Voyage à Montréal
Notice
En voyage au Québec, le général de Gaulle prononce un discours depuis le balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal, dans lequel il prononce le fameux "Vive le Québec ... libre !"
Éclairage
Du 23 au 26 juillet 1967, le général de Gaulle accomplit la première visite officielle d'un chef d'État français au Québec (mais c'est la quatrième fois qu'il se rend au Canada). C'est à Brest, le 15 juillet, qu'il embarque à bord du croiseur Le Colbert en compagnie de son épouse et du ministre des Affaires étrangères, Maurice Couve de Murville. Après une halte à Saint-Pierre-et-Miquelon le 20 juillet, il gagne Québec par l'embouchure du Saint-Laurent (plusieurs mois de négociations avec le gouvernement canadien - qui craint que de Gaulle ne motive les poussées indépendantistes de certains Québécois - ont été nécessaires pour que ce voyage débute par la province francophone).Le document débute sur des images de la journée du 24 juillet, où le général de Gaulle emprunte le Chemin du Roy (tracé par Louis XV) qui relie la ville de Québec à celle de Montréal. Tout au long de la route, il s'arrête pour saluer et adresser quelques mots aux très nombreux Québécois venus à sa rencontre (comme à Trois-Rivières où il déclare que "le Québec devient maître de lui-même").Plus tard dans la journée, depuis le balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal, il prononce un discours improvisé qui s'achève par ces mots célèbres : "Vive le Québec... libre ! Vive le Canada français et vive la France !", provoquant un débordement d'enthousiasme de la part d'une foule acquise au Général. Dans ce retentissant discours, qui provoque l'ire du gouvernement fédéral canadien, mais aussi américain et britannique, le général de Gaulle reconnaît l'effort de modernisation, mais aussi d'affranchissement des Québécois. Mais il se défend d'avoir formulé un quelconque appel au soulèvement ou à l'indépendance politique. L'incident diplomatique est pourtant grave : si ses échos retentissent partout, plaçant ainsi le Québec sous les feux des projecteurs mondiaux, le Général achève néanmoins sa visite sans se rendre dans les territoires anglophones, comme cela était normalement prévu.