Les établissements Cougnaud

Depuis la fin des années 1960, sous la présidence de Georges Pompidou, le secteur du bâtiment connaît un essor sans précédent depuis l’époque de la reconstruction d’après-guerre. C’est l’époque durant laquelle les tours et barres d’HLM, mais aussi les résidences cossues de l’ouest parisien et des quartiers résidentiels des villes de province sortent de terre, sans compter les gratte-ciels du quartier de La Défense à Puteaux ou d’autres ensembles de bureaux de plus petite dimension. C’est dans ce contexte florissant qu’Yves Cougnaud crée une petite société spécialisée dans la construction de roulottes et baraques de chantier à Mouilleron-le-Captif. Immédiatement le succès est au rendez-vous car le design de ces équipements provisoires ravit les grandes entreprises du BTP qui peuvent établir dans de bonnes conditions les bureaux avancés de leurs chefs de chantier afin d’y tenir les indispensables réunions de chantier. Quant aux promoteurs, ils vont commander des bâtiments modulaires modernes pour assurer la vente sur plan et la présence de leurs équipes commerciales à proximité immédiate des futurs immeubles. La success story de la société Cougnaud est indissociable des réalisations les plus marquantes des grandes entreprises françaises et étrangères du BTP. C’est ainsi que les modulaires Cougnaud sont présents sur les chantiers de l’usine de traitement des déchets nucléaires de La Hague dans La Manche, sur le chantier de la nouvelle gare SNCF Paris-Montparnasse, sur le chantier du tunnel sous la Manche.
Au début de la décennie 1990, les modulaires Cougnaud trouvent un nouveau marché en accueillant une partie des infrastructures des Jeux olympiques de Barcelone et de l’Exposition universelle de Séville. Jusqu’à aujourd’hui, en s’internationalisant, la société est parvenue à poursuivre son développement, y compris en se jouant de la crise économique traversée à partir de 2008 en élargissant son offre de constructions modulaires (bureaux, logements, vestiaires pour installations sportives, laboratoires de recherche comme à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif) qui deviennent de véritables alternatives à des constructions classiques nettement plus onéreuses. Alors que l’entreprise n’employait qu’une poignée de salariés à ses origines, elle en compte 1 300 en 2016 pour 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et une capacité de construction annuelle de 220 000 m² de bâtiments. Elle dispose d’un bureau d’études fort d’une centaine de collaborateurs capables de répondre à des appels d’offres complexes et elle ne cesse de renforcer sa présence commerciale en ouvrant de nouvelles agences ou en s’offrant une campagne publicitaire à la télévision ou en étant partenaire officiel du 8e Vendée Globe.