Meubles à Challans
19 mai 1965
04m 31s
Réf. 00004
Notice
Résumé :
Des grumes massives sciées aux meubles finis, l'ébénisterie Bonnin, à Challans, réalise toutes les étapes de la fabrication de mobilier en bois. Après le passage du bois à la scie radiale, l'élaboration des meubles finis, qui seront ensuite vendus par des détaillants de l'enseigne, suit une chaîne de production mécanisée.
Type de média :
Date de diffusion :
19 mai 1965
Source :
ORTF
(Collection:
Télé Loire Océan actualité
)
Éclairage
Dans un département bocager comme la Vendée, les essences locales telles que le hêtre, le frêne, le châtaignier ou le noyer ont favorisé dès l’époque moderne l’épanouissement d’une ébénisterie de qualité avant tout destinée à meubler les châteaux, logis, demeures et autres hôtels particuliers nobles et bourgeois de Nantes à Fontenay-le-Comte. Les menuisiers de village étaient tout à la fois aptes aux réalisations destinées au bâti (charpentes, huisseries, balais, roues de moulins, etc.) et à la fabrication de meubles plus ou moins rustiques et d’objets en bois de la vie quotidienne (outils et ustensiles). La mécanisation entamée au XIXe siècle avec les scies circulaires et à ruban mues par la force motrice des rivières a facilité les étapes de transformation des grumes vers une production moins coûteuse qui a correspondu au début de l’ameublement réel de la population, même si l’acquisition d’un objet de mobilier constituait un investissement et entrait souvent comme la part la plus grosse du patrimoine familial lors des successions.
A partir de l’avènement de la société de consommation venue des Etats-Unis dans les années 1950, une étape nouvelle du développement de la menuiserie est franchie avec la forte demande émanant des ménages et des entreprises en quête de mobilier neuf visant à donner un aspect moderne aux logements ou aux bureaux. A Challans, au milieu des années 1960, l’ébénisterie Louis Bonnin accompagne ce marché porteur qui constitue, à côté des arts ménagers et de l’automobile, l’un des symboles de la nouvelle aisance permise par la haute croissance. L’entreprise importe des grumes d’acajou depuis la Côte d’Ivoire et procède dans ses ateliers à toutes les étapes de transformation depuis le tronçonnage jusqu’au placage du précieux bois africain sur des panneaux de fibres agglomérées selon un procédé de fabrication qui permet d’abaisser les coûts de production et les prix de vente au consommateur par rapport aux meubles traditionnels en bois massif. Certes, les meubles modernes en contreplaqués collés ou agrafés sont moins « nobles » que les meubles fabriqués à la main en recourant aux techniques artisanales traditionnelles comme le mortaisage, mais ils remplissent parfaitement leur mission fonctionnelle en s’inscrivant dans le design d’une mode en perpétuelle évolution au fil des salons comme celui de Milan qui donne souvent le « la » pour l’Europe. La menuiserie-ébénisterie industrielle Bonnin commercialise ses meubles dans un vaste magasin ouvert dans Challans en 1960 et via 900 dépositaires répartis sur l’ensemble du territoire, ce qui démontre le dynamisme de ce secteur du meuble à l’époque. Un demi-siècle après le tournage de ce reportage, la fabrique de meubles Bonnin a disparu, victime de la crise concurrentielle du secteur observable depuis les années 1980, mais le nom demeure toujours associé à la transformation du bois à Challans au sein de deux entités spécialisées pour l’une dans la charpente et pour l’autre dans l’aménagement intérieur.
A partir de l’avènement de la société de consommation venue des Etats-Unis dans les années 1950, une étape nouvelle du développement de la menuiserie est franchie avec la forte demande émanant des ménages et des entreprises en quête de mobilier neuf visant à donner un aspect moderne aux logements ou aux bureaux. A Challans, au milieu des années 1960, l’ébénisterie Louis Bonnin accompagne ce marché porteur qui constitue, à côté des arts ménagers et de l’automobile, l’un des symboles de la nouvelle aisance permise par la haute croissance. L’entreprise importe des grumes d’acajou depuis la Côte d’Ivoire et procède dans ses ateliers à toutes les étapes de transformation depuis le tronçonnage jusqu’au placage du précieux bois africain sur des panneaux de fibres agglomérées selon un procédé de fabrication qui permet d’abaisser les coûts de production et les prix de vente au consommateur par rapport aux meubles traditionnels en bois massif. Certes, les meubles modernes en contreplaqués collés ou agrafés sont moins « nobles » que les meubles fabriqués à la main en recourant aux techniques artisanales traditionnelles comme le mortaisage, mais ils remplissent parfaitement leur mission fonctionnelle en s’inscrivant dans le design d’une mode en perpétuelle évolution au fil des salons comme celui de Milan qui donne souvent le « la » pour l’Europe. La menuiserie-ébénisterie industrielle Bonnin commercialise ses meubles dans un vaste magasin ouvert dans Challans en 1960 et via 900 dépositaires répartis sur l’ensemble du territoire, ce qui démontre le dynamisme de ce secteur du meuble à l’époque. Un demi-siècle après le tournage de ce reportage, la fabrique de meubles Bonnin a disparu, victime de la crise concurrentielle du secteur observable depuis les années 1980, mais le nom demeure toujours associé à la transformation du bois à Challans au sein de deux entités spécialisées pour l’une dans la charpente et pour l’autre dans l’aménagement intérieur.
Eric Kocher-Marboeuf