Sport Caux : claquettes irlandaises

13 novembre 2008
02m 04s
Réf. 00201

Notice

Résumé :

Pour ceux qui n'ont pas la possibilité de faire le voyage jusqu'en Irlande, il est tout de même possible de retrouver un peu du folklore local en Pointe de Caux. Un professeur enseigne à une centaine d'élèves une tradition irlandaise par excellence : les claquettes. Une danse sportive qui nécessite des heures et des heures d'entraînement. Les claquettes irlandaises se pratiquent sans bouger les bras et le haut du corps. Comme dans la danse l'effort ne doit pas se sentir.

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Date de diffusion :
13 novembre 2008
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Éclairage

Ce reportage d'une école de danse Irlandaise au Havre, pourrait mettre fin à l'amalgame entre claquettes américaines et irlandaises. Ces termes typiquement français dénomment deux disciplines différentes, l'une dérivant de l'autre. Les migrations vers les Amériques, en particulier dans la région de New York ont permis un métissage des cultures et des techniques, ainsi le “melting pot" des jigs irlandaises et des percussions africaines ont pu donner naissance au “tap dance”.

Avec un style plus ancré dans le sol, une posture assez nonchalante et surtout des rythmes et musiques bien différents, les claquettes américaines se feront connaître bien plus tôt que la danse irlandaise, notamment par le biais des comédies musicales.

Flavie Picard, ici présentée dans son école de danse irlandaise, était une pionnière en la matière dans l'Hexagone. Notons également que Sarah Clark (Lord of the Dance), venue de Londres ou Joanne Doyle (Riverdance), venue de Dublin ont également ouvert leur école en France, respectivement à Paris et en Provence, très vite suivies d'autres écoles à Lyon (Irish Tap & Dance), Nantes (Claquettes Associées),Toulouse (Celtic Addiction)... Ces nouveaux professeurs sont français mais n'hésitent pas à traverser les frontières européennes, voire mondiales pour perfectionner leur technique et s'essayer à la compétition, restant soucieux de transmettre leur discipline dans les règles de l'art.

D'autres lieux de cours continuent de voir le jour et la France rattrape son retard par rapport au reste de l'Europe. Il n'est d'ailleurs par rare d'avoir dans ces cours des ressortissants d'autres pays, expatriés temporairement ou non, mais dont le choix de la destination aura été influencé par la présence de cours de claquettes irlandaises. Citons également, parmi les meilleurs festivals de musique irlandaise en France, l'extraordinaire travail du festival de Tocane St Apre, en Dordogne, qui réunit chaque année en juillet depuis 1991 des centaines de passionnés de musique irlandaise, ainsi que le festival An Seisiún de Mesquer en Loire-Atlantique, depuis 2002 et également chaque mois de juillet.

Erick Falc'her-Poyroux et Stan Lehericy

Transcription

Journaliste
Il y en a pour tous les âges
(Bruit)
Journaliste
Du cuir très souple dessus et de la fibre de verre très dure dessous, c’est la base pour les claquettes.
(Musique)
Journaliste
Mais cela ne suffit pas, loin de là. Pour atteindre le niveau de ces jeunes danseurs, il faut des heures et des heures d’entrainement.
(Musique)
Journaliste
Les claquettes sont une tradition en Irlande, là bas, ils en font dès l’école primaire. Particularité, il faut danser sans bouger les bras, rien à voir avec Gene Kelly.
(Musique)
Flavie Picard
Claquettes américaines, vous dansez sur du swing, jazz, blues, donc, vous vous enfoncez dans le sol, vous vivez la musique avec les bras. En claquettes irlandaises, le haut du corps ne bouge pas, surtout en traditionnel, dans les shows maintenant, ils commencent à évoluer. Mais en traditionnel, les bras restent le long du corps et au lieu de vous enfoncer vers le sol, vous vous élevez dans les airs. Il faut essayer d’aller décrocher la lune.
(Bruit)
Flavie Picard
On monte, pousse.
(Bruit)
Journaliste
Et pour obtenir un beau claquement de godasse, le mouvement part de la hanche, la jambe reste relâchée et au bout du pied, ça claque.
Nolwenn
Il faut avoir un certain toucher, il faut, parce qu’il faut aller chercher la frappe, elle ne vient pas comme ça, c’est le coup. Il faut vraiment pousser au niveau des pieds et c’est vrai que c’est assez difficile pour trouver la frappe.
(Musique)
Journaliste
Les élèves de Flavie pratiquent huit heures par semaines, car en plus du toucher, il faut du souffle et de l’endurance. Comme dans la danse, l’effort ne doit pas se sentir.
(Bruit)
Flavie Picard
On pousse, léger, des petits papillons !
Woody
C’est physique, et puis surtout, donc, ça va quand les danses sont courtes mais quand c’est long, c’est vrai que c’est beaucoup plus dur.
Journaliste
Ophélie, Woody, Nolwenn et Marine ont ramené un beau paquet de médailles des derniers championnats de l’Europe, en Autriche. Si les claquettes vous intéressent, rendez-vous à l’Arcade de Notre-Dame-de-Gravenchon, haut lieu chorégraphique du Havre.
(Musique)