Les nouveaux thermes de Balaruc-les-Bains
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Résumé
Le reportage présente le nouvel établissement thermal de Balaruc-les-Bains construit en bordure de l’étang de Thau. Le maire se réjouit de l’augmentation du nombre d’emplois générés par cette installation. Les curistes témoignent avec humour des bienfaits de la cure.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
02 déc. 2014
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- 00097
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Contexte historique
Paringénieur d’études, ART-Dev / Céreq
Depuis la saison 2015, Balaruc-les-Bains dispose de nouvelles installations thermales. Implantés sur le site de la presqu’île de Balaruc, face à l’étang de Thau et au mont Saint-Clair de Sète, les Thermes se distinguent par leur double orientation thérapeutique : rhumatologie et phlébologie. Les bienfaits de ces eaux thermales étaient connus dès l’Antiquité. Ils seront redécouverts et mis en valeur à partir du XVIe siècle. En 1532, dans son célèbre ouvrage Pantagruel, François Rabelais n’a-t-il pas cité Balaruc parmi les six sources chaudes connues ? De Rabelais à Brassens, il n’y a qu’un pas. La chronique sera à coup sûr placée sous le signe de la bonne humeur.
Un bâtiment en forme de bateau, prêt à s’élancer sur la grand’mare des canards
(Brassens, Les copains d’abord), abrite les nouvelles installations. Le maire de Balaruc se félicite des retombées économiques, en particulier en termes d’emplois. Le commentateur, un rien taquin, préfère s’arrêter sur le profil des curistes. Il faut dire que ces derniers, d’une moyenne d’âge assez avancée et d’une corpulence généreuse, se prêtent volontiers au jeu, affublés de leurs bonnets de bain parfois cocasses. L’un cherche à se doter de tablettes de chocolat
, l’autre prépare les jeux olympiques ! L’atmosphère est détendue et les curistes y trouvent un réel bienfait
. Le directeur des lieux rappelle plus sérieusement que la plupart des curistes sont là pour se soigner. Le coût d’une cure conventionnée (prise en charge par la Sécurité sociale) de 18 jours est de 550 €. En bon entrepreneur, le directeur n’oublie pas de mentionner que les thermes sont ouverts à tous (cures dites libres, non prises en charge), que ce soit pour se détendre et se relaxer ou dans le cadre d’une phase de récupération pour des sportifs de haut niveau.
Depuis ce reportage, les thermes de Balaruc ont poursuivi leur développement. Ils accueillent, en moyenne, plus de 50 000 curistes par an. Reste qu’après deux ans de crise sanitaire, le redémarrage est progressif. Les acteurs locaux ont hâte de retrouver les niveaux d’activité et les conditions d’exercice qui prévalaient avant la crise. Les hôtels, restaurants et autres commerces ont besoin de cette clientèle qui, généralement, dépense plus que les touristes classiques
et qui, en outre, vient pour une bonne part en dehors du boom de la saison estivale. Indépendamment de la question sanitaire, Balaruc ne peut s’endormir sur ses lauriers. Comme dans les autres stations thermales, les réflexions stratégiques vont bon train. Le modèle économique thermal français ne repose-t-il pas trop sur les cures médicalisées et une clientèle de seniors ? Certes, le vieillissement de la population française est appelé à se poursuivre mais le pouvoir d’achat des retraités ne risque-t-il pas de décrocher dans les années à venir ? Ne conviendrait-il pas de conquérir de nouvelles clientèles, plus jeunes, plus familiales voire plus locales ? Ne faudrait-il pas enfin être plus attentif à la concurrence étrangère, celle des destinations thermales à bas prix (bassin méditerranéen et Europe de l’Est), comme celle du thermalisme haut de gamme (Allemagne et Luxembourg) ? Gageons que sous les auspices de Rabelais et de Brassens, la station thermale de Balaruc saura s’inventer un avenir radieux.