Compagnie Kumulus, Tout va bien
Notice
Derrière les vitres de panneaux publicitaires répartis dans la ville, les comédiens présentent des séquences qui dénoncent les misères et les aliénations que fabrique la société contemporaine.
Éclairage
La compagnie Kumulus développe depuis 1986 un théâtre de la révolte et de la colère. « J'aime traiter les sujets sociaux qui me dérangent, parler de ce qui me révolte dans ce monde qui ne tourne pas très bien», dit Barthélémy Bompard, directeur, metteur en scène et comédien. Ses spectacles dénoncent les scandales et les dysfonctionnements de la société dans un rapport aux spectateurs fondé sur l'émotion, qui met chacun face à sa conscience, voire à son impuissance. Pour lui, " il est question de défendre coûte que coûte un théâtre politique quel que soit le lieu pourvu qu'il soit entendu, la rue étant de moins en moins le théâtre de notre vie mais bien de plus en plus la comédie burlesque de nos fantasmes".
Comme Squames (1988), évocation des zoos humains et métaphore du rejet de l'autre, La Nef des Fous (1992), SDF (1993), Tout va bien (1999), Itinéraire sans Fond(s) et Rencontres de boîtes (2003), Silence encombrant (2011), prennent pour personnages centraux les exclus de la société contemporaine : les aliénés, les étrangers, les pauvres. Le jeu des acteurs est réaliste, parfois jusqu'à se confondre avec la réalité des SDF, parfois poussé à l'exaspération comme dans Les Pendus ou Le Cri.
Les dispositifs empruntent à l'univers urbain leurs supports et leurs matériaux; les supports scéniques sont parfois multipliés pour ménager au spectateur une liberté de parcours et une écoute rapprochée. C'est le cas, notamment, dans Itinéraires sans fond(s) et ici, où le détournement de la "sucette" Decaux fonctionne comme une interpellation du passant.
Documentation
- Le site de la Compganie Kumulus
- Barthélémy Bompard, Jean-Pierre Tutard et la compagnie Kumulus : Rencontres de boîtes, Montpellier, L'Entretemps/Kumulus.