Serge Bec
Notice
Résumé
Le poète occitan Serge Bec puise toute son inspiration dans le Luberon, sa région natale. Forte de son identité géographique, sa poésie est aussi le reflet de la vie des hommes, avec les thématiques récurrentes que sont la mort et l'amour.
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Date de diffusion :
05 déc. 1998
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Contexte historique
Par
Né en 1933, en pays d’Apt, dans une famille de minotiers, Serge Bec est avant tout poète, auteur d’une vingtaine de recueils. Son œuvre poétique, qui fourmille d’images surréalistes, exprime l’amour pour une femme unique, Anna/Anne, inspiratrice et destinataire de toute l’œuvre, à l’instar de la domna des troubadours et de la Laure de Pétrarque.
L’œuvre dit aussi l’amour pour un pays, la « valenga calavona » (la vallée du Calavon) et la montagne du Luberon, auquel Bec s’identifie totalement, comme en témoigne dès son titre le recueil de 1980, Siéu un païs / Je suis un pays.
Ses premiers pas en poésie se firent en compagnie de deux de ses compatriotes : Max Fayet et Pierre Pessemesse. Serge Bec passa très tôt de la graphie mistralienne à la graphie classique, sous l’influence de Robert Lafont. Dans le recueil de 1980, Siéu un païs, accompagné d’une préface polémique, « Letro duberto is Oucitanisto », il revint à la graphie mistralienne, dans le désir d’être plus facilement lu par les derniers locuteurs du provençal. Plus tard, il choisit de mêler, dans les derniers recueils parus, les deux graphies, dans une préoccupation d’apaisement entre tenants d’une même cause. Ce désir d’être lu, commun à tous les poètes, mais plus douloureux pour ceux qui ont choisi une langue minorisée qu’ils voient tous les jours reculer dans la pratique sociale, explique certainement le goût de Serge Bec pour la déclamation de ses vers.
L’entretien avec le journaliste Frédéric Soulié permet au poète de parler de la place de son pays natal dans sa poésie, mais aussi de son amour de la femme ou de son horreur de la mort, aussi forte que son amour de la vie. Dans cette conversation chaleureuse, le pays et la femme sont présentés avec tendresse par Serge Bec comme les soubassements de son existence d’homme et de poète. Il y évoque discrètement la femme qui fut l’amour de toute une vie et sa principale source d’inspiration. « La cançon de Fatmà » (extrait de Femna, mon amor / Femme, mon amour, ed. Letras d’òc, 2008) déclamée sur un fond musical, est une sorte de litanie dédiée à une autre femme, martyre de l’intégrisme, comme la « Balada pèr Lilí Fong » évoque une combattante du Vietnam victime de la folie meurtrière qui lui arracha son enfant. L’horreur de la guerre sera un des motifs poétiques de Bec qui dut subir « les événements » d’Algérie, comme d’autres jeunes gens de sa génération. Cette guerre qui ne voulait pas dire son nom lui inspira le recueil Memòria de la Carn / Mémoire de la chair. De même, en 1991, au moment de la première guerre du Golfe, publia-t-il Sesoun de guerro / Sason de guèrra.
Transcription
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Date de la vidéo: 04 févr. 2017
Durée de la vidéo: 02M 33S