Un désert médical à Cazaubon
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Résumé
À Cazaubon le médecin généraliste prend sa retraite et ne sera pas remplacé, faute de candidat. Les habitants et le maire déplorent la situation. Une association fédère les professionnels de santé locaux pour trouver des solutions.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
25 janv. 2017
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Contexte historique
En octobre 2017, le Premier ministre, Édouard Philippe et la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn présentent le plan de renforcement d’accès territorial aux soins, une réforme globale de soins de proximité. L’objectif est clairement de lutter contre les déserts médicaux qui s’intensifient partout sur le territoire national, avec des départs toujours plus importants de praticiens, ayant atteint l’âge de la retraite, qui ne trouvent pas de remplaçants. En cause également, le niveau insuffisant du numerus clausus pendant les années 1990.
Quatre priorités sont dégagées de ce plan : renforcer l’offre de soins dans les territoires au service des patients, mettre en œuvre la révolution numérique en santé pour abolir les distances, favoriser une meilleure organisation des professions de santé pour assurer une présence soignante pérenne et continue et faire confiance aux acteurs des territoires pour construire des projets et innover.
En 2017, l’offre de soins en Occitanie est supérieure à la moyenne nationale, mais elle cache une répartition très inégale sur un territoire très vaste. Le Gers est, en 2017, le département qui a connu, en dix ans, la plus forte baisse du nombre de médecins généralistes de la région, avec 7 % de praticiens en moins. Les chiffres de 2022 ne sont guère plus encourageants, 43 % des médecins généralistes du département ont plus de 60 ans, ce qui laisse présager une baisse du nombre de praticiens encore plus importante dans les années à venir. Des chiffres qui inquiètent la population qui peine à trouver des nouveaux médecins généralistes pour assurer leur suivi, médecins qui ont leur patientèle déjà au complet.
Les acteurs qui interviennent dans la lutte contre ces déserts médicaux sont nombreux, et à tous les échelons. De l’État qui incite financièrement les médecins à s’installer dans les déserts médicaux aux collectivités territoriales qui imaginent des territoires de projet de santé, des initiatives existent. Dans le Gers, le Conseil départemental, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), a créé des centres départementaux de santé dans lesquels il salarie lui-même les médecins. Les citoyens et les professionnels de santé se mobilisent également par la création d’associations.
Éclairage média
Le reportage, diffusé en janvier 2017 dans Enquêtes de régions, le magazine d’investigation des rédactions régionales de France 3, est consacré à la lutte contre les déserts médicaux dans la région Occitanie.
Quatre situations sont développées, la première à Cazaubon dans le Gers, la seconde à Saint-Chelmy-d’Aubrac en Aveyron, la troisième à Gaillac dans le Tarn et la fin du reportage est consacrée à Toulouse.
Quatre situations sont développées, la première à Cazaubon dans le Gers. Ce reportage dure environ 5 minutes : il introduit l’enquête qui débute avec la voix-off de la journaliste qui évoque les chiffres de la région Occitanie sur les déserts médicaux. Les images qui sont diffusées durant cette introduction énoncent les caractéristiques du département (grande maison isolée dans les champs), puis on aperçoit deux personnes, que nous ne pouvons pas encore identifier, naviguer sur la page du Conseil départemental du Gers consacrée à la lutte contre la désertification médicale dans le département. Les images qui suivent montrent différentes pratiques de professionnels qui viennent illustrer les propos de la journaliste.
Le reportage se poursuit à Cazaubon dans le cabinet médical de Christian Bianchi, médecin généraliste. Son départ à la retraite est mis en scène dans les premières séquences (il vide ses accessoires dans un carton). Alors que des plans tournés dans son cabinet se succèdent, la journaliste évoque la difficulté du médecin à trouver un successeur malgré des tentatives innovantes comme la création d’un blog.
La suite de l’enquête se poursuit dans les rues de Cazaubon où la journaliste recueille, sous la forme d’un micro-trottoir, le point de vue des habitants. Un premier homme est interviewé dans un bureau de tabac. Il évoque rapidement sa désolation de ne pas avoir de médecin généraliste alors que la station thermale voisine de Barbotan est dotée de dix médecins thermaux. Le deuxième micro-trottoir est réalisé entre le médecin généraliste et l’une de ses patientes. Leur proximité, l’attention du médecin, accentue cette image de « médecin de campagne », proche et disponible.
On rencontre ensuite la maire de Cazaubon Jean-Michel Augré, filmée dans son bureau, avant de rencontrer les professionnels du secteur qui exposent leur point de vue et les actions mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale. On suit d’abord Angelina, infirmière libérale sur le secteur de Cazaubon. C’est l’image d’une infirmière dévouée, d’une femme de convictions qui nous est donnée à voir. Elle est d’abord filmée au domicile d’un patient à qui elle prodigue un soin, puis sur la route qui lui permet de rejoindre Jean Lary, médecin thermal, qui fait partie, comme elle, de l’association Tersagnac.
Le reportage se termine avec la voix-off de la journaliste et des infographies qui rappellent les chiffres du département du Gers, chiffres assez inquiétants, sur les notes d’une musique assez gaie.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
(Musique)
Julie Valin
En Occitanie, l’offre de soins est supérieure à la moyenne nationale.Mais sa répartition est inégale sur un territoire aussi vaste.Travail en équipe, mesures incitatives à l’installation, compagnonnage des jeunes internes ou encore télémédecine : des remèdes existent pour réduire ces déserts médicaux.
(Bruit)
Julie Valin
C’est un moment difficile pour Christian Bianchi.Après quarante ans consacrés à la médecine générale, il a décidé de prendre sa retraite.
Christian Bianchi
J’essaie de débarrasser ce cabinet qui, j’espère, aura une autre destinée.
Julie Valin
Il y a beaucoup de nostalgie effectivement là en ce moment ?
Christian Bianchi
Oui, beaucoup de nostalgie, et l’envie de passer le témoin à des jeunes gens, de leur faire comprendre qu’être médecin généraliste à la campagne, il n’y a pas de plus beau métier.
Julie Valin
Mais Christian Bianchi ne part pas serein.Après neuf mois de recherche, il n’a trouvé aucun successeur.Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé.Il a même créé un blog pour attirer un jeune médecin.
Christian Bianchi
J’ai fait un rêve : je m’installe dans un coin de campagne calme, mais vivant, où je peux exercer le métier que j’ai choisi mais sans contrainte
Julie Valin
Avec humour, il décrit sa région, son terroir.Une vraie opération séduction.
Christian Bianchi
J’ai eu sept ou huit mille visions, à chaque fois que j’ai rencontré des gens ils m’en ont parlé, les jeunes m’ont dit "c’est formidable, c’est très chouette", mais ça n’a pas déclenché en fait.J’avais laissé mon numéro de téléphone, personne ne m’a appelé.
Julie Valin
Cazaubon n’a officiellement plus de médecin généraliste.Pourtant, le territoire n’est pas considéré comme sous-médicalisé.La station thermale de Barbotan, toute proche, compte dix médecins thermaux, mais qui s’occupent essentiellement des curistes.Une particularité dont se passeraient bien les 1800 habitants du village.
Buraliste
Avoir autant de médecins à disponibilité et de ne pas trouver de généralistes, oui, ça me désole.
Christian Bianchi
Elle va toujours bien mamie ?
Villageoise
Oui, ben mamie, heureusement qu’elle ne sait pas que vous partez.
Christian Bianchi
Oui, oui.
Villageoise
Parce que vraiment pour elle, ça serait bah la fin du monde.Nous avons trouvé quelqu’un de Gabarret qui accepte de s’occuper de maman,Voilà. Chacun a essayé de trouver, mais certains sont encore, que je connais, sans médecin et qui s’angoissent beaucoup, ça c’est certain.
Julie Valin
Comme beaucoup d’élus, le maire s’est emparé du dossier.
Jean-Michel Augré
Nous avons écrit à la directrice de l’ARS Occitanie, pour dire que le nombre de médecins ne correspond pas forcément, donc, à ce qu’ils entendent eux d’une couverture médicale.Il ne s’agit pas uniquement de dire "voilà, vous avez dix médecins, vous avez suffisamment pour couvrir 1800 personnes", ça n’a pas de sens ça.
Angélina Conraud
Je vais vous faire le test au doigt, le contrôle.
Julie Valin
Vu l’urgence de la situation, les professionnels de santé du secteur ont décidé de réagir.Angélina, l’infirmière libérale de Cazaubon, a pris son bâton de pèlerin.
Angélina Conraud
A demain soir !Bonne soirée.Des patients viennent nous voir, parce qu’ils ne savent pas vers quel médecin se diriger, qu’ils voudraient qu’on fasse des soins comme ça, qui ont un petit bobo ou un petit souci, qui voudraient qu’on le résolve, alors que ce n’est pas notre domaine de compétence en fait.On est tous concerné par ce qui se passe donc effectivement, il y a une prise de conscience vraiment, dans le secteur, de la problématique qui se pose.Pour tout ça, on avait parlé des statuts voir si…
Julie Valin
Quelques coups de téléphone, et des réunions plus tard, une association est née.Elle regroupe dix professionnels pour l’instant.Sorte de maison de santé hors les murs, l’objectif, travailler ensemble, mais pas seulement.
Jean Lary
En milieu rural, nous sommes parfois assez loin des structures, et l’outil est essentiel.Ça permet aussi d’éviter à des médecins de se sentir, ou des infirmières, de se sentir isolés.Et ça favorise évidemment la venue d’autres médecins pour pouvoir, avoir des solutions de partage et de communication.
Julie Valin
En moins de dix ans, le Gers a perdu 7% de ses médecins généralistes.C’est la plus forte baisse de la région.Mais le problème n’est pas le nombre de médecins, mais plutôt leur répartition.En Occitanie, un tiers du territoire est considéré en zone de vigilance.
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