La manifestation Anem òc
Notice
Résumé
Carcassonne accueille la manifestation internationale Anem òc pour la défense de la langue occitane. Une foule nombreuse y entonne le Se Canta, avant que l'écrivain Yves Rouquette ne rappelle les débuts de ce combat. Dario Anghilante, musicien des vallées occitanes d'Italie, et Robèrt Lesh, de Marseille, témoignent de leur soutien à la défense de la langue. Pour l'écrivain Miquèu Chapduèlh, l'amenuisement de la transmission de la langue constitue un danger.
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Date de diffusion :
06 nov. 2005
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Contexte historique
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Il y avait déjà eu des manifestations occitanistes, c’est-à-dire organisées sur des mots d’ordre propres à la mouvance occitaniste au cours des années 1970. Les deux mobilisations les plus importantes furent les campagnes pour l’occitan à la télévision et pour que l’occitan soit reconnu comme langue nationale. De telles manifestations ne se confondent pas avec les mouvements de plus grande ampleur, dans lesquels les occitanistes peuvent s’intégrer avec leurs drapeaux et leurs banderoles, mais dont ils ne sont pas les organisateurs (on pense ici aux manifestations pour le Larzac, ou à la grande manifestation du 29 avril 1976 à Montpellier). Mais après les années 1970, et au rythme du repli que connaissent les organisations liées au mouvement au fil des ans, les manifestations purement occitanes deviennent plus difficiles à organiser.
Au début des années 2000, le mouvement Anem òc introduit une rupture et le retour à une présence publique, dans la rue, des militants pour la langue d’oc.
La première se tient à Carcassonne le 25 octobre 2005. Elle est organisée par un collectif d’associations culturelles qui veillent à éviter toute incursion des groupes occitanistes de nature politique (Parti Nationaliste Occitan, le Parti Occitan, etc.). C’est l’Institut d’études occitanes qui lance l’idée d’une grande manifestation apolitique et fédératrice, aux mots d’ordre positifs, rejoint par le mouvement des écoles associatives Calandretas, la Fédération des enseignants de langue et culture d’oc (FELCO) pour l’enseignement public, Oc-Bi pour les parents d’élèves des écoles bilingues du public, et un nouveau mouvement de la jeunesse occitane, le Conselh de la Joventut occitana.
La logistique est assurée par les associations locales, mais les représentants des organisations impliquées dans le projet participent à la préparation de l’événement, au cours de réunions préparatoires tenues assez loin en amont. La manifestation, partie de la place André Chénier, au centre de Carcassonne, traverse ensuite la ville en suivant les boulevards, avant de monter à la Cité. C’est au pied des remparts que les présidents des associations organisatrices prononcent le discours final, dont le contenu a été négocié au cours des réunions précédentes. À la surprise des organisateurs eux-mêmes, la manifestation rassemble 10 000 personnes venues de tout l’espace occitan, bien plus que ce qui pouvait être espéré.
Fortes de ce succès, les associations à l’origine de la première manifestation, rejointes par le Félibrige, en organisent une seconde à Béziers le 17 mars 2007, à la veille d’élections nationales importantes, qui amènent un certain nombre de représentants locaux des grands partis à faire acte de présence. On voit même passer la candidate écologiste, Dominique Voynet. On compte alors 20 000 participants, dont une délégation de Guardia Piemontese, village occitanophone de Calabre, au sud de l’Italie.
Deux ans plus tard, le 24 octobre 2009, une nouvelle manifestation Anem òc, de retour à Carcassonne, réunit 25 000 participants. En 2012, à la veille des élections présidentielles et législatives, plus de 30 000 personnes défilent sur les boulevards de Toulouse avant de se disperser place du Capitole.
Derrière le succès de la manifestation toulousaine, la dynamique commence cependant à s’essouffler. Certaines organisations n’ont pas les moyens financiers et humains pour véritablement participer à la préparation de telles manifestations, d’autres comme la Joventut occitana, ont disparu. Des organisations et militants des autres régions reprochent un certain centralisme languedocien dans le choix des lieux de manifestation et souhaiteraient que la mobilisation profite à des territoires où la visibilité et le soutien politique est encore plus précaire.
Le 24 octobre 2015, lorsqu’une nouvelle manifestation Anem òc est organisée à Montpellier, sans la FELCO ni le Félibrige parmi les organisateurs, le bilan est en demi-teinte avec une participation retombée à 10000 manifestations, et de nombreuses dissensions entre les organisations militantes.
Transcription
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