L'engagement culturel et politique de l'Institut des études occitanes
Notice
Résumé
Alan Rouch, secrétaire général de l'IEO audoise, décrit les activités de l'association dans l'édition, l'animation et l'enseignement. Il mentionne la participation de l'IEO à un débat sur les langues minorisées d'Europe se tenant à Barcelone. Puis il évoque le contexte politique en France et en Europe au regard des revendications du mouvement occitan. Il présente ensuite la revue Occitans ! et leur travail d'édition pour la jeunesse.
Langue :
Date de diffusion :
22 déc. 1985
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- 00054
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Contexte historique
Par
Fondé en 1945 au sortir de la guerre par des militants qui étaient souvent des écrivains, l’Institut d’études occitanes s’était donné pour tâche, à ses débuts, de réactiver une « renaissance d’oc » dont il considérait que le Félibrige ne pouvait plus être le seul élément dirigeant.
Pour cela, ses premiers animateurs entendaient coordonner l’activité de l’occitanisme dans plusieurs secteurs complémentaires : la vie littéraire, mais aussi la recherche concernant le fait occitan (histoire et histoire littéraire, histoire de l’art, linguistique…) ; et la pédagogie, au moment où dès avant la loi Deixonne de 1951 il apparaît possible de faire enfin entrer la langue d’oc à l’école. Sur ces bases l’IEO obtient un certain nombre de résultats non négligeables, malgré la faiblesse de ses moyens et la modicité de ses effectifs (quelques dizaines d’adhérents avant les années 1960).
À partir des années soixante, ses positions se radicalisent au rythme de l’arrivée de nouvelles générations tentées par l’action politique, même si cette dernière se mène prioritairement en dehors de l’IEO dans des partis comme Lutte occitane ou Volèm Viure al Pais. En tout état de cause, c’est le moment où les adhérents se comptent par centaines, jusqu’à plus de 2000 en 1980 – quand commence une crise qui va changer la donne.
En effet, lorsque les espoirs nés de l’après-68 commencent à se dissiper, le reflux entraîne des conflits de plus en plus durs, qui affectent l’IEO et débouchent en 1980 et 1981 sur une crise autour de la question de savoir quelle est la finalité de l’organisme : l’étude et l’analyse du fait occitan, ou un travail d’animation au coeur de la société ? Une partie des militants quittent alors l’IEO derrière Robert Lafont pour fonder une association rivale, Obradors Occitans. En 1985, la direction de l’organisme est assurée par la tendance qui a gagné le combat en 1981, autour de Bernard Giacomo, président et Alan Rouch, de Carcassonne, alors secrétaire général. C’est lui qui, dans cet extrait, fait le point sur les activités de l’IEO et sur ses projets.
On voit que pour l’organisme tel qu’il se définit depuis 1981, la priorité est l’action d’animation autour de quelques axes :
- l’enseignement, même si dans ce domaine la relève commence à être prise par des organisations spécifiques regroupant les enseignants, les Centres régionaux de l’enseignement de l’occitan ;
- la publication de la revue Occitans (aujourd’hui devenue Anem Occitans), et d’ouvrages (les plegas d’A tots). On note par contre que la recherche n’apparaît furtivement qu’au détour d’une phrase.
Transcription
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Date de la vidéo: 24 oct. 1999
Durée de la vidéo: 03M 58S