Palme d'or à Jacques Audiard pour Dheepan

24 mai 2015
02m 23s
Réf. 00709

Notice

Résumé :
Le 68e Festival international du film de Cannes a consacré le cinéma français et des films qui parlent du monde d'aujourd'hui. Vincent Lindon a reçu le prix d'interprétation masculine pour La Loi du marché, Jacques Audiard la palme d'or pour son film Dheepan, Emmanuelle Bercot le prix d'interprétation féminine dans Mon roi, ex-aequo avec Rooney Mara dans Carol. Le prix du jury a été attribué à The Lobster de Yorgos Lanthimos.
Date de diffusion :
24 mai 2015
Source :
FR3 (Collection: Soir 3 journal )

Transcription

Présentateur
Le Festival de Cannes a consacré le cinéma français, des films qui parlent du monde d’aujourd’hui, que ce soit le chômage, avec Vincent Lindon, Prix d’Interprétation masculine, ou bien Jacques Audiard, qui s’est intéressé, lui, au sort des réfugiés dans un Sri Lanka en guerre. Les actrices ont également été mises à l’honneur, en particulier Emmanuelle Bercot, Prix d’Interprétation féminine. Sabine Gorny nous résume tout.
Inconnu
Jacques Audiard, Emmanuelle Bercot, Vincent Lindon,
Sabine Gorny
Trois français sur le podium, du jamais vu et c’est tant mieux. La Palme d’Or, Jacques Audiard l’attendait depuis des années. Son film Dheepan arrive donc à point nommé.
(Bruit)
Sabine Gorny
Dheepan, c’est lui, un réfugié tamoul qui arrive en France dans l’espoir d’une vie meilleure et qui va vite déchanter. Un film qui montre autant la difficulté d’intégration que la France des cités, parfois transformée en zone de non-droit. On reste dans le social, avec le Prix d’Interprétation masculine attribué à Vincent Lindon. Dans La loi du marché, l’acteur français incarne un chômeur en fin de droit remarquable de justesse et de sobriété.
Comédien
Je vais toucher 500 € par mois, alors je vais faire comment avec mes 500 € ? Je fais comment pour payer toutes mes factures, tout ce que je dois ?
Vincent Lindon
C’est la première fois que je reçois un prix dans ma vie. Ce prix, je leur dédie, à tous ces gens qui ne sont pas toujours considérés à la hauteur de ce qu’ils méritent et qui sont les citoyens qui sont un peu laissés pour compte.
Sabine Gorny
Deux comédiennes se partagent le Prix d’Interprétation féminine, la française Emmanuelle Bercot et l’américaine Rooney Mara, absente pour recevoir son prix. Toutes deux incarnent une femme amoureuse, l’une d’une autre femme dans l’Amérique des années 50, l’autre d’un homme à la fois irrésistible et manipulateur.
Emmanuelle Bercot
Et comment vous dire que, mon bonheur de devoir partager ce prix avec une autre actrice, parce qu’un peu trop grand pour moi toute seule.
Sabine Gorny
Le prix de la mise en scène revient au film choc hongrois de cette soixante-huitième édition, le Fils de Saul, une plongée dans l’enfer d’Auschwitz à travers un déporté forcé d’aider les nazis dans leur plan d’extermination. Cette année, la cérémonie de remise des prix, plus longue que d’ordinaire, a été ponctuée d’interludes musicaux. Une pointe de légèreté pour clore une édition marquée par des films graves et sans grandes fantaisies, autour de la famille, la vieillesse, le chômage, et même la fin de vie.