Franz Lehar dirige Le Pays du Sourire à Paris en 1941

25 janvier 1941
02m 45s
Réf. 01030

Notice

Résumé :

Un sujet d'actualité de janvier 1941 retrace la venue à Paris du compositeur autrichien Franz Lehar, accueilli dans la France de l'Occupation pour diriger l'une de ses opérettes les plus connues: Le Pays du sourire. Les images d'actualité le montrent en train de se promener dans le Paris hivernal et de diriger Le Pays du sourire à la Gaieté Lyrique.

Date de diffusion :
25 janvier 1941
Source :
Thèmes :

Éclairage

Auteur de l'immortelle Veuve Joyeuse (Die lustige Witwe), Franz Lehar est le compositeur le plus représentatif de l'opérette viennoise, qu'il renouvelle et conduit à son crépuscule, de la fin du XIXe siècle jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. Dans ce genre jadis illustré par Johann Strauss fils, il introduit une dimension sentimentale et parfois tragique qui n'occulte pourtant jamais la bonne humeur et le charme. A côté de La Veuve joyeuse, qui devient un phénomène mondial dès sa création à Vienne en 1905, Lehar consolide sa renommée avec Le Comte de Luxembourg (Der Graf vom Luxemburg - 1909), Paganini (1925), Frédérique (Friederike - 1928) et Le Pays du sourire (Das Land des Lächelns), créé au Metropol Theater de Berlin le 19 octobre 1929.

Pour l'occasion, Lehar a repris et transformé une partition plus ancienne, La Tunique jaune (Die gelbe Jacke), retaillée ici pour celui qui était devenu son interprète fétiche: le ténor Richard Tauber. Comme pour ses opérettes précédentes, qui avaient rencontré un succès phénoménal en France, la nouvelle œuvre fut rapidement adaptée en français dans une version créée en 1932 à Gand, puis donnée quelques mois plus tard à la Gaieté Lyrique de Paris. Là, Le Pays du sourire suscita une grande et durable adhésion, puisque la production était encore à l'affiche 9 ans plus tard, dans la capitale occupée que Lehar visita pour diriger la 1038e représentation parisienne du Pays du sourire. Même s'il n'a jamais adhéré au parti nazi, avec lequel il entretint des relations tendues, Lehar s'est pourtant prêté à ce genre d'événements qui servaient de vitrines pour l'occupant et se déroulaient devant des parterre d'officiers allemands. L'Allemagne nazie s'appuyait en effet sur l'immense renommée internationale de Lehar à des fins de propagande, ce d'autant plus que ses opérettes constituaient un «produit d'exportation» tout à fait inoffensif.

Alain Perroux

Transcription

Journaliste
Franz Lehar à Paris
(Musique)
Journaliste
Le grand compositeur est venu diriger lui-même à la Gaîté Lyrique la 1038ème représentation dans la capitale de la célèbre opérette Le Pays du Sourire .
(Musique)
(Bruit)
(Musique)
(Bruit)