Abel et Gordon
Notice
Dans cette « danse des poules », Abel et Gordon font jaillir un comique burlesque irrésistible d'une situation simple : un homme et une femme fêtent leur mariage.
- Europe > Belgique
- Europe > France > Auvergne > Puy-de-Dôme > Clermont-Ferrand
- Océanie > Australie
Éclairage
Dominique Abel, né en Belgique et Fiona Gordon, canadienne née en Australie, tous deux en 1957, forment un duo de comédiens indissociable.
Leur rencontre a lieu au début des années 1980 à Paris. Ils font leurs études à l'école de Jacques Lecoq. Ils y travailleront entre autres le clown et le bouffon. À leur sortie d'école, ils se rapprocheront de la fameuse compagnie Théâtre de Complicité dirigée par Simon Mac Burney qui a son début faisait un théâtre essentiellement gestuel.
Installés à Bruxelles, ils fondent ensemble une maison de production, "Courage mon amour", qui produit quatre spectacles dont ils sont auteurs, metteurs en scène et interprètes et qu'ils présentent dans de nombreuses tournées internationales. Entre autres ils créeront La Danse des poules qu'ils joueront plus de 2000 fois dans une vingtaine de pays.
Leur succès dans le registre burlesque va les inviter à fixer leur image sur la pellicule. Et tout en conservant cette structure du duo, ils vont produire et réaliser trois films de courts métrages (Merci Cupidon, Rosita, Walking on the wild side). En 98 ils réaliseront leur premier long-métrage avec Bruno Romy, Le Bar des amants, puis ce sera Rumba en 2004 et L'Iceberg, toujours en collaboration avec Bruno Romy. Leur succès va grandissant. Leur long métrage, La Fée, tourné en 2010 au Havre, est sorti en 2011.
Abel et Gordon développent un comique visuel et burlesque très physique, dans la veine des clowns, des acteurs du cinéma muet tels Buster Keaton, Max Linder, Charlie Chaplin ou encore de Jacques Tati ou des Deschiens de Jérôme Deschamps. Déviant le réel par le jeu outré de la répétition et de l'invraisemblable, ils invitent le spectateur à savourer le charme innocent un peu désuet des personnages.
Ils sont parmi les rares acteurs des arts du mime et du geste contemporain à être retournés à l'une des sources du mime au XXe siècle, le cinéma burlesque. Leur efficacité scénique, leur précision gestuelle a servi de pierre de base à leur construction cinématographique. Les scénarios se sont souvent construits autour de ce savoir-faire qui leur est propre, tout comme Buster Keaton a dans les premiers temps construit ses histoires autour de ses capacités de cascadeur.
Leur humour empreint d'une grande poésie, voire d'une naïveté ou d'une innocence sensible, a un charme irrésistible que le cinéma a su mettre en valeur.