Fouilles archéologiques sur un site gallo-romain

04 septembre 2002
02m 01s
Réf. 00115

Notice

Résumé :
Un site gallo-romain sur un terrain de 4 ha est actuellement en cours de fouille archéologique, à quelques dizaines de mètres de l'église de Jard-sur-Mer. Selon les archéologues, qui tentent prioritairement de définir l'étendue spatiale de cette implantation antique, il pourrait s'agir d'un établissement agricole à caractère artisanal datant, d'après les vestiges, du début du 1er millénaire.
Date de diffusion :
04 septembre 2002
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Éclairage

Dans l’histoire de la Vendée, l’occupation romaine a été un moment important prolongeant la présence des hommes de la préhistoire attirés par les ressources offertes par la côte.
L’actuel département de la Vendée avait été donné aux Pictons. Il avait déjà une vocation maritime, produisant notamment du sel, et une vie rurale centrée sur l’élevage. S’il ne possédait pas de grandes villes, il avait été quadrillé par des camps retranchés, des thermes et des villas, qui étaient reliés par un véritable réseau de voies de toutes sortes allant de Nantes à Poitiers. Deux routes principales se rejoignaient à Jard qui était alors une cité active, proche d’un port qui recevait des bateaux venant d’Italie et d’Espagne et dont les marchandises repartaient vers Saintes ou Poitiers.
Dès le XIXe siècle les chercheurs et les érudits s’étaient intéressés aux vestiges gallo-romains présents dans les sous-sols. C’est en 2007, que la campagne de fouille menée par l’Institut National des Recherches Archéologiques Préventives met au jour la partie économique d’une vaste villa gallo-romaine située en bord de mer sur le site du Grand Essart, à Jard-sur-Mer. Avec la découverte de cette grande exploitation agricole, en exercice du Ier siècle de notre ère jusqu’au IVe, c’est une dimension moins connue de la colonisation romaine qui est ainsi révélée, expliquant la richesse de la région pendant plusieurs siècles avant les ravages commis par les invasions barbares.
Jean-Clément Martin

Transcription

Présentateur
Un peu d’histoire maintenant avec des fouilles, ou plus exactement des sondages qui ont lieu en ce moment à Jard-sur-Mer, une grande partie du sous-sol de cette commune vendéenne est riche de vestiges du passé. Les archéologues tentent de reconstituer la vie de cette cité à l’époque gallo-romaine. Sur place, Jean-Claude Assollant et Catherine Sani.
Jean-Claude Assollant
Situé derrière l’église, le terrain de quatre hectares est, pour l’instant, l’objet de sondages. Ces derniers font apparaître une forte occupation des sols dans les premiers siècles de notre ère. En fait, le site semble plus vaste que prévu.
Martin Pithon
L’état actuel des recherches en fait est de cerner un peu l’étendue du site gallo-romain et peut-être d’autres époques de Jard. Donc, pour l’instant, sur les parcelles, on essaie de savoir un petit peu, de trouver les limites du site.
Jean-Claude Assollant
Déjà, les premières découvertes permettent de penser que l’on se trouve sur une ancienne exploitation agricole de forte importance et non pas sur les restes d’une ancienne ville, pas de trace de ruelles, ni de rues.
Pierre Chevet
On a un certain nombre d’objets, effectivement, qui nous permettent de penser qu’on est dans le cadre d’une activité artisanale de minoterie, par exemple, des choses comme ça. On a aussi beaucoup de, de restes de coquillages, bon ! Évidemment, les Romains consommaient sans doute les coquillages, on est près de la côte, mais qui dit exploitation dit aussi probablement exploitation des ressources maritimes.
Jean-Claude Assollant
La tranchée creusée aux moyens d’une pelle mécanique laisse apparaître un puits autour duquel ont été retrouvés quelques objets.
Marie-Laure Hervé
Donc ici, on a de la céramique, donc là, ce n’est pas lavé, donc ce n’est pas très, très clair, donc c’est des morceaux de céramique. On a aussi des os, donc qui nous disent un peu ce que mangeaient les gens à l’époque. En fait, souvent, les puits, quand ils sont condamnés, ils servent ensuite de poubelle.
Jean-Claude Assollant
Connus dès la fin du XIXe siècle, les vestiges de l’occupation romaine font périodiquement l’objet de recherches archéologiques. Elles permettent de vérifier l’hypothèse selon laquelle Jard-sur-Mer est occupée sans interruption depuis plus de 2000 ans.