Centre d'insémination artificielle de La Ferrière
05 février 1998
01m 57s
Réf. 00037
Notice
Résumé :
La Coopérative Agricole d'Insémination Artificielle de la Ferrière (CAIA), en Vendée, est un établissement pilote en matière de génétique animale, avec 133 000 inséminations et 4 600 clients. Elle fête ses 50 ans et doit sa réussite à ses contrôles sanitaires drastiques et à sa constante contribution à la recherche du progrès génétique.
Type de média :
Date de diffusion :
05 février 1998
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
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Lieux :
Éclairage
Même si elle était pratiquée par les Arabes sur leurs juments depuis l’époque médiévale et que son expérimentation chez l’animal et la femme ont débuté au XVIIIe siècle en Occident, la véritable naissance de l’insémination artificielle débute chez les animaux d’élevage au cours de l’entre-deux-guerres. Elle consiste alors à sélectionner la semence de reproducteurs connus à partir des herd-books (livre généalogique des espèces bovine et porcine), ce qui explique que la technique ait d’abord rayonné à partir des pays ayant le plus tôt tenu ces registres (Royaume-Uni, Etats-Unis, Europe du nord). Seule l’Union soviétique, qui adopte cette méthode au cours de la collectivisation stalinienne des années 1930, n’avait guère d’antécédents en matière de sélection animale si l’on met à part l’élevage équin dans le célèbre haras Orlov de Khrenov. En France, il faut attendre les lendemains de la Seconde guerre mondiale pour que l’insémination artificielle se développe sous l’impulsion des services vétérinaires qui en font un moyen prophylactique de lutte contre les maladies contagieuses. C’est ainsi qu’est créée en 1948 la Coopérative agricole d’insémination animale (CAIA) de Vendée-Charente-Maritime dont le siège administratif est situé route de Nantes à la sortie de La Roche-sur-Yon mais dont l’implantation technique se trouve à La Ferrière. Le rôle de la CAIA est renforcé en 1966, avec la loi sur l’élevage qui confère un monopole d’insémination à une coopérative d’insémination pour un territoire donné.
Ce monopole explique pour partie le chiffre de 133 000 inséminations réalisées par la coopérative pour le compte de 4600 clients au moment du reportage tourné à l’occasion du cinquantenaire de la coopérative. La situation de monopole est remise en cause en 2007 lorsque le législateur choisit d’ouvrir l’insémination artificielle à la concurrence . désormais les éleveurs peuvent faire appel à l’inséminateur de leur choix. La CAIA fusionne alors avec un concurrent plus modeste et donne naissance à une nouvelle coopérative APIS Diffusion qui dispose en 2016 de 15 agences et de 74 inséminateurs répartis en Vendée, Deux-Sèvres et dans les deux départements charentais. Associée à six autres coopératives d’insémination réparties à travers la France, APIS participe à l’union de coopératives Gênes Diffusion, deuxième acteur dans le secteur après le groupe Evolution. Afin de mener à bien son travail de génotypage et de sélection, Gênes Diffusion dispose d’un laboratoire situé à Douai qui travaille en étroite collaboration avec l’Institut Pasteur de Lille et d’autres centres de recherche en génétique/génomique du Nord (INRA, Université de Lille 1). Actuellement, APIS Diffusion a une capacité d’accueil de 140 taureaux reproducteurs.
Ce monopole explique pour partie le chiffre de 133 000 inséminations réalisées par la coopérative pour le compte de 4600 clients au moment du reportage tourné à l’occasion du cinquantenaire de la coopérative. La situation de monopole est remise en cause en 2007 lorsque le législateur choisit d’ouvrir l’insémination artificielle à la concurrence . désormais les éleveurs peuvent faire appel à l’inséminateur de leur choix. La CAIA fusionne alors avec un concurrent plus modeste et donne naissance à une nouvelle coopérative APIS Diffusion qui dispose en 2016 de 15 agences et de 74 inséminateurs répartis en Vendée, Deux-Sèvres et dans les deux départements charentais. Associée à six autres coopératives d’insémination réparties à travers la France, APIS participe à l’union de coopératives Gênes Diffusion, deuxième acteur dans le secteur après le groupe Evolution. Afin de mener à bien son travail de génotypage et de sélection, Gênes Diffusion dispose d’un laboratoire situé à Douai qui travaille en étroite collaboration avec l’Institut Pasteur de Lille et d’autres centres de recherche en génétique/génomique du Nord (INRA, Université de Lille 1). Actuellement, APIS Diffusion a une capacité d’accueil de 140 taureaux reproducteurs.
Eric Kocher-Marboeuf