Meeting de François Mitterrand au Bourget
22 avril 1988
02m 37s
Réf. 00097
Notice
Résumé :
Après l’arrivée des différents responsables socialistes et de François Mitterrand, extraits de son discours où il déclare : "Je suis socialiste, vous le savez bien », mais aussi son ouverture envers d’autres qui se reconnaîtraient de ses valeurs, assumant sa "responsabilité dans la ligne de ses convictions sans refuser qui que ce soit".
Type de média :
Date de diffusion :
22 avril 1988
Personnalité(s) :
Éclairage
Le meeting du Bourget du vendredi 22 avril 1988 clôt la campagne de François Mitterrand pour le premier tour de l’élection présidentielle. Très peu d’images de ce meeting, qui se tient en début de soirée, sont diffusées avant le vote : à partir du samedi, les médias n’ont plus le droit d’évoquer les campagnes des candidats. Le présidant-candidat s’adresse donc avant tout aux siens, aux militants et sympathisants socialistes rassemblés autour de lui.
Ne disposant pas de la majorité à l’Assemblée nationale, il est contraint, depuis les élections législatives de 1986, de cohabiter avec la droite. Jacques Chirac, le chef de la majorité, est à la fois son Premier ministre et son principal opposant.
La campagne François Mitterrand a duré moins d’un mois - il s’est déclaré le 22 mars - et a connu une accélération les deux dernières semaines. Elle était orientée autour de sa personne, de sa capacité à rassembler, en ayant pour thématique principale la « France unie ». Il n’est donc plus le candidat à la tête du Parti socialiste unifié, pas plus que le candidat unique de la gauche.
François Mitterrand a ainsi, lors de cette campagne, cherché à gommer les références partisanes. Il n’y pas de logo socialiste sur son affiche. Il multiplie dans ses discours les références à sa volonté d’ouverture en intégrant, en cas de victoire, des ministres de droite dans son gouvernement. Il a déjà évoqué cette potentielle ouverture à Rennes le 8 avril, sous les sifflets de ses sympathisants.
Face à certaines critiques venues du côté des socialistes qui lui reprochent un manque de considération, il cherche ici à s’assurer le soutien de sa base militante. Interrogé par Anne Sinclair le 31 mars sur TF1, il avait reconnu qu’il restait socialiste tout en ayant « adouci les angles ». Il répète ici qu’il est socialiste, sous la forme de la confidence amusée, avant de définir le spectre de ce socialisme de manière large : il s’agit de supporter l’Europe et la justice sociale. Il tente donc de faire une synthèse entre la ligne stratégique de sa campagne et la nécessité de conserver son électorat traditionnel.
Son positionnement au-dessus des partis, à l’exception de ces rares instants où il s’adresse particulièrement aux siens, est payant. Il écrase ses concurrents le soir du premier tour avec 34% des suffrages, contre 20% pour Jacques Chirac, battu au second tour.
Ne disposant pas de la majorité à l’Assemblée nationale, il est contraint, depuis les élections législatives de 1986, de cohabiter avec la droite. Jacques Chirac, le chef de la majorité, est à la fois son Premier ministre et son principal opposant.
La campagne François Mitterrand a duré moins d’un mois - il s’est déclaré le 22 mars - et a connu une accélération les deux dernières semaines. Elle était orientée autour de sa personne, de sa capacité à rassembler, en ayant pour thématique principale la « France unie ». Il n’est donc plus le candidat à la tête du Parti socialiste unifié, pas plus que le candidat unique de la gauche.
François Mitterrand a ainsi, lors de cette campagne, cherché à gommer les références partisanes. Il n’y pas de logo socialiste sur son affiche. Il multiplie dans ses discours les références à sa volonté d’ouverture en intégrant, en cas de victoire, des ministres de droite dans son gouvernement. Il a déjà évoqué cette potentielle ouverture à Rennes le 8 avril, sous les sifflets de ses sympathisants.
Face à certaines critiques venues du côté des socialistes qui lui reprochent un manque de considération, il cherche ici à s’assurer le soutien de sa base militante. Interrogé par Anne Sinclair le 31 mars sur TF1, il avait reconnu qu’il restait socialiste tout en ayant « adouci les angles ». Il répète ici qu’il est socialiste, sous la forme de la confidence amusée, avant de définir le spectre de ce socialisme de manière large : il s’agit de supporter l’Europe et la justice sociale. Il tente donc de faire une synthèse entre la ligne stratégique de sa campagne et la nécessité de conserver son électorat traditionnel.
Son positionnement au-dessus des partis, à l’exception de ces rares instants où il s’adresse particulièrement aux siens, est payant. Il écrase ses concurrents le soir du premier tour avec 34% des suffrages, contre 20% pour Jacques Chirac, battu au second tour.
Arthur Delaporte
Transcription
Présentateur
Le plus important, évidemment, de ce dernier jour de campagne, Patrick Jaquin, c’est le grand meeting de François Mitterrand ce soir au Bourget.Patrick Jaquin
Exactement, loin de cette ambiance champêtre, le dernier meeting de François Mitterrand au Bourget, devant plus de 25000 personnes. Première partie, variétés avec en particulier Catherine Lara et Charles Trenet, et deuxième partie politique avec le discours du candidat Président. Bien sûr vous l’avez entendu, François Mitterrand a évoqué les problèmes de la Nouvelle-Calédonie, mais surtout, dans la suite de son discours, il a insisté sur la nécessité du rassemblement, Michel Vial.(Bruit)
Michel Vial
Le quatrième meeting national de François Mitterrand ce soir au Bourget marquait la fin de la première partie de sa campagne en même temps que son retour éclatant dans l’arène électorale au terme d’une semaine qui l’aura vu sur tous les fronts ; d'émissions de radios en balades impromptues et meetings en province. Une présence tonique qui lui aura permis de remobiliser pour le premier tour son électorat de gauche, jusque-là quelque peu décontenancé par un début de campagne plutôt en douceur. Une présence qui lui aura également permis de cibler son principal adversaire sans jamais le nommer tout en s’efforçant d’appeler à l’union au-delà de son propre camp, hors de tout manichéisme et surtout, hors de toute confusion.François Mitterrand
Je l’ai dit, je, je suis Socialiste.(Bruit)
François Mitterrand
Vous le savez bien.(Bruit)
François Mitterrand
Vous le savez bien.(Bruit)
François Mitterrand
Et je reste fidèle.(Bruit)
François Mitterrand
Ce modeste aveu ne mérite pas tant d’acclamations.(Bruit)
François Mitterrand
Et je reste fidèle aux choix fondamentaux qu’implique ma conviction.(Bruit)