Minimum vieillesse
Notice
Le minimum vieillesse a été mis en place en 1956 pour garantir un revenu minimal aux retraités dont le montant des pensions était faibles et qui ne disposaient pas d'autres ressources. Ce minimum vieillesse financé par l'impôt existe toujours. Cependant le nombre de bénéficiaires a diminué au fil du temps. C'est actuellement l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).
Éclairage
La mise en place de l'Assurance vieillesse de la Sécurité sociale en 1945 avait pour objectif de permettre aux travailleurs de se constituer des droits à retraite tout au long de leur vie professionnelle. Cependant, il fallait une durée de cotisations suffisante pour percevoir des montants de retraite d'un niveau décent, que n'avaient pas, dans les années qui ont suivi la fin de la guerre, les personnes âgées et les nouveaux retraités. Leurs revenus étaient donc faibles, pour certains métiers en particulier. Le reportage illustre les métiers d'ouvreuse, de couturière notamment.
L'ordonnance de 1945 n'a pas supprimé la possibilité de bénéficier d'allocations existantes antérieurement, en particulier l'allocation aux vieux travailleurs salariés - AVTS - qui ouvrait droit à un montant forfaitaire pour une durée d'activité (et non de cotisations) de 25 ans. D'autres allocations existaient également pour des catégories particulières.
La loi du 30 Juin 1956 instaure l'allocation supplémentaire de solidarité pour les bénéficiaires de pensions ou d'allocations de Sécurité sociale, qui ont au moins 65 ans, afin de leur garantir un revenu minimal identique. Cette allocation qui s'ajoute aux pensions et allocations existantes est attribuée sous conditions de ressources (y compris de nature patrimoniale) et peut être versée sous forme d'un montant différentiel entre les revenus, dont les pensions et les allocations déjà perçues, et le plafond de ressources autorisé. Elle est récupérable sur la succession auprès des héritiers si la succession dépasse un certain montant. Ceci se justifie par le fait que c'est la solidarité nationale qui a pris en charge une partie du revenu du retraité.
En effet cette allocation était financée à l'origine par les recettes de la vignette automobile, qui alimentaient le Fonds national de solidarité, FNS. Les recettes servant à financer le minimum vieillesse ne provenaient donc pas de cotisations mais d'une taxe concernant tous les citoyens possédant une voiture. La vignette automobile a été supprimée par la suite et le financement du minimum vieillesse s'effectue par l'impôt via le Fonds de solidarité vieillesse - FSV - qui a remplacé en 1993 le FNS et rembourse aux organismes de retraite les montants servis au titre du minimum vieillesse.
L'ordonnance du 24 juin 2004 simplifie le dispositif du minimum vieillesse en fusionnant les allocations de Sécurité sociale existantes en une seule : l'allocation de solidarité aux personnes âgées - ASPA. Elle est toujours sous conditions de ressources, concerne les retraités âgés d'au moins 65 ans (ou moins en cas de pension pour inaptitude au travail) et son versement est subordonné à la résidence régulière et stable sur le territoire français.
Le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse n'a cessé de diminuer : environ 500 000 personnes fin 2013, contre 2,2 millions en 1970 et 1 million en 1998.