La semaine des barricades à Alger
Notice
Appel aux Algérois par le général de Gaulle, face aux événements insurrectionnels qui se déroulent à Alger à partir du 24 janvier.
Éclairage
Le discours du 16 septembre 1959 sur l'autodétermination a provoqué l'inquiétude des Européens d'Algérie et la colère des activistes et d'une partie de l'armée, c'est-à-dire des artisans du 13 mai, qui se sentent trahis par de Gaulle qu'ils estiment avoir porté au pouvoir. En janvier 1960 dans un entretien publié par un journal allemand, le Général Massu, ancien président du Comité de Salut Public et commandant le Corps d'armée d'Alger, a vivement critiqué la politique du Chef de l'Etat. Il est aussitôt rappelé à Paris et relevé de son commandement. C'est le signal de violentes manifestations organisées le 24 janvier par les activistes, manifestations qui tournent à l'émeute et aux heurts avec la gendarmerie. Réfugiés dans l'enceinte des Facultés, les insurgés érigent des barricades autour de celles-ci et tentent d'obtenir le soutien de l'armée qui les isole sans les réduire. Averti le jour même à Colombey, le Général regagne Paris pour lancer un appel à la raison aux Algérois et réaffirmer sa confiance aux représentants de l'autorité de l'Etat sur place.