Valéry Giscard d'Estaing à La Rabatelière
28 mai 1979
02m 51s
Réf. 00584
Notice
Résumé :
Le Président de la République Valéry Giscard d'Estaing et sa femme Anne-Aymone sont arrivés en hélicoptère à La Rabatelière, pour y rencontrer les habitants de cette commune où le vote pour le chef de l'Etat a été massif. Au soir avait lieu, sous un chapiteau, un dîner auquel tous les Rabastos, petits et grands, étaient conviés.
Type de média :
Date de diffusion :
28 mai 1979
Source :
FR3
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Cette modeste commune de La Rabatelière présente une caractéristique bien particulière. Si elle a pu se voir honorée d’une illustre visite, ce n’est pas seulement parce qu’elle constitue un lieu de mémoire des massacres de 1793 (rappelés par les vitraux de la chapelle) mais surtout parce que Valéry Giscard d’Estaing y avait obtenu 100% des suffrages lors de l’élection présidentielle de 1974. Les voyages officiels d’un président de la République en province sont devenus sous la Ve République, un rituel majeur. Valéry Giscard d’Estaing s’inscrit dans la tradition inaugurée par Charles de Gaulle. S’il cherche un contact direct avec le peuple, c’est, comme son illustre prédécesseur,, pour confirmer et renouveler la légitimité que le suffrage universel accorde désormais à un président de la République. Mais dans ce dessein, il essaie d’y imprimer son style. Moins de solennité protocolaire, moins de grands discours publics devant de larges auditoires (son allocution à la Rabatelière se déroule même hors présence de la presse) mais, au contraire, une volonté affichée de « simplicité ».
Certes le bain de foule demeure de rigueur, de même que la rencontre avec les élus locaux. Mais le fait de prendre quelque distance avec la solennité du protocole gaullien, ne permet pas forcément de gagner en spontanéité authentique. Avec application, le président Giscard d’Estaing cultive, davantage encore que de Gaulle, les petites touches émotionnelles qui se veulent familières : ici, à La Rabatelière, la façon de déposer la gerbe au monument aux morts, la poignée de main très appuyée donnée à ce vénérable vieillard qu’est le doyen de la commune, la présence « décontractée » de son épouse à ses côtés lors du buffet officiel dressé dans une ambiance « familiale », avec vin du pays, chansons du répertoire folklorique local, et même irruption des enfants à l’heure du dessert. La dimension gaullienne de la communion du chef d’Etat avec l’ensemble des Français s’estompe en partie pour faire place à ce qui ressemble davantage à une pré-campagne électorale présidentielle.
Certes le bain de foule demeure de rigueur, de même que la rencontre avec les élus locaux. Mais le fait de prendre quelque distance avec la solennité du protocole gaullien, ne permet pas forcément de gagner en spontanéité authentique. Avec application, le président Giscard d’Estaing cultive, davantage encore que de Gaulle, les petites touches émotionnelles qui se veulent familières : ici, à La Rabatelière, la façon de déposer la gerbe au monument aux morts, la poignée de main très appuyée donnée à ce vénérable vieillard qu’est le doyen de la commune, la présence « décontractée » de son épouse à ses côtés lors du buffet officiel dressé dans une ambiance « familiale », avec vin du pays, chansons du répertoire folklorique local, et même irruption des enfants à l’heure du dessert. La dimension gaullienne de la communion du chef d’Etat avec l’ensemble des Français s’estompe en partie pour faire place à ce qui ressemble davantage à une pré-campagne électorale présidentielle.
Transcription
(Bruit)
Journaliste
Tous les Rabastos ont admiré la ponctualité du Président. Son avion s’était posé à 18 heures 55 à Château Bougon, et à 19 heures 10 précises, comme prévu, son hélicoptère se posait à son tour dans un pré de La Rabatelière. Premier bain de foule, avec un accueil très spontané, mais aussi les premières bousculades ; et Valéry Giscard d’Estaing se rendait dans la salle communale où Georges Levron, le maire de La Rabatelière, présentait au Président son Conseil Municipal de 13 membres dont deux femmes, et Valéry Giscard d’Estaing échangeait quelques mots avec chacun. Premier contact officiel très rapide donc, le Président de la République ayant émis le souhait de rencontrer en priorité les habitants de la commune. Ceux-ci étaient rassemblés dans la rue principale de La Rabatelière et jusqu’autour du petit monument aux morts où le Président a déposé une gerbe.(Bruit)
Journaliste
De là, et toujours au milieu de la foule, Valéry Giscard d’Estaing se rendait dans le chapiteau dressé sur le terrain de sport et sous lequel quelques 500 couverts attendaient les habitants. Une poignée de mains et quelques mots au doyen de la commune, des vivats au Président, et très vite, le buffet arrosé de vin vendéen a fait monter l’ambiance, le Président voulait un accueil simple et familial, et de ce point de vue cette soirée a été réussie. Les enfants au-dessous de 15 ans n’ont été admis qu’au dessert mais ils n’ont pas hésité, tout de suite, à aller saluer le couple présidentiel.(Bruit)
Journaliste
Sous le chapiteau également, des chanteurs, les compagnons de la bonne humeur, qui ont interprété quelques chansons vendéennes.(Musique)
Journaliste
Puis, dans son allocution pendant laquelle la presse n’était pas admise, Valéry Giscard d’Estaing a simplement indiqué qu’il s’efforçait depuis cinq ans de faire comme le maire de La Rabatelière, c’est-à-dire, de moderniser le pays tout en aidant les Français à s’adapter au changement. Et Valéry Giscard d’Estaing d’inviter les Rabastos à lever leur verre à la France. Il était alors 22 heures et la fin d’une soirée que la commune de La Rabatelière n’est pas prête d’oublier.(Bruit)