse, en écho à l’œuvre de Jean Lurçat, exposée à Angers. Il peint également, de mémoire, une série de 35 lavis, à partir de croquis effectués dans le camp de Dora, annexe de Buchenwald. La série est intitulée Dora, la mangeuse d'hommes.
Attaché à l’histoire vendéenne, il avait illustré le Noel de Chouans en 1952, dans le Journal Bernadette, et dix ans plus tard La Complainte des Lucs ainsi qu’un livre sur la Vendée. Il avait été récompensé par le prix Milcendeau.
Jean-Clément Martin
Transcription
Présentatrice
Le prieuré de Chassay-Gramont à Saint-Prouant présente les tapisseries de Maurice de la Pintière, un artiste vendéen qui expose pour la seconde fois seulement dans le département. Cette exposition est intitulée Lumière du Monde , Marie-Christine Dupé, Max Sire.Marie-Christine Dupé
Dans toutes ses tapisseries, c’est un chant d’espoir que Maurice de la Pintière cherche à exprimer. Cette espérance qu’il avait précisément gardée au fond de lui-même dans les camps de Dora, Buchenwald et Bergen-Belsen et qui l’a préservé des dures réalités du moment. Un parcours des ténèbres à la lumière, d’où ce tire, La Lumière du Monde .Maurice (de la) Pintière
Parce que je voulais donner à cet ensemble sur l’apocalypse un titre qui rappelle à la fois le, l’ensemble que l’on peut voir à Angers de Lurçat qui s’appelle le Chant du Monde . Et d’autre part, la petite flamme qui était née en moi au cours de ma déportation et qui est allée grandissant au fur et à mesure des années, pour exprimer ce que je ressentais au sujet de l’Apocalypse.Marie-Christine Dupé
Ancien élève des Beaux-arts de Paris, Maurice de la Pintière fut pendant 10 ans dessinateur de journaux et de livres pour enfants. C’est au début des années 60, malade, qu’il est attiré par la tapisserie. Le travail de la laine lui permet alors de recréer la vie, les couleurs de la faune qui lui étaient chères. C’est la première période de son oeuvre. Puis, pour évacuer la souffrance qui le tourmentait, il choisit d’exprimer l’amour, la liberté, la joie de vivre, des thèmes abstraits qui deviennent des titres de tapisserie.(Musique)
Marie-Christine Dupé
Organisée par la vie artistique de Grammont, l’exposition se déroule jusqu’au 2 septembre, commentée chaque samedi par l’artiste lui-même.(Musique)