Visite du musée Villa gallo-romaine de Loupian
Infos
Résumé
Depuis un an, le site archéologique de la villa gallo-romaine de Loupian abrite un musée. Les élèves qui visitent le nouvel établissement peuvent compléter la découverte des lieux par des ateliers pédagogiques comme la fabrication d’une mosaïque.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
16 juil. 2001
Éclairage
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00116
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Contexte historique
ParDirecteur de recherches au CNRS (UMR 5140)
En juillet 2001, un an après son inauguration, la visite du musée de Loupian par Michel Duffour, secrétaire d’État au Patrimoine, consacre le travail de longue haleine de l’équipe d’archéologues pour explorer, étudier et mettre en valeur l’une des plus importantes villas gallo-romaines du Bas-Languedoc.
Découvert en 1930 mais fouillé seulement à la fin du XXe siècle, le site est présenté par Marc Lugand, membre de l’équipe archéologique puis responsable du musée de 2000 à 2003. Ce chercheur souligne l’importance, pour la vie du musée, de l’accueil du plus large public, à commencer par les enfants des écoles dont la sensibilisation à la préservation de ce patrimoine constitue un gage de pérennité. Les élèves de l’école primaire témoignent de leur vif intérêt pour une telle découverte qu’ils s’emploient à situer au sein de leur jeune expérience de la vie en société. Parallèlement à cette activité pédagogique, le site de Loupian a vocation à accueillir un dépôt archéologique d’envergure pouvant offrir un cadre de conservation aux nombreuses découvertes opérées dans le département.
Occupée durant près de cinq siècles, et non un demi-siècle comme l’annonce le reportage, la villa de Loupian n’a cessé d’évoluer et de se transformer au long de son histoire. D’abord conçu comme installation agricole, l’établissement gagne en ampleur au fil des siècles, jusqu’à devenir le centre d’exploitation d’un vaste domaine viticole et artisanal : établi près du rivage de l’étang de Thau, un atelier de potiers fabriquait les amphores nécessaires à la commercialisation du vin produit localement.
Après d’amples modifications dans la distribution interne de la demeure, au Ve siècle après J.-C., un ambitieux programme architectural et décoratif transforme le centre domanial en une résidence aristocratique. C’est cette étape, majeure pour l’histoire des lieux, que le musée met en avant. Les somptueuses mosaïques qui couvrent les sols des pièces de réception manifestent la prospérité des propriétaires et témoignent de la vitalité de l’économie régionale jusqu’à la fin de l’empire romain. Décors géométriques et scènes de la vie rurale et de la nature sont associés dans les mosaïques aux couleurs chatoyantes, œuvres de grande virtuosité qui trahissent l’intervention d’équipes spécialisées. Les enfants en visite sont accueillis dans un atelier pédagogique où ils s’initient à l’art des mosaïstes et, ce faisant, mesurent la haute valeur d’un tel patrimoine qu’ils sont invités à s’approprier. Découvrant les dégradations causées aux mosaïques gallo-romaines par les labours agricoles, les citoyens en herbe prennent conscience de la fragilité de ces vestiges prestigieux qui leur ont été légués et qu’ils devront léguer à leurs propres enfants. Ainsi, du musée à l’école s’affirme une forte continuité pédagogique.
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 25 sept. 1986
Durée de la vidéo: 04M 32S