Le groupe Éphémère

15 novembre 1978
01m 51s
Réf. 00592

Notice

Résumé :

Patrice Couteaux, membre du groupe Éphémère, parle du renouvellement de l'art pyrotechnique.

Date de diffusion :
15 novembre 1978
Source :
Compagnie :
Thèmes :

Éclairage

L'usage des feux d'artifices, accompagnement des fêtes royales comme des plus modestes célébrations républicaines, connaît, comme d'autres pratiques de tradition, un notable renouveau au cours des années 1970. Jean-Marie Chesnais en est un des principaux artisans. Il découvre la pyrotechnie auprès du grand artificier Jean-Claude Sevestre et la conçoit comme un art du spectacle à part entière. Le groupe Éphémère, qu'il constitue en 1975, collabore avec plusieurs "pionniers" des arts de la rue, Blaguebolle, Le Puits aux images, Nil Admirari, Julie la montgolfière, Urban Sax... et participe aux deux événements fondateurs que sont Aix, Ville ouverte aux Saltimbanques en 1973 (voir ce document) et La Falaise des Fous en 1980 (voir ce document).

Invité à faire la clôture du festival d'Avignon, Éphémère est associé en 1981 au compositeur Nicolas Frize, l'année suivante à l'ensemble Bekummernis, big band mythique des années 80, et en 84 à la troupe catalane des Comediants avec laquelle il réalise une fantastique diablerie qui envahit la ville des rives du Rhône au sommet du Palais des Papes. S'ensuivent de nombreux contrats nationaux et internationaux et une contribution importante aux festivités du bicentenaire de 1789. L'entreprise devenant trop lourde à gérer, Jean- Marie Chesnais la dissout en 1990.

Jusqu'en 1996, il alterne œuvres personnelles et créations collectives, notamment avec des musiciens, Henri Texier, Louis Sclavis, Sylvain Kassap..., et le sculpteur Denis Tricot, avant de constituer un nouveau groupe, Art Éphémère (1997-2005) puis de confier la promotion de ses spectacles à Frans Brood Productions. Sa dernière création, Salpyropathe (Anvers 2011), est une fable pyrotechnique autour de la poudre noire, la poudre à canon.

Documentation

- le site de la compagnie

- Jean-Marie Chesnais : "Nuits d'éphémère en Avignon", Lieux Publics, Annuel 84

Sylvie Clidière

Transcription

Journaliste
Alors Ephémère, qu’est-ce que c’est ?
Patrice Couteau
Ben Ephémère c’est un groupe d’artificiers, et on est un peu sur une recherche de l’autrement. C'est-à-dire comment utiliser différemment les feux d’artifice.
Journaliste
Oui, parce que j’allais te demander, quelle est la différence entre le feu d’artifice qu’on voit le 14 Juillet et puis votre recherche à vous ?
Patrice Couteau
Ben nous ce qu’on essaie de faire c’est, bon d’une part des spectacles, on espère complet des petits spectacles qui lient la pyrotechnie au lieu où on le fait. Par exemple pour un feu de la Saint Jean on fera avec les gens qui habitent le lieu, qui feront la fête, c’est leur fête, c’est la fête de la Saint Jean et nous, on intervient dedans. On colore, on est… on dispose de belles choses.
Journaliste
Vous faites vivre les lieux.
Patrice Couteau
C’est ça, on fait vivre les lieus avec les gens et on conçoit avec eux. C’est toujours une chose différente à chaque feu d’artifice. C’est une réalisation différente. Et puis, y a aussi, je dis ça pour rejoindre justement ce qu’on peut faire aussi avec la péniche, avec… avec des tas de gens, tous les gens qui sont là en fait. C’est des animations, des animations. C’est euh… se trouver dans un endroit avec des gens et puis … des parades par exemple, on est dans une parade, et puis y a des musiciens, des clowns, des saltimbanques, des acrobates, des tas de sorte de gens. Et des gens qui en fait, font la même recherche que nous. C’est un petit peu trouver quelque chose de différent par ce qu’ils font, et utiliser différemment ce qu’ils font. Le spectacle, essayer de l’éclater un petit peu et puis au travers d’une rue c’est un dragon de feu qui surgit d’un endroit noir et puis qui s’allume, qui étincelle, puis c’est un vélo comme on a vu tout à l’heure un petit peu, puis c’est des tas de choses comme ça.
Journaliste
Est-ce que le public est sensible à cette recherche, est-ce qu’il sent bien la différence et la recherche et l’unité qu’il y a entre …
Patrice Couteau
Le public ?
Journaliste
…votre spectacle et ce premier numéro.
Patrice Couteau
Le public il sent bien que le feu d’artifice, s’il commence à bouger un petit peu, il les surprend, et ce qu’on cherche c’est les surprendre, c’est le détail c’est un endroit tout d’un coup qui s’illuminera puis, les gens tournent la tête puis, un autre endroit ailleurs et puis c’est… c’est jouer avec ça. Et eux ils y sont très sensibles. Et on … c’est un déroulement en fait.