Site archéologique à Auzay
23 juillet 1986
02m 38s
Réf. 00403
Notice
Résumé :
Près de Fontenay-le-Comte, au Vieil-Auzay, une découverte archéologique exceptionnelle en France et en Europe vient d'être faite, une sépulture double du Néolithique datant du 3e millénaire avant Jésus-Christ. Ces vestiges, bien conservés, attestent de cas de morts violentes et complètent les données acquises sur ce site depuis 1978.
Type de média :
Date de diffusion :
23 juillet 1986
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Dans un département si marqué par la Préhistoire, le site d’Auzay est d’une importance exceptionnelle. Dans cette commune du sud de la Vendée, un éperon rocheux est connu depuis la fin du XIXe siècle pour avoir été habité vers 4000 ans avant J-C par des agriculteurs qui créent des habitations sans doute abritées de l’humidité et dotées de foyers. Mille ans, alors que ce village primitif a été recouvert par du limon, d’autres populations s’installent. Elles creusent un grand fossé qui devient un grand dépôt funéraire.
Dans les fosses connues depuis les années 1910-1920, des squelettes ont été mis à jour, emboîtés les uns dans les autres, portant des traces de violence. Le plus grand squelette, autour de 1,90 mètre, possède encore fiché dans l’une de ses vertèbres lombaires une flèche tandis que son crâne présente des meurtrissures provoquées par des coups. La signification de ce sépulcre est inconnue. S’agit-il de fosses destinées à un personnage important, ou liées à un évènement exceptionnel, voire à une divinité ou à tout autre chose ?… Les morts n’ont-ils été que de simples offrandes comme les céramiques qui les ont accompagnés et dont les restes ont été retrouvés auprès d’eux ?
Vers 1000 avant J.-C., au moment de l’âge du Bronze, le site connaît une nouvelle implantation humaine. A partir des restes du fossé du Néolithique récent, encore visibles 2000 ans plus tard, un énorme fossé de défense est creusé, bordé par une muraille de pierres partiellement effondrée. Outre des céramiques, témoignant d’une culture reconnaissable dans l’ensemble du Poitou et des Charentes, ont été mis en évidence des crânes humains qui devaient être disposés dans la muraille elle-même, ainsi que les restes d’une jeune femme disposée à plat ventre.
Même s’il demeure impossible de tirer des conclusions simples de ces fouilles, il faut retenir d’abord la longue occupation humaine dans ce site protégé, mais aussi de la violence qui devait régner dans ces sociétés, pratiques déjà souvent repérées dans d’autres sites du Néolithique.
Dans les fosses connues depuis les années 1910-1920, des squelettes ont été mis à jour, emboîtés les uns dans les autres, portant des traces de violence. Le plus grand squelette, autour de 1,90 mètre, possède encore fiché dans l’une de ses vertèbres lombaires une flèche tandis que son crâne présente des meurtrissures provoquées par des coups. La signification de ce sépulcre est inconnue. S’agit-il de fosses destinées à un personnage important, ou liées à un évènement exceptionnel, voire à une divinité ou à tout autre chose ?… Les morts n’ont-ils été que de simples offrandes comme les céramiques qui les ont accompagnés et dont les restes ont été retrouvés auprès d’eux ?
Vers 1000 avant J.-C., au moment de l’âge du Bronze, le site connaît une nouvelle implantation humaine. A partir des restes du fossé du Néolithique récent, encore visibles 2000 ans plus tard, un énorme fossé de défense est creusé, bordé par une muraille de pierres partiellement effondrée. Outre des céramiques, témoignant d’une culture reconnaissable dans l’ensemble du Poitou et des Charentes, ont été mis en évidence des crânes humains qui devaient être disposés dans la muraille elle-même, ainsi que les restes d’une jeune femme disposée à plat ventre.
Même s’il demeure impossible de tirer des conclusions simples de ces fouilles, il faut retenir d’abord la longue occupation humaine dans ce site protégé, mais aussi de la violence qui devait régner dans ces sociétés, pratiques déjà souvent repérées dans d’autres sites du Néolithique.
Jean-Clément Martin