Occitanica : médiathèque numérique
Notice
Résumé
Occitanica est une bibliothèque numérique développée par le CIRDOC, répertoriant littérature et création en langue d'oc pour tous les publics, comme précisé par son administratrice, Clotilde Notarangelo. Gilles Bancarel, chargé des fonds patrimoniaux, évoque les partenariats mis en place afin de rendre possible cette valorisation. Benjamin Assié, conservateur du CIRDOC, souligne l'importance d’Internet pour le développement de la culture occitane.
Langue :
Date de diffusion :
17 sept. 2011
Éclairage
- Contexte historique
- Propositions éditoriales utilisant ce document
- Parcours thématiques
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- Type de média :
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- 00028
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Éclairage
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Contexte historique
Par
Ce reportage a été réalisé en septembre 2011 à l’occasion de l’ouverture du portail Occitanica, médiathèque numérique de la langue et de la culture occitanes, créé par le CIRDOC, établissement public chargé de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine occitan.
En 1999, le CIRDOC prend la suite du Centre international de documentation occitane (CIDO), « bibliothèque nationale occitane » d’initiative populaire, fondée à Béziers autour de l’écrivain Yves Rouquette et du linguiste Jacques Boisgontier dans la dynamique du borbolh occitaniste qui marqua le début des années 1970. Grâce à des centaines de dons de personnalités, écrivains, artistes, chercheurs et d’associations, le CIDO réussit en moins de vingt ans à constituer une collection qui permet de révéler la richesse et la diversité des expressions occitanes du Moyen Âge à nos jours. Sous statut associatif, l’organisme mène de nombreux projets dignes d’une grande bibliothèque de référence : inventaires, expositions, colloques, publications et acquiert une renommée internationale. Le Centre se donne ainsi la responsabilité de conserver, enrichir et valoriser une collection historique représentative mais aussi de rassembler chaque année la totalité de la production occitane et de mener des chantiers collectifs pour la connaissance et la valorisation du patrimoine documentaire occitan conservé dans des centaines d’institutions en France et à l’étranger.
L’association n’échappe pas à la crise que connaît l’occitanisme et disparaît au milieu des années 1990 malgré la mobilisation des salariés et de nombreuses personnalités. L’avenir de la collection et des savoir-faire développés au cours de cette entreprise « structurante de décolonisation » - pour reprendre les termes d’Yves Rouquette - suscite l’inquiétude du Ministère de la Culture, et des collectivités. En 1999, le CIRDOC est créé par la Région Languedoc-Roussillon et la Ville de Béziers, sous la forme d’un établissement public, le premier en France intégralement dédié à une langue non officielle.
Les premières années de l’établissement suscitent interrogations et critiques de la part des organisations associatives qui se sentent dépossédées d’une réalisation issue du mouvement et qui apparaît désormais comme une machine institutionnelle éloignée des objectifs militants.
Pour autant, le CIRDOC va peu à peu trouver son rôle en tant qu’opérateur public confronté à de nouveaux enjeux. C’est d’abord du côté de la coopération, sous la direction de Denis Mallet, venu de la diplomatie culturelle et du réseau extérieur du Ministère des Affaires étrangères, que le Centre trouve sa première fonction : porter et dynamiser des actions « panoccitanes » ou de coopération européenne, s’affranchissant des divisions administratives qui constituent un frein au développement de l’action publique en faveur de l’occitan.
Au milieu des années 2000, l’explosion des usages numériques met l’occitan dans une situation critique : la socialisation de la langue, son usage, son apprentissage, sa visibilité, ne se jouent plus seulement à l’échelle des espaces publics et médiatiques traditionnels, mais dans ces nouveaux environnements numériques pour lesquels l’occitan est mal armé en termes de moyens et de compétences.
En 2005, dans le cadre de la politique culturelle de la nouvelle majorité régionale (PS, PCF, Les Verts) présidée par Georges Frêche, une grande étude pour l’émergence d’une politique structurante pour l’occitan est menée en concertation avec les acteurs associatifs : « La Consulta » qui met notamment à jour l’importance stratégique du développement d’un numérique occitan. Le CIRDOC est missionné pour mener cet objectif avec la création d’outils collectifs dans la droite ligne de ses missions historiques : apparaît ainsi aux côtés de ses autres actions La Pòrta d’òc, premier portail « panoccitan » d’information et d’actualité qui devient Occitanica, portail collectif et encyclopédique de la langue et de la culture occitanes en 2011.