Max Rouquette
Notice
Résumé
Max Rouquette est un écrivain occitan, auteur de poésie, de prose et de théâtre. Sur des images du village natale de l’auteur, Argelliers, le journaliste évoque son parcours littéraire : sa vocation, survenue dans le milieu des années 1920 alors que le milieu occitan est en train de rompre avec le Félibrige, et l'influence de son ami poète catalan, Josep Sebastià Pons. L’œuvre majeure de l’écrivain occitan demeure Verd paradís, en plusieurs volumes. Max Rouquette explique l’origine du titre de son œuvre et sa signification ambivalente : un «vert paradis », qui a parfois des accents de cruauté. Il évoque ensuite son métier de médecin de campagne qui lui a permis de s’immerger dans la langue d’oc.
Langue :
Date de diffusion :
25 oct. 1987
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Contexte historique
Par
Max Rouquette est né le 8 décembre 1908 à Argelliers, entre Montpellier et le causse du Larzac. Il se plaît à conter dans un récit fondateur le jour de son enfance où il entendit son père lui réciter des vers de Frédéric Mistral. Dans ces vers de Mirèio, il découvre la dignité de la langue villageoise. Ainsi marqué par Mistral et le Félibrige, il en rejettera bientôt le passéisme et les poncifs. Docteur en médecine, il exerce à Aniane et Montpellier. Pendant ses études dans cette ville, il rencontre François Dezeuze « l’Escoutaire », mais surtout le poète catalan Josep-Sebastià Pons, dont l’influence sera décisive. Entre les deux guerres, il participe activement à la Societat d’Estudis Occitans et devient rédacteur en chef de la revue Occitania. À la Libération, il fonde l’Institut d’Estudis Occitans avec Ismaël Girard et René Nelli et crée un peu plus tard le Pen-Club de langue d’oc. Il est rédacteur en chef de la revue Oc pendant plusieurs années. Amateur passionné du jeu traditionnel de balle au tambourin, il lui a également consacré plusieurs ouvrages.
Il s’est éteint à Montpellier le 24 juin 2005. Il laisse une œuvre immense encore en cours de publication, Max Rouquette ayant écrit jusqu’à son dernier souffle. Il aura connu un début de reconnaissance publique après les premières traductions françaises de Verd Paradís, en 1981, qui avaient révélé au grand public la beauté de son univers littéraire.
Cette belle vidéo présente l’écrivain et son œuvre dans l’état des connaissances au moment de sa réalisation en 1987. Les questions posées à l’écrivain sont pertinentes et celui-ci, selon son habitude, répond avec précision et élégance.
L’écriture collective de Goteta o los camins de la vida, en collaboration avec l’écrivain, par des classes publiques de Lozère, est un des premiers exemples de travail scolaire autour d’une œuvre dont l’exigence intellectuelle et linguistique va de pair avec son attrait pour un large public de lecteurs. Il en est de même de l’interprétation par une troupe de Mende de la pièce Lo Miralhet : les réactions du public disent à quel point il a pu être touché par ce texte.
Remarquons simplement que les années d’après 1987 ont vu Max Rouquette passer de la prose courte au roman alors que de nouveaux recueils poétiques ont été publiés où la voix limpide de l’écrivain trouvait de nouvelles harmoniques. Grâce au travail de Philippe Gardy, les traductions de Federico Garcia Lorca sont passées à l’édition et Gardy a pu montrer la force de l’influence de l’Andalou sur l’inspiration rouquettienne, aussi importante, selon lui, que celle de Joseph-Sébastien Pons dont parle la vidéo.