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10 juil.
2005

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Résumé

La voie Domitienne, route antique qui traversait la province de la Narbonnaise, fait l’objet d’études et de recherches depuis de nombreuses années. La campagne de fouilles de 2005 met au jour un long tronçon de la voie associé à un pont et à une auberge, dans le secteur de Marinesque sur la commune de Loupian.

Date de publication du document :

21 déc. 2022

Date de diffusion :

10 juil. 2005

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00151

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Contexte historique

ParDirecteur de recherches au CNRS (UMR 5140)

Est-il besoin de souligner la portée historique et patrimoniale de la célèbre voie Domitienne qui traverse le Languedoc et le Roussillon du Rhône aux Pyrénées ? Dès le XVIIe siècle, les « antiquaires » comme on appelait les premiers archéologues, collectent les fameuses bornes milliaires qui jalonnaient le parcours de la voie romaine, afin de cartographier l’itinéraire. Depuis lors les enquêtes se sont multipliées, souvent conduites par des associations ou des archéologues amateurs (ce terme pris en un sens positif : l’amateur est celui  qui aime…) comme Daniel Rouquette.

L’année 2005 marque une nouvelle étape dans la connaissance de la voie, grâce à l’ouvrage de Pierre Clément qui livre au plus large public une ample moisson de connaissances. Cette même année, Iouri Bermond et Christophe Pellecuer, à qui l’on doit aussi les fouilles de la Villa de Loupian, ouvrent les recherches sur le site de Marinesque, bourgade commerçante gallo-romaine établie autour d’un pont et d’un carrefour de la voie. 

Une dizaine d’années plus tard, la tenue en 2016 d’un colloque sur les Voies, réseaux, paysages en Gaule, suivie d’une volumineuse publication de l’Université Paul Valéry, confirme cette actualité des recherches sur le réseau de communication, réseau déjà conséquent avant la conquête et encore développé sous l’empire romain. 

Longtemps la voie romaine resta « La voie romaine » un monument, expression et mémoire d’une réussite impériale. Monument, mémorial, la voie traversait le paysage des villes et des campagnes, imposant ordre et rigueur. Dans le surplomb éthéré de la rêverie historique, la voie poursuivait son chemin, altière et solitaire, et l’on croyait entendre encore le galop d’un courrier officiel, le pas d’une légion en déplacement. On apprit plus tard, avec Astérix, que la voie ce n’était pas seulement cette hautaine majesté mais aussi grouillement, échange (de noms d’oiseaux…), convergence ou conflit.

Les archéologues sont bien de leur temps ; au cours des dernières décennies ils ont promu une nouvelle perception de la voie, des voies, et désormais la voie Domitienne sort de sa solitude monumentale pour prendre sa place dans les réseaux multiples de la vie sociale. Notre regard a changé, la voie n’est plus cet élément quelque peu coupé du sol et hors du temps, objet de vénération stérilisante ; elle recouvre sa richesse documentaire au sein des sciences de l’homme et de la société.

Exit l’image des grandes dalles recouvrant la chaussée, car les fouilles montrent une réalité plus prosaïque : sauf dans la traversée des agglomérations et dans les péplums hollywoodiens, les voies n’étaient pas dallées mais recouvertes de terre et de cailloutis afin d’adoucir les cahots des chariots, qui étaient alors dépourvus de suspensions et de pneus ! Autre idée reçue, celle d’une route concentrant l’essentiel du trafic : en fait, les archéologues découvrent régulièrement des voies secondaires qui par endroits, notamment entre Sextantio/Castelnau-le-Lez et Ambrussum, près de Lunel, empruntent la plaine littorale où elles desservent les secteurs économiques les plus dynamiques tandis que la Domitienne traverse la garrigue, peu développée, pour couvrir rapidement de grandes distances. En somme, c’était déjà le partage des fonctions entre grands itinéraires et dessertes locales, entre autoroute, routes nationales et départementales.

Transcription

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