Le Général de Gaulle au Moyen Orient

août 1942
05m 27s
Réf. 00151

Notice

Résumé :

Le Général de Gaulle, en voyage au Moyen-Orient, s'est arrêté près du Caire dans un camp dans le désert, pour rendre hommage aux héros de Bir Hakeim et à leur chef, le Général Koenig. Il les décore de la Croix de la Libération qui récompense les soldats qui se sont distingués pour la Libération de la France. Il se rend ensuite au Liban où l'attendaient le Président de la République Libanaise Monsieur Alfred Naccache, les Généraux Catroux et Spears, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires. Escorté par les gardes Libanaise et Tcherkesse, le Général a traversé Beyrouth, à la rencontre des libanais venus le saluer. Les membres du Gouvernement Libanais l'attendaient au Petit Sérail.

Date de diffusion :
août 1942

Éclairage

Ces images ont été tournées en août 1942. C'est en effet le 8 août 1942 que le général de Gaulle se rend au Caire et décore de la Croix de la Libération le général Koenig - deux mois après son exploit de Bir-Hakeim. On remarque que les troupes françaises portent encore l'uniforme anglais, ce qui ne sera plus le cas en 1944. Le départ du général de Gaulle pour Beyrouth date du 12 août, et la mention du président Alfred Naccache montre bien qu'il s'agit de la période du mandat, bien avant l'élection du président Bechara el-Khoury, l'exigence d'abolition du mandat en septembre 1943 et la proclamation d'indépendance le 1er janvier 1944. L'enthousiasme de la foule à Beyrouth n'est manifestement pas feint : de Gaulle est extrêmement populaire au Liban, et il le restera – à la différence des représentants de l'autorité mandataire française. La présence du général Spears aux côtés du général montre également que les relations entre la Grande-Bretagne et la France libre ne se sont pas encore dégradées irréparablement.

Le film s'arrête avant le départ pour la Syrie du général de Gaulle, qui dira à ses dirigeants la même chose qu'aux Libanais : les intérêts économiques, diplomatiques, militaires et culturels de la France conservent une priorité absolue, rendant toute théorique l'indépendance des Etats du Levant. Ce sera l'origine des dramatiques événements de 1943 à Beyrouth, lorsque l'ambassadeur Helleu fera arrêter l'ensemble du gouvernement libanais, et de ceux de mai 1945, lorsque les troupes françaises du général Oliva-Roget feront bombarder la ville sans la moindre provocation.

François Kersaudy

Transcription

(Musique)
Journaliste
La visite du Général de Gaulle au Moyen-Orient ; alors que les soldats de la France combattante venaient de se distinguer sur les derniers champs de bataille prenait une émouvante signification. Dans un camp du désert, le Général de Gaulle passe en revue les hommes de Bir Hakeim. De ce même nom de la France combattante, leur héroïsme rejoignant celui des hommes qui bravent chaque jour les fusillades sur le sol natal réalise la pleine unité de la France pour la libération. C’est donc sous ce signe de la libération qu’il convenait de placer la nouvelle décoration créée pour récompenser les héros de cette lutte.
(Musique)
Journaliste
Parmi ceux qui reçoivent la croix de la libération se trouve le Général Koenig.
(Musique)
Journaliste
Le Général de Gaulle prononce la formule consacrée, nous vous reconnaissons comme notre compagnon pour la libération de la France dans l’honneur et par la victoire.
(Musique)
Journaliste
Après la prise d’armes, les troupes défilent devant le Général de Gaulle. Hommes de la légion rompus à tous les combats, volontaires venus de France, de Syrie ou d’Afrique, et qui ont souvent dû accomplir des prouesses pour rallier les forces françaises libres ; ils se sont tous retrouvés à l’honneur dans le désert d’Egypte.
(Musique)
Journaliste
Bientôt, le Général de Gaulle quitte Le Caire et s’envole pour le levant.
(Musique)
Journaliste
L’avion survole l’immensité du désert avant de se poser sur l’aérodrome.
(Bruit)
Journaliste
A son arrivée, le Général de Gaulle est reçu par le Général Catroux, le Président de la République libanaise, Monsieur Naccache, le Général Spears ; et les principaux fonctionnaires de la délégation.
(Musique)
Journaliste
Les heures tragiques vécues par la France ont encore resserré les liens qui l’unissaient aux Etats du levant. La France reste fidèle à ses amitiés, et la visite du Général de Gaulle au Liban va marquer une nouvelle et heureuse étape de cette amitié traditionnelle.
(Musique)
Journaliste
Le Général de Gaulle, accompagné du Général Catroux se rend ensuite à la résidence des pins, où il est accueilli par la Garde de tcherkesse et la garde libanaise.
(Musique)
Journaliste
Plus tard dans les rues de Beyrouth, le Général est vivement acclamé par la foule massée sur son passage ; alors qu’il se rend au Petit Sérail rendre visite aux membres du gouvernement libanais.
(Musique)