Les Boscs Escharvalhats : Les forêts dévastées

En 1983 apparaît une émission en occitan sur FR3 Auvergne, Païs Viu (ce qui veut dire « Pays vivant »). C’est un extrait du tout premier numéro qui est proposé dans ce document. Ce magazine n’a pas eu une existence bien longue et n’a malheureusement pas été remplacé depuis, ce qui fait de l’Auvergne l’un des rares territoires occitans sans émission télévisuelle dans sa langue (parmi ceux-ci on compte également le Limousin et les départements de la Drôme et de l’Ardèche).

Le présentateur de Païs Viu, Philippe Marmy, a poursuivi par la suite sa carrière de journaliste à France 3, jusque dans les années 2010. Il est toujours activement impliqué dans la défense de la langue d’oc, puisqu’il organise des « cafés occitans » à Clermont-Ferrand, qui ne sont autres que des soirées d’échanges pour pratiquer cette langue.



Le format de l’émission, précisé par l’animateur dès le début de l'extrait, diffère de celui des autres programmes en langue d’oc. De façon très commune, sa diffusion est hebdomadaire (« normalement le jeudi, des fois le vendredi » explique Philippe Marmy), mais il est prévu que Païs Viu ne diffuse des reportages réalisés en Auvergne qu’une fois sur deux. La deuxième semaine ce sont donc des reportages venus des diverses régions occitanes qui doivent être récupérés, le présentateur insistant sur la proximité entre tous les dialectes occitans. Enfin, « quand ce sera possible », il est envisagé d’avoir aussi des invités sur le plateau. Ces éléments indiquent tout d’abord qu’il n’y avait qu’un budget limité sur FR3 Auvergne pour la langue d’oc, mais aussi que Païs Viu se revendiquait pleinement comme un programme occitan.

Le tout premier reportage traite des dégâts provoqués par une tempête dans les forêts d’Auvergne, confirmant ainsi la volonté - elle aussi affichée, de proposer une véritable émission d’actualité.