Gad Elmaleh

17 janvier 2000
03m 01s
Réf. 00249

Notice

Résumé :

Rachid Arhab présente Gad Elmaleh, qui commence à percer dans le one-man-show français. Il insiste, de même que le reportage, sur l'importance du mélange des cultures dans l'humour d'Elmaleh. Le reportage présente deux extraits du spectacle La vie normale, ainsi qu'une biographie succincte de l'humoriste.

Date de diffusion :
17 janvier 2000
Source :
A2 (Collection: MIDI 2 )
Thèmes :

Éclairage

Gad Elmaleh est né en 1971 à Casablanca. Juif marocain, il passe son enfance au Maroc, puis part étudier au Québec, puis à Paris, où il s'inscrit au Cours Florent. En 1997, il crée Décalages au Palais des Glaces, dans lequel il retrace son parcours du Maroc à Paris. Dans La Vie Normale, créé en 2001, il déploie une galerie de personnages hauts en couleurs, parmi lesquels un grand-père devenu accro au téléphone portable, ou encore Chouchou, le travesti maghrébin, qui a inspiré un film à succès en 2003. Dans le lancement du reportage, Rachid Arhab dit que Gad Elmaleh parvient à « mélanger les cultures au service du rire ». En effet, l'humoriste, qui revendique un double héritage marocain et juif, crée un humour qui repose sur une observation fine et bienveillante des cultures qui l'entourent : c'est ainsi que Gad Elmaleh évoque aussi bien les travestis maghrébins que les personnes âgées confrontées à la modernité, ou encore les fumeurs, les adolescents ou les pères de famille. A noter également dans La vie normale, un héritage de son séjour au Québec : Gad Elmaleh pratique l'improvisation, en proposant au public de composer lui-même un sketch : il répertorie un certain nombre d'idées, et interprète le sketch ainsi créé en fin de spectacle.

Alors qu'au début de sa carrière, l'humoriste pratique surtout un humour basé sur la création de personnages, il se dirige à partir de son troisième spectacle vers le stand-up, une forme héritée de l'humour nord-américain, où l'acteur se présente sans fard face au public. Dans L'autre, c'est moi, il se présente dans diverses situations du quotidien, confronté à un « autre » antagoniste, le « blond », en qui il personnifie l'homme parfait, celui qui fait ressortir ses défauts. Dans Papa est en haut, créé en 2008, il évoque son enfance, son père, et sa propre paternité, dans un spectacle plus personnel. Bien que créés comme des stand-up, ces deux derniers spectacles conservent une place importante au mime, à la danse et au chant, disciplines d'expression auxquelles Gad Elmaleh demeure très attaché.

Anaïs Bonnier

Transcription

Présentateur
Voilà, je vous présente maintenant un petit gars, bien de chez nous, Gad Elmaleh est un comédien qui est en train de réussir à mélanger les cultures et tout cela au service du rire. Il est né au Maroc, a débuté sa carrière au Québec et explose à présent en France. Il est actuellement au Théâtre Dejazet dans un très brillant one man show. Son portrait par Claude Crespo et Patrick Voigt.
(Bruit)
Journaliste
À moins de trente ans, Gad Elmaleh semble avoir la [berakha], tout lui réussit. [Hamsa], les cinq doigts de la chance sur lui. Pourtant ses débuts ont été modestes. Il a commencé par régler les lumières pour d’autres, pour Elie Kakou, notamment. Et dans ce même Théâtre Dejazet, aujourd’hui, il est sur la scène.
(Bruit)
Journaliste
Avec une nouvelle galerie des portraits dont un grand-père confronté aux nouvelles technologies.
(Bruit)
Gad Elmaleh
Qu’est-ce qu’il y a ? Tout le monde il a le portable ! J’ai pas le droit ?
(Bruit)
Gad Elmaleh
La technologie, elle a enlevé la politesse. La preuve ! Quand les gens, ils t’appellent sur le portable, ils te disent même plus bonjour : Ils disent « Allo ! ». La question d’après c’est : « T’es où ? ». Mais qu’est-ce que tu t’en fous je suis où ?! Laisse-moi tranquille !
(Bruit)
Gad Elmaleh
Parce qu’avant, quand ils t’appelaient à la maison, ils étaient sûrs que tu étais à la maison. Tu bougeais pas, ça les rassurait. Maintenant, comme tu peux bouger avec le portable, ils ont peur que tu les feintes.
(Bruit)
Journaliste
La rue lui inspire ses personnages, il enregistre tout. C’est comme ça qu’est né Chouchou, le travesti magrébin.
Gad Elmaleh
J’aime la France à cause de sa culture, la musique comme Chopin, mais aussi la sculpture, la peinture. Je connais un peu, ça me touche beaucoup la peinture. J’ai des styles que je préfère dans la peinture si l’impressionnisme et le crépi.
(Bruit)
Journaliste
Le cours Florent en 92, un très bon souvenir pour Gad : Vingt reçus dont lui sur mille postulants. Elmaleh signifie « le gentil » en arabe; cela lui va bien. Ce courrier de première en témoigne.
(Musique)
Journaliste
Un artiste très éclectique qui refuse les étiquettes. Tout l'intéresse : radio, cinéma, théâtre et même folksong.
(Musique)
Gad Elmaleh
Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes, ah tu peux pas voler, tu peux pas voler. Ah, petit oiseau si tu n’as pas d’ailes, tu peux marcher.
(Bruit)
Journaliste
Dix personnages pour ce second one man show et un rappel justifié et très montagnard.
(Musique)