Le Pape en Vendée à Saint-Laurent-sur-Sèvre
Notice
Jean Paul II, en visite en France pour quatre jours, se rend aujourd'hui en pèlerinage à Saint Laurent sur Sèvre. Malgré les intempéries, quelques fidèles enthousiastes l'accueillent. Ces chrétiens manifestent leur joie de recevoir le Pape en Vendée.
Éclairage
Au mois de septembre 1996, le Pape Jean-Paul II entame une tournée en France. Le 19 septembre, il est à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 20 à Sainte-Anne d'Auray, le 21 à Saint-Martin de Tours et le 22 à Reims.
C'est dans la matinée du 19 que le Pape Jean-Paul II arrive sur la base aérienne de Tours, où il est accueilli par le Président de la République. Après les hymnes nationaux, les honneurs militaires et la présentation des autorités civiles, militaires et religieuses, le Pape se rend en voiture panoramique à la Préfecture de Tours pour un entretien avec le président de la République, Jaques Chirac. Après la présentation des corps constitués, et les allocutions du Pape et du Président, la "papamobile" quitte la Préfecture pour La Grande Bretèche, maison des religieuses dominicaines. En fin de journée, l'hélicoptère pontifical se pose à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Avant d'entrée dans la basilique, Jean-Paul II salue les habitants de la commune et environ 3.500 jeunes des établissements scolaires de la région. Il pénètre dans la basilique pour la prière des Vêpres, après s'être recueilli sur les tombeaux de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et de la bienheureuse Marie-Louise Trichet. Dans la basilique, le Pape prononce un long message sur la vie consacrée. Il quittera la commune vendéenne deux heures plus tard.
En savoir plus :
A plusieurs reprises, le pape Jean-Paul II avait évoqué l'importance que représentait ce pèlerinage à ses yeux et dans son ouvrage Mère du rédempteur, il écrivait même : "J'aime évoquer, à propos de la dévotion mariale parmi de nombreux témoins et maîtres de cette spiritualité, la figure de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui proposait aux chrétiens la consécration au Christ par les mains de Marie comme moyen efficace de vivre fidèlement les promesses du baptême". De la même manière, sa devise pontificale était probablement emprunté à un traité du père de Montfort. Marie-Louise Trichet - ou Marie-Louise de Jésus - est, avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, co-fondatrice de la Congrégation des religieuses, appelées Filles de la Sagesse. Pendant 43 ans qui s'étendent de la fin du XVIIe siècle au début du XVIIIe siècle, Marie-Louise de Jésus, seule, forme ses compagnes, conduit et développe les fondations qui ne cessent de se multiplier : petites écoles de charité, visites et soins des infirmes, soupe populaire pour les mendiants, gestion des grands hôpitaux maritimes de France. Quand elle meurt à Saint-Laurent-sur-Sèvre - en Vendée -, le 28 avril 1759, la Congrégation compte 174 religieuses réparties en 36 communautés^, outre la Maison Mère. Louis-Marie de Montfort et Marie-Louise de Jésus reposent tous deux à l'église paroissiale de Saint-Laurent.
Depuis cette date, des milliers de croyantes - 16 883 exactement - ont intégré les Filles de la Sagesse. Dans les années 1990, plus de 2 500 personnes, réparties sur les cinq continents, faisaient encore partie de cette congrégation. Le 16 mai 1993, Marie-Louise de Jésus est déclarée "Bienheureuse" par le Pape Jean-Paul II, à Rome. Dès lors, il fallut attendre un peu plus de trois ans pour que le Pape Jean-Paul II rejoigne la Vendée - terre de tradition catholique s'il en est - et vienne prier sur les tombeaux de Saint Louis-Marie de Montfort et de la Bienheureuse Marie-Louise de Jésus. De cette manière, il montrait aux nombreux fidèles qu'il n'oubliait en aucun cas le message délivré par la sainte locale.