Les fresques de Mont-d'Astarac dans le Gers
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Résumé
L'église du village de Mont-d'Astarac dans le Gers a fait l'objet d'une découverte de fresques murales par l'archéologue Jean-Michel Lassure. Le reportage alterne entre images factuelles du village et des peintures murales, et interviews de l'archéologue et du maire du village Elie Babie. Jean-Michel Lassure raconte comment il a découvert l'existence de ces fresques datant de la fin du XVe siècle.
Date de diffusion :
03 juil. 1991
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Contexte historique
ParConservateur-délégué des antiquités et objets d'art du Gers en retraite
Comme de nombreuses régions, la Gascogne a connu à la fin du Moyen Âge une période de prospérité accompagnée d’une forte croissance démographique. De nombreux édifices religieux ont été alors reconstruits, agrandis et embellis.
Parmi eux, figure l’église de Mont-d’Astarac que son architecture appartenant au gothique méridional et son décor sculpté rattachent à un ensemble d’édifices localisés dans la haute vallée du Gers, à Seissan, Chélan, Sariac, Castelnau et Montléon-Magnoac. Leurs toitures sont aujourd’hui en ardoise mais ils ont aussi en commun pour leur construction l’emploi de matériaux de provenance locale, galets et blocs de molasse.
Découvert en 1968, le vaste décor peint vers 1485 dans le chœur de l’église de Mont-d’Astarac a été mis au jour par des bénévoles, puis par l’entreprise Bellin qui en a effectué la restauration entre septembre et octobre 1970. Les travaux ont été à l’origine d’une certaine inquiétude des habitants dont témoigne l’interview du maire d’alors, Monsieur Élie Batbie. L’intérieur de l’église auquel ils étaient habitués se trouvait en grande partie modifié.
Le classement des peintures murales au titre des monuments historiques est intervenu en 1970 ; celui de l’église, cinq ans plus tard. Le décor peint a été réalisé à la détrempe, c’est-à-dire sur un enduit à la chaux déjà sec. Sur la voûte du chœur, les Évangélistes et les Docteurs de l’Église d’Occident alternent autour du Trône de grâce. Divers épisodes de la Passion ainsi que des représentations de l’Arbre de Jessé, de la Résurrection des morts et de l’Enfer se succèdent sur les murs.
La situation de l’édifice est restée inchangée pendant une quarantaine d’années, jusqu’en 2008, date de la première élection de la maire actuelle, Madame Françoise Cazalé, qui en a entrepris la restauration. Des dons de particuliers et des subventions auxquels se sont ajoutés en 2010 le prix de la Fondation du Patrimoine et, trois ans après, celui d’« Un patrimoine pour demain » organisé par le journal Pèlerin ont permis de réunir l’importante somme nécessaire. Les peintures des chapelles et de l’ancienne sacristie ont été dégagées et restaurées en 2012 par l’entreprise Ulla Frantzen-Marc Violle. Contemporains des peintures du chœur, plusieurs épisodes de la vie de la Vierge ont été découverts dans celle voisine du chœur, au sud en 2022.
La création en 2007 de la « Route des peintures murales et sculptures » qui relie une dizaine de monuments situés en Astarac avait déjà contribué à faire connaître plus largement le village de Mont-d’Astarac et son église aujourd’hui remarquablement restaurée.
Bibliographie
Jean-Michel Lassure, Les peintures murales de l’église de Mont-d’Astarac (Gers), Imprimerie Mauri, 1977.
Transcription
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Date de la vidéo: 24 avr. 1987
Durée de la vidéo: 06M 28S